AVALON
Nombre de critiques : 6
Note moyenne : 16/20





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Les critiques

Florent Houde

Il faut à Mamoru Oshii 1 heure et 16 minutes pour vous emmener aussi loin que possible dans l'univers du virtuel, vers d'autres sphères d'existence.
Le film, sur plusieurs plans rejoint, son équivalent canadien ExistenZ.
Le talent Du réalisateur japonais est de savoir utiliser l'image comme appui au propos du film : alors que Cronenberg nous égare dans des sphères aux apparences assez similaires les unes aux autres (seules les ondulations capillaires d'Allegra Gheller nous donnaient quelques indications) Oshii fait évoluer le visuel du flou sépia à la couleur limpide et criante. Pour nous comme pour Ash, l'héroïne, la dernière partie nous semble comme une porte qui s'ouvre sur un ciel ensoleillé après plusieurs heures dans l'obscurité. Cette sensation d'éblouissement serait donc la juste voie à suivre pour le salut des âmes vers l'Eden lointain des paradis virtuels.

Ainsi chaque être aspire à devenir un héros et gagner le salut en Avalon (au côté d'Arthur et des neufs sœurs). Tout comme Cronenberg avant lui, Oshii est à contre pied des productions tape-à-l'œil américaines. Il prend son temps dans les prises de vue. On pense souvent à Tarkovski et ses films métaphysiques aux environnements très froids. Il choisit d'ailleurs pour décor la grisaille post-communiste de Varsovie rappelant ainsi des ambiances Bilaliennes ( une bonne occasion de revoir Bunker Palace Hôtel).
Il base pourtant son "jeu" sur un principe de violence pure : la destruction (alors que Cronenberg choisit lui, plutôt les entrelacs de l'espionnage afin de brouiller les pistes). Les scènes de combat en "classe A" impressionnent par l'utilisation des effets 3D qui tend à basculer parfois dans la surrenchère - mais n'est-ce pas tout le principe des jeux vidéo d'action ? Malgré cela Oshii a compris, à l'instar de Cronenberg, que toute entreprise de création virtuelle ne surpassera jamais une prise de vue réelle avec de vrais acteurs (quitte à les retoucher par la suite afin qu'ils aient l'air moins vrais dans les sphères les plus éloignées !)

Notons les performances des nombreux acteurs polonais et parmi eux Malgorzata Foremniak à l'allure parfaitement manga qui n'est pas sans rappeler l'héroïne de Ghost in the Shell. Oshii continue brillamment à creuser le sillon de sa réflexion métaphysique sur la place de l'humanité dans les sphères virtuelles des nouvelles technologies.
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 Paul Bruno
Son site : YO-ZONE

Mamoru Oshii, qui nous avait démontré ses exceptionnelles qualités de création et de mise en scène dans le domaine de l'animation à tendance cyberpunk, revient cette fois-ci avec un long métrage entièrement tourné avec des acteurs de chair et de sang.
Après ses réflexions techno-politico-religieuses (« Patlabor 1 et 2 »), puis son immersion dans le monde des cyborgs et de la vie artificielle (« Ghosts in the shell »), Oshii, toujours en compagnie de son scénariste Kazunori Itô, s'intéresse cette fois-ci à la réalité virtuelle.

Amateur averti de l'école de cinéma polonaise (Wajda, Kawalerowicz, Munk), il choisit de planter son récit dans une ville de Varsovie moribonde où la misère n'a d'égale que le délabrement de ses infrastructures. Usant de prises de vue teintées en sépia, il installe une ambiance rétro qu'il transcende au moyen d'une kyrielle d'effets visuels sophistiqués, hérités du manga et l'animation 3D. Un très grand soin a été apporté à chaque images, retouchée numériquement, de chaque séquence où ombre et lumière, mouvement et immobilité, réalité et virtuel se fondent en une multitude de tableaux de toute beauté. Alternant action guerrière et lenteur excessive, il construit un subtil puzzle dans lequel le spectateur, à l'image de Ash à la recherche de son chien disparu, se perd entre réalité virtuelle et simulacre existentiel. Sommes-nous vraiment ce que nous croyons être, ou le monde qui nous entoure n'est-il qu'un fantasme informatisé ? Quant à la virtualité, n'est-elle qu'un moyen technologique de divertissement ou un médium suffisant et nécessaire à l'évolution de la psyché humaine ? Ces questions, comme tant d'autres, tant Oshii nourrit ses plans de détails évocateurs à la symbolique trop riche pour être embrassés en une seule projection, sont les thèmes sous-jacents qui accompagne Ash dans sa quête du Graal.

Bien entendu, on pourrait, d'un point vue thématique et schématique, rapprocher « Avalon » de « Matrix », si les objectifs des deux métrages ne s'avéraient pas diamétralement opposés. En effet, là où « Matrix » nous proposait un univers futuriste montrant l'humanité piégée sans le savoir dans une enclave matricielle, Oshii lui, choisit, sur les traces du « eXistenZ » de David Cronenberg, d'explorer la fascinante perversité des jeux de simulation et d'envisager, à l'image du « Ouvre les yeux » d'Alejandro Amenábar ou de son récent remake « Vanilla Sky » de Cameron Crowe, le concept d'une existence au-delà de la réalité, située dans les limbes cybernétiques et ludiques de la virtualité. A ce constat visuel et narratif, il ne faut pas oublier d'ajouter la partition musicale de Kenji Kawai qui vient littéralement sublimer les images de Mamoru Oshii.

Si cette expérience cinématographique pourra sembler lente et nébuleuse aux spectateurs hermétiques à la teneur existentielle du propos, « Avalon », oeuvre troublante aux partis-pris de mise scène étonnants, est incontestablement un film à voir (et même à revoir si l'on veut en saisir toutes les implications).
En un mot, un chef-d'oeuvre. [Réagir à cette critique]
 

 Xoco

Annoncé dès avant sa sortie dans nos salles obscures comme un film culte, Avalon ne tient pas selon moi ses promesses. Certes le sujet est très original et ultraphilosophique (ce qui est habituel avec Oshii), la réalisation est toute particulière, les effets spéciaux géniaux et Oshii nous transporte une fois de plus dans un monde complètement barje (ou pas si barje que ça si on réfléchit un peu mais bon...). L'ambiance post-communiste de la Pologne fait aussi son petit effet.

Mais rien à faire, on reste sur sa faim... Le film ne dure même pas 1h20 et je m'y suis ennuyé ferme. Il y a des longueurs intenables (surtout la scène où l'héroine, Ash, prépare la bouffe de son chien), les dialogues sont à la limite d'être totalement incompréhensibles et il manque quand même un soupçon d'action, remplacée apparemment par des scènes aussi rebutantes qu'inutiles selon moi, comme celle de la discussion (à laquelle je n'ai d'ailleurs pas compris grand chose) dans un resto où Oshii insiste lourdement sur la manière un peu dégueu de manger d'un des personnages.

Franchement, je crois que l'on a classé trop rapidement Avalon dans le Panthéon du cinoche, car ce film est trop disparate, inégal et parfois (trop?) incompréhensible. Oshii a dépassé selon moi, avec Avalon, la limite qu'il avait réussi à ne pas franchir dans Ghost in the Shell, pourtant très prise de tête, très complexe mais génial quand même. Oshii a voulu peut-être en faire un peu trop cette fois-ci... [Réagir à cette critique]
 

 Matik

Je pense que avant de critiquer ce film comme un vulgaire moment d'ennui dans les scenes qui peuvent paraitre ennuyeuses, il faut connaitre le background des regles et des effets de style typiques des mangas.

Je pense que ce film est un bon essai de rapprocher l'univers du film "reel" et du dessin animé. on retrouve bcp de plans et mouvements de camera typiques pour les OAV.

D'où, pour une personne qui ne s'implique pas d'avantage dans l'univers de la japanimation, le film peut paraitre pathetique et lent, mais pour une personne qui s'implique d'avantage et qui apprecie ce film est d'or et deja culte, autant pour moi. [Réagir à cette critique]
 

 Emmerriich Hal

Je pense que beaucoup de gens ont été déçu par le film car ils ne l'ont pas compris je ne vais pas faire un long exposé sur le film mais bon pour ceux qui voudraient comprendre les choix du réalisateur sur ces longs plans sur des scènes récurrentes dans le film voici un très bon lien : http://www.avalon-lejeu.com/bibliotheque-reflexionneufssoeurs.htm

C'est sur que Mamoru Oshii contrairement au frère Wachowski avec Matrix n'a pas cherché à faire un film grand public à coup d'effetS spéciaux; Avalon est un film où il faut réfléchir et où le spectateur n'est pas assis dans son fauteuil et passif ne se posant pas de réflexion. Enfin c'est sûr que pour les personnnes non initiées à l'univers des jeux vidéos le film peut paraître long et ennuyeux donc je comprends que certaines personnes ait pu être déçues.

En conclusion, je dirais juste que pour moi Avalon est un chef d'oeuvre qui mérite amplement de figurer parmi des films comme " 2001 l'odyssée " du Maitre Kubrick. [Réagir à cette critique]
 

 Un visiteur

Le monde du jeu vidéo a le droit à un film digne de lui. On pourrait penser à un clone de Matrix? Si c'est le cas, alors Alien et The Thing sont le même film. Il est en effet question d'univers virtuel. L'ction se passe en Pologne. Une jeunesse désabusé s'adonne à un jeu vidéo (dans le genre Counter-Strike) virtuel ... illégal. Ash, joueuse solitaire de talent, par à la recherche de son ancien coequipier dont l'esprit à disparu dans le jeu, alors qu'il recherchait le niveau caché. Si vous n'avez rien pigé à Matrix, circulez il y a rien à voir. Ce film est surtout un réflexion philosophique et poétique sur la réalité (où est le réel).

Sur une idée de Mamoruu Oshii, un scénario de Kazunori Ito, et une musique de Kenji Kawai, qui avaient d'abord fait Ghost in the Shell ( on constate beaucoup de similitude, et on recconais la trace de nos trois lascars), ce film est un vrai régal pour les yeux et un vrai défie pour l'esprit, ce film n'est pas grand publique, mais ravira ceux qui recherche autre chose que des "YA!!!" et des "BANG-BANGs". A placer dans le rayon manga ou à côté de 2001!!! Un chef d'oeuvre de la SF. [Réagir à cette critique]
 

 Claire

Je suis obligé de donner au moins une étoile malheureusement à ce film qui n'en vaut pas une seule!
J'ai été tres déçue par ce film que j avais loué en esperant que j allais passer une bonne soirée..
Le film est ennuyeux, il n y a pas vraiment d histoire et le scenario est quasi-inexistant!
J ai passé une tres mauvaise soirée en constatant que javais loué un "navet", peut être le film le plus mauvais que je n ai jamais vu! D'ailleurs, on ne saura jamais si Sash retrouvera son chien! lol [Réagir à cette critique]