Jim (Cillian Murphy), le coursier, sort d'un profond coma...
Danny Boyle, réalisateur :
"28 jours plus tard, ce n'est pas un film sur des monstres, c'est un film sur nous-mêmes".
Alex Garland, scénariste :
"28 jours plus tard se situe au croisement du film de guerre, du film de zombies des soixantes-dix et de la S.F. anglaise, notamment de J.G Ballard et John Wyndham."
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Zoom avant
Londres Zombie
28 jours plus tard a entièrement été tournée en vidéo numérique comme Vidocq de Pitof ou Star Wars 2 : L'attaque des clones de George Lucas. Le choix a été décidé dès les premières développements du scénario original signé Alex Garland, déjà auteur du précédent film de Danny Boyle, " La Plage ". Pour le producteur du film, Andrew Mac Donald : " La vidéo numérique introduit une ambiance et une esthétique décalées. Elle apporte un look intéressant à cette science-fiction réaliste et nous a fourni un instrument très flexible, particulièrement adapté aux scènes de rues qui nécessitaient une grande vitesse d'exécution". Le film est la quatrième collaboration entre le producteur et Danny Boyle, le réalisateur, après Petits Meurtres entre amis (1994), Trainspotting (1996), Une vie moins ordinaire (1997), et La Plage (The Beach) (1999).
Après avoir délibérément choisi un casting sans stars : Cillian Murphy a été retenu pour son visage candide qui convenait au personnage, alors que Naomie Harris incarnait plus la force et l'élégance selon le réalisateur.
Le tournage démarra le 1er Septembre 2001 et ne dura que 9 semaines. Deux mois auparavant, l 'équipe avait tourné les scènes dans un Londres quasi désertique après avoir bloqué une partie de la circulation du cœur de la cité aux premières heures de la journée. De nombreux plans de la ville furent ainsi tournés dans l'urgence. Pour la scène du panneau de photos et messages personnels fut tournée à Piccadilly Circus, quelques jours avant les attentats du 11 septembre. La scène de l'autoroute fut mis sur la pellicule un dimanche matin de 7h à 9heures. Résultat : "...une scène absolument fantastique d'etrangeté qui donne l'impression que l'Angleterre entière est abandonnée..." déclare Danny Boyle.
D'autres scènes furent tournées dans les quartiers londoniens de la finance comme Docklands et East End, plus aptes à donner un caractère désolé et désertique, surtout les jours où la Bourse ne fonctionait pas : "... l'idée de la mort du capitalisme y revêt un aspect particulièrement poignant!" déclare Danny Boyle.
Les censeurs de la Fox
La moitié du financement de 28 jours plus tard provient des avances sur recettes de la National Lottery. L'autre moitié a été trouvée grace aux deux producteurs, Andrew Mc Donald et Duncan Kenworthy, également codirigeants de société DNA, qui ont convaincu Peter Rice de Fox SearchLight lors du Festival de cannes. "... Fox nous laissait le montage final, mais on leur a quand même envoyé les rushes et on a pris leurs arguments en compte pour la simple raison qu'on tenait à ce qu'ils nous distribuent le plus largement possible... dixit Danny Boyle.
En tout état de cause, la scène finale était celle originalement prévue, mais n'était pas la seule envisagée : une fin alternative beaucoup plus noire avait été écrite. Jim qui s'est fait tiré dessus, s'en allait avec les autres protagonistes dans un hôpital désert où Selena tentait de le sauver grâce à ses notions en médecine et les drogues trouvées sur place. Celle-ci tentait dans un ultime espoir de le réanimer et n'y arrivait finalement pas... La scène avait été tournée mais les producteurs américains de la Fox ont tenu à finir le film sur une note positive en raison du 11 Septembre.
Anecdotes
Le réalisateur britannique Danny Boyle accorda d'emblée une attention particulière à l'apparence physique des victimes de l'infection. Le virus du film s'apparente en partie à celui du virus Ebola, caractérisé par une fièvre hémorragique hautement contagieuse. Les contaminés ont en plus les yeux injectés de sang, effet obtenu par le port de lentilles de contact spéciales.
De plus, Danny boyle a fait appel à des athlètes pour donner un caractère physique et bestial aux contaminés.
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