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ersonne ne croit plus le professeur Trevor Anderson lorsqu'il affirme être sur le point de faire une extraordinaire découverte.
Ses hypothèses révolutionnaires l'ont mis au ban de la communauté scientifique. Pourtant, au cours d'une expédition en Islande, Trevor et son neveu, le jeune Sean, sous la conduite de leur guide islandaise Hannah, vont se retrouver plongés dans l'inconnu.

Dans leur périple vers les profondeurs de la Terre, ils rencontreront des mondes inexplorés, des merveilles extraordinaires, des dangers mortels et des créatures fabuleuses... Une seule chose est certaine : à 6 km sous la surface, tout peut arriver.

Sur l'ensemble, la trame du roman est globalement respectée et l'on se dit que finalement les romans de Jules verne, vulgarisations scientifiques et roman s d'aventures du siècle dernier ont brillamment franchi leur premier centenaire. Le cinéma en 3D permet de conserver intacte l'émerveillement des gravures des éditions Hetzel et en fait son pendant moderne : découvert du centre de la terre avec ses lacs grands comme des océans, ses montagnes, ses plantes géantes et ses monstres fantastiques…

La caméra virevolte dans ce qui est comme un grand huit aux 1400 effets spéciaux mais il est bien difficile de restituer le plaisir visible dans les salles sur le petit écran. Alors sur ce qui reste sans la 3D : un film d'action de facture classique qui ravira certainement les plus jeunes puisque la descente dans les profondeurs de notre planète ressemble à un jeu vidéo offrant pièges, monstres de fin de niveau…Bref, un divertissement sans prétention vous embarquant dès les premières minutes mais qu'il faut voir impérativement en 3D !

Cette nouvelle adaptation du chef-d'oeuvre de Jules Verne, est le fruit de la rencontre de deux studios de cinéma, New Line Cinema (la trilogie du Seigneur des anneaux), et Walden Media, (Le Monde de Narnia). Le film a été exploité en salles dans sa version "classique", mais une version est également projeté dans une version en relief polarisant révolutionnaire, permettant au spectateur de plonger au cœur de l'aventure.

Les deux sociétés ont décidés d'un commun accord avec le réalisateur de créer le film en 3D pour procurer au public l'expérience visuelle la plus réaliste possible, tout en restant fidèle à l'esprit de l'histoire originale et réalisé avec un budget tout de même modeste de 70 M$! Pour le réalisateur Eric Brevig, il était nécessaire de développer une histoire connue vers de nouvelles directions, en intégrant de nouveaux personnages et des rebondissements inédits, le tout servi par une technologie innovante. Pour lui : "l'ambition du film était de capter l'esprit même de l'aventure. Découvrir, s'émerveiller et croire que tout est possible, c'est cela qui est au coeur de cette histoire". L'idée de revisiter un classique de Jules Verne a quant à elle tout de suite séduit Brendan Fraser, qui non seulement tient le rôle principal, mais est aussi producteur exécutif du film.

Pour le metteur en scène, Eric Brevig, " Le monde qui se trouve au centre de la Terre est purement imaginaire, mais on a tout de même l'impression que tout cela pourrait bien exister quelque part, et c'est cela qui le rend si captivant ". Pour retrouver l'ambiance et les paysages souhaités, il installe son équipe au nord de Montréal où les décors naturels "...ont permis de créer des formes et des configurations utiles pour nos décors. Nous avons moulé des surfaces qui existaient réellement dans différents endroits, et nous avons ensuite réalisé des répliques en plâtre que nous avons fixées sur les murs des décors" raconte le chef décorateur David Sandefur. Une autre partie du film a été tournée en Islande.

 Un voyage en 3D

Voyage au centre de la terre est le premier long métrage utilisant la technologie de système de caméra crée et développée par le réalisateur James Cameron et le directeur de la photographie Vince Pace : le Fusion System. A l'opposé des caméras spéciales 3D existantes, le systéme Fusion créé et léger et portable.
Il est constitué de deux caméras vidéos 3-D à ultra haute résolution disposées côte à côte pour simuler l'oeil droit et l'oeil gauche du spectateur. Le procédé a également été utilisé pour le concert de U2 en 3D.
Ses dimensions compactes, sa maniabilité et son adaptabilité offrent une liberté, un contrôle et une flexibilité inégalés. Mais le système n'a pas que des avantages, la production d'un film en 3D s'avère beaucoup plus chère et certains cinéastes, comme Tim Burton pour Alice Au Pays des Merveilles, ont même choisi de continuer à tourner en caméras 2D traditionnelles tout en convertissant, à l'étape de post-production, le film en 3 dimensions.

Avec le système Fusion, comme l'explique Eric Brevig : "… comme on fait varier le point dans un film traditionnel, nous avons pu placer le point de convergence là où se situe l'action dans l'image. Ainsi, les gens regardent et font l'expérience de la 3-D de manière plus intense, et cela rend le film plus facile à regarder. Il ne fait aucun doute que les nouvelles technologies apportent une énorme valeur ajoutée au fait de filmer et de voir un film en salles". Normalement, les maux de tête récurrents de l'ancien 3D devraient donc avoir disparus ! Le réalisateur conclut: "Ma plus grande récompense aura été d'avoir la chance de travailler avec une équipe de professionnels passionnés, pour accomplir quelque chose qui n'avait jamais été fait...".

Cinq compagnies se sont chargé des effets spéciaux pour les 1 400 effets visuels saisissants du film. Près de 90 % des scènes ont été tournées en digital. Les séquences sur fond bleu et vert ont été filmées au studio de Montréal Hybride et dans 4 autres studios répartis au Canada et aux États-Unis.. Les 80 employés d'Hybride ont travaillé sur le projet pendant 15 mois.

 Un réalisateur en 3D

Eric Brevig réalise ici son premier film.
Un choix judicieux puisqu'il a été durant plusieurs années un spécialiste d'effets visuels incontournables depuis plusieurs années à Hollywood. Il a ainsi créé de nombreux SFX de films comme Men in Black de Barry Sonnenfeld, Le Jour d'après de Roland Emmerich, Signes de M. Night Shyamalan, Pearl Harbor de Michael Bay, Hook ou la revanche du Capitaine Crochet de Steven Spielberg, ou encore Total Recall de Paul Verhoeven. Pour ses travaux sur ce dernier, il a obtenu l'Oscar des meilleurs effets visuels, et a été cité pour Pearl Harbor (dont il était le réalisateur de la deuxième équipe), et Hook ou la revanche du Capitaine Crochet.

 Anecdotes

Toutes les scènes aquatiques du film ont été tournées dans le bassin de plongée de la piscine olympique de Montréal.

La productrice Charlotte Huggins pense adapter prochainement au cinéma un autre roman de Jules Verne: Vingt mille lieues sous les mers en 3D évidemment.