Le dernier voyage de cette génération commençe....
Stuart Baird :
"Les personnages et les intrigues sont si passionnantes que je comprends la longévité de ces séries. J'ai désiré ajouter un nouveau chapitre à cette épopée - pas seulement pour faire un grand film Star Trek, mais un grand film tout court."
Rick Berman (producteur) :
"Au fil de ces quinze années, nous avons bâti une véritable famille et élaboré un code de communication qui simplifie et accélère considérablement les échanges. Nous évitons ainsi ces périodes de tâtonnements où chacun fait des efforts pour s'adapter aux méthodes de l'autre."
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Zoom avant
Le dixième et dernier Star Trek?
Le slogan publicitaire laissait planer un doute sur les perspectives d'un nouveau film de la saga :"Le dernier voyage de cette génération commence...".
Star Trek nemesis est donc le dixième volet d'une saga cinématographique de science-fiction culte débutée en 1979 avec Star Trek : le film, signé par le vétéran Robert Wise. Très populaire outre-atlantique, Star Trek compte également des milliers de fans à travers le monde. Issus de la série originale "Star Trek Classics", William Shatner (alias Cdt Kirk) et Leonard Nimoy (alias Spock), deux personnages atypiques de la saga, contribuèrent au renouveau cinématographique puis télévisuel. Avec les dix films, Star Trek a rapporté plus d'un milliard de dollars de recettes à travers le monde ainsi que 3,5 millions en produits dérivés. Encore aujourd'hui, les publications Star Trek passionnent le public (un volume est vendu par minute dans le monde), au point qu'un parc à thème dédié à la saga à été créé à Las Vegas.
Cette dixième aventure est l'oeuvre de John Logan. Ce scénariste n'est pas le premier venu puisqu'il a reçu l'oscar pour Gladiator de Ridley Scott et il a écrit également le scénario de "L'Enfer du dimanche", d'Oliver Stone. C'est Brent Spiner, interprète de Data dans Star Trek, qui l'a rencontré : celui-ci lui avoua alors être un grand fan de Star Trek - The Next Generation. Très rapidement, Spiner confia à Logan que Rick Berman songeait à produire un nouveau film de la saga et les deux hommes évoquèrent la possibilité de l'écrire à deux. Star Trek Nemesis venait de naître...
Après le demi-sucès d'Insurrection (9ème épisode), les recettes ne sont pas à la hauteur des espérances et il faudra quatre années pour qu'un nouvel opus ne voit le jour. Malheureusement, les recettes de Star Trek : Nemesis sont, à ce jour, les plus mauvaises de la saga et il est fort peu probable qu'un onzième épisode ne voit le jour...
Effets spéciaux
Les effets spéciaux de Star Trek : Nemesis sont signés Digital Domain (Titanic, Independence Day...) Ils ont tous été supervisés par Mark Forker. Pour la séquence choc du crash de l'Enterprise dans le Scimitar, plusieurs éléments visuels ont été combinés : tout le port des navettes a été conçu sous forme de maquette, spécialement fabriqué pour se briser en une multitude de pièces de taille adéquate pour l'effet recherché. Un simple mécanisme déclenchait l'éclatement du sol. L'effet d'éclatement a été accentué par des débris en 3D. Toutes les navettes de la soute sont constituées en image de synthèse puis minutieusement incrustées dans le décor. Pour compléter la scène, divers figurants ont été filmés sur fond vert puis incrustés dans l'image.
Pour les vues extérieures du crash, la technique de la miniature a été choisie : une maquette représentait la partie avant de l'Entreprise, l'autre était celle du Scimitar en vue de dessus. Chaque maquette mesurait environ 10 mètres de long et pesait près de 225kg!
Les plans de désintégration des personnages ont été entièrement générés en images de synthèse : le visage du comédien prélablement scanné a ensuite été animé comme dans la scène tournée. Les talentueux infographistes de Digital Domain ont ensuite appliqué un effet de combustion sur les visages, l'ensemble a ensuite été incrusté dans la scène originelle.
Le vaisseau Entreprise a subi pour l'occasion un lifting dirigé par John Eaves. Le concept du vaisseau Scimitar devait ressembler à l'origine à une gigantesque araignée mécanique. Le film bénéficie au total de 500 plans SFX mais seulement 400 ont été utilisés pour le montage de 2 heures du film.
Anecdotes
Alors que l'acteur britannique Jude Law fut un longtemps pressenti pour incarner le personnage du bad guy Shinzon (voir le tournage). Ce fut finalement Tom Hardy qui empocha le rôle.
Difficile de reconnaître le talentueux comédien Ron Perlman. Il faut dire que le visage du comédien est couvert d'un maquillage qui le rend méconnaissable : chaque jour de tournage, deux heures trente de pose étaient nécessaires. Selon les producteurs, "il lui fallait un look digne de Nosferatu". L'acteur avait déjà une sacré expérience en la matière puisqu'il avait incarné durant trois saisons La Bête dans la série TV "La Belle et la bête" inspirée du film de Jean Cocteau. L'acteur a l'impressionnante stature est connu des fans de S-F : il était apparu dans La cité des enfants perdus et Alien, la resurrection.
Attention, cette section comporte des indications sur le scénario du film : à ne lire qu'après avoir vu le film!
Le scénario de Star Trek Nemesis exploite le thême du clonage. Un thême central également pour la saga Star Wars, du moins pour les opus 1-2-3. Les scénaristes du film ne se sont aperçus de la similitude que lors de la sortie de L'Attaque des Clones, alors que leur scénario était bouclé depuis plusieurs mois. A l'origine, Shinzon n'était pas le clone de Picard mais en fait son fils. Après plusieurs lectures, les acteurs (dont Patrick Stewart) s'inquiétèrent des implications émotionnelles d'une telle situation, et en dernier lieu, changèrent le personnage en un clone de Picard.
Star Trek Nemesis a bénéficié d'un deuxième montage incluant 50 minutes supplémentaires, soit près de trois heures de long métrage. La scène de fin a été étendue est nous montre Riker et Troi prenant place à bord de l'USS Titan. Le nouvel premier officier de l'entreprise est dévoilé et Picard dit adieu au Dr.Crusher qui part pour San Fransisco, après qu'elle eut accepté l'offre de Starfleet Médical.
A noter un caméo intéréssant dans le film : celui de Bryan Synger, le réalisateur des deux X-Men, qui retrouvait ainsi Patrick Stewart (alias le professeur Xavier), le temps d'une courte scène.
Dans le titre du film, les lettres "R" dans "Trek" et le second E dans "Nemesis" sont représentées inversées afin d'introduire l'idée d'une image en miroir et le thème du double.
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