SPACE COWBOYS
Nombre de critiques : 3
Note moyenne : 16/20





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Space Cowboys

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Les critiques

La Revue de Presse.

Studio Christophe D'Yvoire - 01/09/2000 "(...) le nouvel opus d'Eastwood fait figure de petit miracle. Loin d'être son film le plus ambitieux, Space Cowboys est certainement l'un de ses plus attachants."

Le Point Olivier de Bruyn - 01/09/2000 " Space Cowboys " (...), est incontestablement un grand cru. A la fois un divertissement haut de gamme, une réflexion mélancolique sur la décrépitude des héros et le portrait en demi-teinte d'une fin de siècle avec ses mythes et valeurs mal en point "

Les Cahiers du Cinéma -d'Olivier Joyard - 01/09/2000 "Le film est un western intérieur, symbolique, non figuratif, si l'on veut. Ce qui, en revanche intéresse, Eastwood, est de toujours garder le spectateur du côté de ses choix, stylistiques, narratifs."

L'Express Jean-Pierre Dufreigne - 31/08/2000 "(La) philosophie (de Clint Eastwood) est à la fois : vous pouvez nous confier les milliards de dollars de la navette, et vous pouvez me filer quelques millions de dollars pour faire un film de vieux croûton, le fric ne sera pas perdu. Il ne l'est pas."

L'Express Eric Libiot - 24/08/2000 "Space Cowboys est un film profondément humain, (...). Revigorant aussi, certainement, qui aime à rappeler que l'homme vaut mieux que la machine, que la simplicité dans la mise en scène est toujours préférable à la débauche d'effets (...)."

Télérama - Jacques Morice - 06/09/2000

Les papys dans l'espace. Clint Eastwood réussit son lancement. Un film en apesanteur, souvent drôle.
Cow-boy, flic, gangster, GI, guitariste de saloon... Clint Eastwood a endossé presque tous les rôles liés à la my-thologie du cinéma américain. Il lui manquait la panoplie d'astronaute.

C'est chose faite. Et, comme toujours, au mythe s'ajoutent la démythification, le décalage : 70 ans obligent, Clint sera donc un pépé en apesanteur. Clint est ainsi fait qu'il n'est jamais aussi mythique que dans la contrainte. Et plus il vieillit, plus il doit forcément en rajouter.



Une fois n'est pas coutume, l'individualiste forcené qu'il incarne à l'écran se fond ici dans un groupe. Une longue amitié remontant à1958 scelle l'histoire. Pilotes d'élite, Frank, Jerry, Tank et Hawk se préparent alors a être les pionniers d'une nouvelle conquête, celle de l'espace, lorsqu'ils sont remplacés au der-nier moment par... un singe, Sévère camou-flet. Quarante ans plus tard, un problème tech-nique sur un vieux satellite russe, et voilà qu'on appelle au secours ces vétérans, les seuls à connaître le système de téléguidage antique. L'heure de la revanche, mieux, de la seconde chance, a, semble-t-il, sonné.

Toute la première partie sur le plancher des vaches - les retrouvailles de l'équipe et sa préparation physique à la Nasa - dégage une bonne humeur contagieuse. Retraité pai-sible, pasteur maladroit ou bien concepteur de montagnes russes, plus aucun n'a bien sur la gueule de l'emploi. Même Hawk, le seul qui continue de voler, le fait en offrant des loo-pings à des clients en manque d'émotions fortes (gaffe à la gerbe !). Voir ces anciens un peu résignés retrouver leur exaltation juvénile est savoureux. Les jambes de 20 ans ont disparu, mais la malice et l'envie sont revenues. On rit des dialogues truculents, mais aussi grâce aux acteurs, qui jouent de leur image et de leur âge. Avec mention spéciale à Donald Sutherland, totalement miro, mais doué d'une vue ultraperçante au passage des femmes…

Le film, qui rappelle à cet égard le dernier David Lynch (Une histoire vraie), ne masque rien de la vieillesse. C'est sa qualité. Sur Terre comme dans l'espace, les papys de cette Etoffe des rétros s'affichent avec leurs handicaps, leurs gestes un peu lourds et patauds. Mais sous l'aspect picaresque et farfelu, Space cow-boys cache aussi un noeud douloureux celui d'un rêve qui ne s'est pas réalisé à temps. Frank le dit à un moment "Le jour le plus triste de ma vie a été celui du premier pas d'Arm-strong sur la Lune. Au lieu d'être les premiers, ils sont les derniers. Triste ou heureuse com-pensation, on ne sait trop, tant le film oscille entre sérénité et mélancolie. Une chose est sûre, le sentiment d'héroïsme touche ici à quelque chose de morbide. Et quand Eastwood, très digne dans sa combinaison, flotte pour la première fois dans l'espace - l'image est magnifique parce qu'il nous regarde alors droit dans les yeux -' c'est autant le temps passé, le temps perdu, que notre chère planète Terre qu'il fixe dans le lointain sidéral.



Dans les étoiles, l'intrigue est à peu près conforme aux lois du genre, entre les machins à propulser et les bidules à verrouiller. Mais ce jargon aéronautique s'accompagne d'une mise en scène économe. Pas de surdrama-tisation de l'action ni de débauche d'effets. Fidèle à sa réputation, Eastwood filme de ma-nière sèche et précise, fait preuve d'un réa-lisme de bon aloi dès qu'il montre le satel-lite comme un tas de ferraille brinquebalant. C'est certain, au regard d'impitoyable ou de Sur la route de Madison, Space Cowboys pa-raît une œuvre mineure, plus impersonnelle et un rien désinvolte. A des tas de petites choses, comme cette " vue " unique de là-haut (saluons au passage Jack N. Green, chef op et vieux complice de Clint) ou ce curieux moment de silence ponctuant l'atterrissage final, on reconnaît pourtant cette subtile alliance de film à grand spectacle et de sobriété. Classicisme, avez-vous dit ?

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Riico.

Eastwood signe ici l'un de ces meilleurs films...
Ce "Anti Armageddon" est un régal ! Jouant la carte de la nostalgie et de la comédie lors de la première partie du film, la seconde enchaine sur une intrigue palpitante dans l'espace.
Ce film est avant tout un hommage aux pionniers des années 50 qui ne cessait de dépasser les limites ! Space cowboys est un film d'aventure à part...

 

Florent Houde

Quatre papys dans l'espace à la rescousse d'un vieux satellite russe, c'est pas un beau sujet de science fiction ça ? Pour ce sujet complètement improbable Clint Eastwood mène tellement bien son affaire qu'on finit par y croire à cette histoire. C'est enlevé, drôle, sentimental sans oublier ce quarteron de stars vieillissantes qui n'ont pas peur de la dérision : purement jouissif.

Enlevé dans sa première partie (l'entraînement type "l'étoffe des héros" démystifiés des vieux grigous au sale caractère et les coups en douce du directeur de programme) le film est agrémenté d'une dimension comique évidente ; il devient spectaculaire dans la seconde où Eastwood joue la carte du suspens des films catastrophe hollywoodiens type "Apollo 13". Le film jongle avec les genres très aisément. On préfèrera quand même la première à la seconde qui en rajoute un peu dans le rebondissement au point de perdre en vraisemblance.

Très sympa à voir même si l'affiche prête à sourire (c'est fait exprès).