TERMINATOR
Nombre de critiques : 1
Note moyenne : 16/20




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Terminator

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Les critiques
Jeremy Vey

En 2029, les machines contrôlent la Terre, qui n'est plus qu'un champ de ruines. Une machine à l'aspect humain, le Terminator, est envoyé quarante ans dans le passé pour tuer Sarah Connor, future mère de John Connor qui, représente le seul rempart des humains dans leur lutte contre les machines. Réalisé avec des moyens limités, The Terminator est devenu un classique du genre, qui a propulsé Arnold Schwarzenegger au rang de star, et a permis la reconnaissance par le grand public d'un futur grand réalisateur : James Cameron.

The Terminator se déroule exclusivement dans les années 80, mais à travers ses dialogues et quelques flash-back (ou bien des flashforwards puisqu'ils se passent dans le futur,...), il décrit un futur apocalyptique, qui révèle un grand pessimisme de la part de son auteur. Les quelques survivants humains de la guerre sont contraints de vivre reclus dans des souterrains désolés, et de manger des rats pour survivre. A la surface, c'est le chaos, un immense champ de ruine sur lequel les machines règnent en maîtres, exterminant les humains qui osent sortir de leurs tanières (certaines ont même une apparence humaine et vont jusqu'à s'infiltrer dans lesdites tanières, anéantissant davantage l'espoir de survie des résistants).

Et Cameron renforce ce pessimisme en faisant du personnage principal l'une de ces machines tueuses à l'aspect humain. Mais plus qu'une menace de mort, le Terminator est une véritable entité, une personnification du mal absolu : quasiment invincible, toujours impassible, il n'éprouve aucune émotion et ne ressent pas la douleur. Son seul but, sa raison d'exister, c'est la destruction de la vie humaine. Autrement dit, l'être humain se détruit lui - même à cause de sa soif de progrès. Mais le film de Cameron n'est pas uniquement pessimiste.


Un espoir réside, dans le personnage de Sarah Connor. D'abord victime apeurée, elle prend peu à peu conscience de son sort, assume ses responsabilités, jusqu'à devenir une sorte de guerrière, seule à être consciente du devenir de la planète, et se préparant à lutter contre la menace incarnée par les machines (il faut remarquer que le thème de la femme forte est omniprésent dans la filmographie de Cameron, et qu'il pousse dans ses derniers retranchements dans Terminator 2, et dans Aliens, où Ripley est carrément bourrine).

Le film parle en même temps du voyage dans le temps, qui est évoqué d'une manière originale par son auteur, qui développe une thématique classique et nous pousse à réfléchir à toutes les possibilités qu'elle peut offrir. Une machine est envoyée pour empêcher la naissance d'un homme qui existe déjà. On peut déjà s'interroger sur la mission du tueur ; est ce qu'elle n'est pas vouée à l'échec, puisque ces évènements se sont déjà produits, et que l'on en connaît l'issue. Mais on peut aussi penser qu'il est toujours possible de changer le cours du temps, et ce, même des années après. Dans ce cas, quelles seraient les conséquences de la mort de Sarah Connor ? Est - ce qu'il resterait encore des humains vivants en 2029 ?

Le thème principal du film (la relation entre l'humain et la machine) a été maintes fois traité dans la littérature et le cinéma, et est devenu l'un des thèmes récurrents de la science - fiction (et celui du voyage dans le temps l'est encore plus). Mais The Terminator reste original dans son traitement, grâce à un scénario en béton. Loin de se perdre dans des délires intergalactiques, Cameron ancre son récit dans le réel, en prenant pour cadre une époque actuelle, et un environnement urbain des plus courants.

Bien sûr, à travers l'univers futuriste qu'il décrit, le thème du voyage dans le temps, et l'utilisation d'un robot comme élément principal du récit, le film garde son appartenance à la science - fiction. Mais Cameron choisit de s'écarter des codes de la SF classique, et opère à un mélange très homogène de différents genres cinématographiques.


Ainsi, dans sa première partie, le film ressemble à un thriller. On ne connaît pas l'origine du Terminator, qui passe alors pour un serial killer comme on en a l'habitude d'en voir dans la plupart des slashers, et le film joue sur ce suspense, à savoir si oui ou non il va tuer l'héroïne.
Dès la scène se déroulant dans une boîte de nuit, le film lorgne plus du coté de l'action, avec des gunfights et des poursuites en voiture très dynamiques. Le final du film, quant à lui, s'approche plus du cinéma d'horreur, avec des plans gore (Schwarzy qui s'opère lui même l'œil et le bras) et une poursuite dans une usine, où le robot ne cesse de revenir alors qu'on le croyait mort, et qui ne laisse qu'une seule survivante. Cette sorte de symbiose parfaite des genres est l'atout principal du scénario, qui ne laisse aucun moment de répit au spectateur. Des scènes variées et jamais répétitives s'enchaînent à un rythme effréné, et le film n'est à aucun moment ennuyeux ni prévisible.

The Terminator n'est donc pas un film de science - fiction classique, et tire son essence d'un mélange des genres qui booste un scénario déjà sans lenteur. Reste que le film a un peu vieilli (pas tellement à cause des effets spéciaux, qui restent acceptables bien qu'un peu dépassés, mais plutôt en raison d'une unique scène, qui se passe dans une boîte de nuit, genre de scène qui porte toujours préjudice à un film quand on le regarde des années après sa sortie).
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