PERDUS DANS L'ESPACE
(Lost in Space)
Stephen Hopkins, 1998, États Unis.

Fiche technique :

Interprètes : William Hurt, Matt Le Blanc, Gary Oldman, Heather Graham, Mimie Rogers.
Genre : Star Trek en pack familial. Durée : 2h05. Distributeur : TF1 Video. En Vente et location. Son : Hi-FI Stéréo.

L'histoire : La Terre, 2050. Les ressources naturelles sont presque totalement épuisées, l'effet de serre et la pollution ont ravagé la couche d'ozone et une rébellion sauvage menace la planète d'une guerre de destruction massive.
Le seul espoir des terriens est de coloniser Alpha Prime, la planète habitable la plus proche de notre système solaire...
Le choix des premiers explorateurs de cette planète, située tout de même à 10 années terrestres, s'est portée sur la famille du professeur John Robinson Robinson (William Hurt), un scientifique, secondé par le pilote Don West (Matt LeBlanc). A bord du vaisseau expérimental Jupiter II, John et sa famille auront pour mission de finaliser un couloir spatio-temporel qui reliera la Terre à Alpha Prime…
Œuvrant pour la Rébellion, le redoutable Dr Zachary Smith (Gary Oldman) s'est trouvé par erreur embarqué à bord du vaisseau qu'il avait tenté de saboter... L'échec de sa tentative fait dériver le vaisseau vers le soleil, le pilote réussi in extremis à détourner la trajectoire mais au pris d'un saut en hyper-espace qui les conduit à un point inconnu : les voyageurs se retrouvent perdus dans l'espace...

Les Robinson de l'espace

Oui, je sais le titre était facile !
Non, plus sérieusement, ce "Perdus dans l'espace", c'est visuellement très beau et dès le début avec la séquence des chasseurs combattants dans l'espace dans la plus pure tradition des Space Opéra.
Le scénario lui, reste plus classique avec le traditionnel passager clandestin chargé de faire capoter la belle entreprise et accessoirement de pimenter un peu le film ! La première partie sur terre est bourrée de géniales inventions notamment dans la scène où le fils modifie le message holographique de sa prof, lui modifiant le corps de diverses manières : ma prof en gorille, en Rambo , etc...
La fille Robinson possède également un journal intime vidéo qui ravirait les teen-agers actuels. L'idée d'envoyer une famille dans l'espace est assez originale, même si les habituels conflits subsistent dans la famille du professeur : père souvent absent, fils surdoué mais hermétique à l'école, fille rebelle, difficulté du couple... Le réalisateur Stephen Hopkins apporte aussi de bonnes innovations comme le figé des voyageurs pendant le saut dans l'hyper-espace juste après avoir failli percuter le soleil (séquence sensationnelle)... mais, car il y a un mais, tout ça se dégrade dans une deuxième partie, où l'on assiste à une mauvaise mayonnaise qui ne prend pas...
Le film devient plus grand public avec la découverte de la créature sur Jupiter 2, sympa mais sortie d'un Walt Disney. Ensuite, on mélange les genres avec la confusion la plus totale, dans un brassage rarement vu dans un film SF. On y parle de voyage dans le temps, de space opéra, mais l'on sent derrière une volonté de ratisser large, d'en dire mais pas trop, bref tout devient superficiel et l'on n'y croit plus du tout !
Les acteurs font ce qu'ils peuvent (c'est ce qu'on dit habituellement), mais John Hurt et Mimie Rogers semblent un peu perdus (vous me direz c'est normal!), seul Gary Oldman en méchant de service tire son épingle du jeu
Il y a pourtant plein de bonnes idées mais tout est submergé par une avalanche de bons sentiments, de confusion scénaristique la plus totale dans la dernière partie. A voir donc essentiellement pour les superbes effets spéciaux, les morceaux de bravoure (les araignées du Jupiter 2 sont vraiment craquantes!), pour le scénario il semble un peu perdu dans l'espace.


Note : 50%