ALIEN 3
Nombre de critiques : 4
Note moyenne : 19/20





Lisez ici l'avis de la presse et des spectateurs... et donnez le votre ! (Merci de noter le film sur une échelle de 1 à 5)
Envoyez votre critique en cliquant ici


Vous pouvez également envoyer des informations complémentaires sur ce film

Vos commentaires seront publiés avec votre adresse si vous le désirez...

Merci d'avance !


Vos critiques
Alien 3

Retour vers Critiques
 
   
Les critiques

La critique de Mag Dog.

Très bien accueilli par le public comme par la critique, Alien 3 est porté à l’écran par David Fincher en 1992. Il se devait de revenir sur le succès du l’épisode le plus noir de la fabuleuse saga Alien.

Un nouveau souffle pour la saga

En voyant ce film, on remarque premièrement une très nette différence avec les deux premiers volets, qui réside essentiellement dans l’originalité de son scénario. En effet, le fait que ceux qui combattent aux côtés de Ripley soient des criminels et non des marines de l’espace ou autres astronautes impose directement une liaison avec la société actuelle, ce qui constitue une grande nouveauté ; on apprend qu’à cette époque, le monde a toujours des tas de problèmes, puisque la délinquance et la criminalité n’ont pas cessé.

La deuxième chose, c’est que l’on retrouve sans conteste la marque de David Fincher, bien que la production lui ait laissé peu de liberté. L’exemple le plus frappant est sans doute le fait que ces criminels ont une part de bravoure en eux, ce qui les met sur le même plan que le tueur de Seven, qui était d’une méchanceté et d’une cruauté sans nom mais également d’une intelligence diabolique. La patte de Fincher, c’est aussi cette histoire atrocement sombre (ces quelques hommes délaissés par la société et enfermés sur cette planète pénitentiaire sont contraints à se défendre sans arme ni technologie), qui lors de son dénouement nous dévoile une morale pessimiste et fataliste (dès le début, Ripley est persuadée que les scientifiques ne viennent pas pour les aider, et c’est finalement ce qui arrive ; il n’y a aucun échappatoire, son destin est cruellement tracé). Le réalisateur nous présente un monde à l’envers, qui nous paraît d’un seul coup vraisemblable et criant de vérité.



Retour aux sources

Enfin, même si Alien 3 se distingue des autres opus par sa dimension philosophique et sa noirceur particulièrement accentuée, il est aussi en quelque un retour vers Alien, le 8ème passager qui prouve visiblement la préférence de Fincher pour l’œuvre de Ridley Scott. On le voit d’abord par la présence d’1 alien uniquement, représentant la menace qui déclenche la peur des personnages. Car dans ce film, la vraie vedette, c’est l’humain, que ce soit Ripley qui développe un énorme charisme rien que par sa relation avec Clemens, ou Dylon qui s’est forgé, en compagnie de ses "p’tits frères", une curieuse religion au fil des années.

Les robots sont quant à eux la pire espèce puisqu’ils représentent tout simplement l’esprit des scientifiques, qui se servent d’un modèle similaire à Bishop pour convaincre Ripley de les suivre dans la scène finale. Et encore un point commun avec Alien, le 8ème passager. Ajoutée à cela la magnifique scène de poursuite (reprise et développée) dans les couloirs afin d’amener la bête à l’endroit voulu, il est difficile de ne pas voir des similitudes avec le premier volet. Une chose importante différencie cependant les deux films : c’est l’œuvre de Giger, bien moins présente dans Alien 3 et qui donnait au film de Scott un côté à la fois mystérieux et effrayant (on ne peut pas tout avoir).

En somme, on a là un film de grande qualité qui remanie avec habileté quelques éléments qui ont fait la gloire de Alien, le 8ème passager, en y instaurant un climat inquiétant et singulier à la grandeur humaniste saisissante. Une réussite.

Le site de la Egg Production, avec entre-autres des critiques de films et de DVDs : http://perso.wanadoo.fr/thevenot

 

La critique de Riico.

Nul doute que la saga Alien est la plus grande saga de SF jamais porté à l'écran...

Après le terrifiant Alien de Ridley Scott, l'exaltant Aliens le retour de Sir James Cameron, Alien 3 est sans doute ce que la saga méritait de mieux : une fin digne de ce nom !

Pour son premier film, David Fincher a su créer l'ambiance particulière d'une prison de haute sécurité dans l'espace... Baignant dans les ténèbres, le troisième volet de la saga est le plus émouvant mais aussi le plus désèspéré...

La vue subjective de l'alien, l'arrivée d'images de synthèse, la force de l'histoire sont bon nombre de qualités qui rendent Alien 3 digne de ces prédecesseurs...

Il est dommage que la fox est fait une suite : Ripley donnant sa vie pour sauver l'espèce humaine de la menace Alien est la plus belle image de la saga et la fin la plus logique de cette mythique saga ! Bravo Monsieur Fincher !

 

Samuel Boulay.

Alien 3 a subi outre atlantique un boudage injuste...
David Fincher, pour son premier long métrage signe avec ce troisième opus l'épisode le plus sombre de toute la saga...
Le happy end de aliens le retour étant balayé en quelques secondes par la fabuleuse intro de Fincher sur la magnifique musique de Elliot Goldenthal...
Le combat final entre la belle et la bête est le point culminant du film : Ripley enceinte d'une reine alien n'a plus d'autre choix que de donner sa vie pour sauver son espèce...
Emouvant, puissant dans son message, baigné d'une esthétique ravageur, Alien 3 est sans doute la plus belle conclusion que la saga aurait pu nous offrir...

 

 Paul Bruno
Son site : YO-ZONE

C'est un jeune réalisateur de talent, David Fincher, qui endosse la réalisation de ce film (il réalisera plus tard l'incontournable Se7en, ainsi que le déjanté Fight Club).

Si ce troisième opus marque l'arrivée de Sigourney Waever à la production, il est également le théâtre de conflit entre la production et l'équipe de réalisation (Giger ira même jusqu'à abandonné la partie en cours). Malgré son jeune âge et d'évidentes volontés dirigistes de la Fox, David Fincher (qui malgré tout reniera son bébé) marque la saga de son talent et de son imagination.

Encore plus sombre que ces deux prédécesseurs, Alien3 cantonne l'action dans les murs d'un étrange pénitencier, une planète prison, peuplé d'assassins, tueurs et autres violeurs. Ayant embrassés la foi d'un obscure christianisme à tendance apocalyptique, les membres de cette confrérie ont décidé de vivre en reclus dans ce chaudron (ce sont, en effet, les hauts fourneaux du cet ancien site minier qui servent de prison). Une fois de plus, les décors sont utilisés à merveille.

Sygourney Weaver à beau être co-productrice, le réalisateur demande à ce que son personnage est le crane rasé. Même si le scénario donne des raisons sanitaires à cela, il est indéniable que le nouveau relookage de Ripley apporte un net changement au personnage (plus mûre, plus dure et plus âgé aussi ....), mais également à l'esthétisme (pas mal de chauve dans la confrérie) et à l'ambiance aux évidents accent de surréalisme apocalyptique.

Noirceur, jugée par certains excessives, puisque au-delà de tuer l'éternelle héroïne de la saga, c'est Ripley qui se donne la mort, pour vaincre, une fois de plus, le prédateur ultime.