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A propos du film
Zoom avant
Le réalisateur
Les acteurs
H.R. Giger, l'alchimiste
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Autour d'Alien
La musique d'Alien
Les critiques




Sigourney "Ripley" Weaver.
ALIEN 3

Alien 3, 1992, David Fincher, Etats-Unis, 1h55. Cinémascope.
Production : Fox. Producteur : Gordon Carroll, David Giler et Walter Hill. Scénario : David Giler, Walter Hill et Larry Fergusson, d'après une histoire de Vincent Ward d'après les personnages créés par Dan O'Bannon et Ronald Shuset. Sujet original : Vincent Ward
Montage : Terry Rawlings.Décors : Norman Reynolds.
Effets spéciaux visuels : Richard Edlund. Effets spéciaux de l'Alien : Alex Gillis et Tom Woodruff, Jr.
Directeur de la photo : Alex Thomson. Décors : Norman Reynolds.
Musique : Elliot Goldenthal.
Interprètes : Sigourney Weaver (Ripley), Charles S.Dutton (Dillon), Charles Dance (Clemens), Paul McGann (Golic), Brian Gover (Andrews), Ralph Brown (Aaron), Danny Well(Morse), Christopher John Fields (rains), Holt McCallany (Junior)…


L'histoire


Ripley a échappé au carnage sur la planète Archeron, elle est la seule survivante du crash de la navette sur la planète inhospitalière nommée Fury 161.

Toute la planète a été transformé en immense pénitencier dirigée par le gourou Dillon. Les prisonniers acceptent mal l'arrivée de Ripley, celle-ci pressent l'arrivée d'un danger redoutable auquel seul le médecin Clemens semble croire..

Le péril existe réellement sous la forme d'un Alien tombé sur la planète avec la capsule de sauvetage de Ripley... Mais il est déjà trop tard, l'Alien a investi le corps d'un chien errant et le centre pénitentiaire va être rapidement contaminé.

Les détenus sont tour à tour attaqués ainsi que le médecin Clemens. Ripley prend peu à peu conscience qu'elle porte en elle un Alien de la pire espèce : une mère porteuse...

A propos du film...

David Fincher est un jeune réalisateur de clips de 27 ans lorsque la Fox lui confie le troisième volet de la série Alien. Quelques années plus tard , il réalisera "Seven", thriller haut de gamme avec un psycho-killer qui redonnait du renouveau au genre depuis "Le silence des agneaux". Depuis, il a également réalisé "The Game"… Le réalisateur néo-zélandais Vincent Ward avait également était contacté auparavant. Dans sa proposition de scénario, Ripley est recueillie par des moines vivant comme à une époque moyenâgeuses sur une planète perdue. Non retenu comme réalisateur, il restera cité au générique pour le sujet qui reste effectivement lisible dans le film.

Entre temps, une autre écriture est également envisagée par Brian Gibson, sacré pape du Cyberpunk, genre qui semble correspondre parfaitement à l'esprit de la série Alien. Il ne restera qu'un détail de ce script dans le film terminé : un code-barre sur la nuque des habitants de Fury 161, la planète pénitentiaire, gérée par la "compagnie" à qui appartenait déjà le Nostromo, le vaisseau-minier du premier film.

Pour le réalisateur, David Fincher, le poids de la production se ressent dès le début du tournage. Il semble que les producteurs aient choisi ce jeune réalisateur pour mieux maîtriser le film et son développement. Des rumeurs circulent déjà : le scénario s'écrit au jour le jour, la participation de Giger, qui s'investit totalement dans projet, tourne au fiasco! Ce sera pour le peintre, le plus mauvais des aliens! Et les mots de Fincher n'arrangent pas les choses : il renie catégoriquement le film, ne le considérant pas comme le sien propre, même s'il y accole sa signature au final.

Sigourney Weaver co-produit pour la première fois le film et tous les acteurs louent les qualités professionnelles de Fincher même si ce dernier exige que Ripley apparaisse les cheveux rasés à l'écran (pour des raisons sanitaires dans le scénario). Elle sera donc chauve et aura même une liaison avec le médecin du pénitencier. Mais pour beaucoup le défaut principal de Fincher et du scénario c'est la mort de Ripley. C'est peut-être en partie pour cela que le film sera le moins rentable des trois ! Considération superflue, mais qui dénote tout de même un refus du public de voir mourir une héroïne aussi fragile et sensible, donc proche des spectateurs.

Il est vrai aussi que ce troisième film est le plus original et le plus noir de la série. Les survivants d'Aliens sont tous tués, dès l'ouverture, dans le crash de la capsule de secours du Sulaco, le vaisseau des marines du film précédent. Ripley, seule survivante, à été fécondée d'une Reine et un chien accouche d'un guerrier alien qui décime le pénitencier et la protège : elle se suicidera. Toute l'action se déroule dans une prison laissée à l'abandon où une poignée d'hommes, violeurs, tueurs... convertis à un christianisme apocalyptique ont choisi de rester dans ce "trou" pour garder des hauts fourneaux mal éteints.

Bien accueilli en France par le public, comme par la critique qui présentait même Fincher comme salvateur. Le contraste est d'autant plus important quand on sait qu'il désapprouve totalement le résultat final. Son refus n'est pas visible à l'écran. Au contraire, l'œuvre est d'une créativité accrue et Weaver a souligné cette débauche d'idées dans le troisième et le quatrième opus. Il est vrai que l'on ne peut pas en vouloir à la Fox de choisir à chaque fois un nouveau réalisateur plein d'imagination mais aussi de jeunesse. C'est donc à chaque fois une réelle prise de risque ! Ce qui est encore vrai avec Jean-Pierre Jeunet pour "Alien, Resurrection".

Si le premier Alien prenait aux tripes avec son lot de scènes choc quasi-médicales, le second relevait plus du film d'action, ce troisième volet s'avère plus claustrophobe, émotionnel, et plus intellectuel. Fincher a déclaré que son film était une belle suite d'images, mais il est bien plus que cela! Dès le prologue du film, la tension est présente avec un montage alliant images et son dans une grande intensité. Certains spectateurs ou critiques ont même ressenti dans cette tension qui prend d'emblée un retour aux sources du premier opus.

Du jeu des acteurs, remarquables de Charles Dance à Pete Postlethwaite (vu aussi dans "Cœur de Dragon" et incarnant Kobayashi dans "Usual Suspects"), à la teneur métaphysique du propos : Ripley est une menace, porteuse de l'embryon d'une reine en son ventre, tout créé un dilemme paroxique pour clôturer la trilogie (on sait maintenant qu'il y en a un quatrième et un cinquième film est en route…) Le réalisateur tue Ripley ? Non, c'est bien Ripley qui se suicide et avec elle le monstre qu'elle porte : une noirceur que certains n'ont pas apprécié mais qui est vraiment la marque distinctive de cette série fantastique à plus d'un titre.

Zoom avant

La fin du film posa un problème assez gênant : Terminator 2, de James Cameron, finissait également dans une fonderie avec un même plongeon de l'acteur principal dans un puits en fusion. Mais la scène était déjà filmée et la production n'avait plus le temps de changer de scénario...

Le chiffre : la série Alien rapportera 400 millions de dollars dans le monde entier

La série Alien comptait, en 1999, 4 volets : Alien (1979), Aliens. Le retour (1986), Alien3 (1992) et Alien, Résurrection (1997).





Le réalisateur

Malgré son reniement du film, David Fincher y laisse sa marque : celle que l'on retrouvera plus tard dans Seven. Une réussite visuelle indéniable, Fincher a imposé un style années 90 dans le look et dans la trame. Alien3 est le plus sombre, le plus dramatique, le plus noir. Ses principales réalisation : des vidéo clips de Madonna, Alien3 (1992), Seven(1995), The Game(1998).





Les acteurs

Sigourney Weaver a servi la réalisation de nombreux cinéastes : Woody Allen, Peter Weir, mais c'est probablement son personnage de Ripley dans la série Alien qui marquera incontestablement sa carrière.

Ses principaux films : Alien (79), L'Année de tous les dangers, S.O.S. Fantômes (84), Aliens (86), Gorilles dans la brume (88), Alien3 (92), The Ice Storm (97), Alien, Resurrection(1997)

Productrice et actrice, Sigourney Weaver s'implique davantage dans ce troisième opus.





Le film en DVD ou Vidéo

Tant attendu, le coffret Alien Legacy - Zone 2 est arrivé en France en Juin 2000. Et les fans européens n'ont pas attendu pour rien puisqu'ils bénéficient d'un disque supplémentaire sur le tournage de la saga, alors que les américains devaient le demander par l'intermédiaire d'un ticket inclus dans le package US!

Episode enfanté dans la douleur, Alien3 n'en demeure pas moins incontournable, l'édition DVD d'Alien3 (Alien Cube) est conforme à la qualité du coffret Alien Legacy, sans toutefois offrir de bonus aussi riches que les autres épisodes.

Vous n'aurez droit ici qu'à un documentaire de 22 minutes sur les coulisses du tournage, l'image reste exceptionnelle !
Les Plus : menu interactif, bande-annonce, coulisses du tournage (Doc. de 22mn).

Spécifications techniques : Editeur : 20th Century Fox / PFC Video.
DVD Zone 2 / simple face / double couche
Son Dolby numérique (5.1)
Versions / Menus : Français et Anglais. Sous titres : Français, Anglais, Hollandais et Grec.
Format d'écrans : Widescreen 2.35:1
Durée 1h50

Toutes les infos sur le coffret Alien Legacy - Zone 1.





Autour d'Alien

Les liens internes

Alien, 1979, Ridley Scott, Etats-Unis.
Aliens, 1986, James Cameron, Etats-Unis.
Alien3, 1992, David Fincher, Etats-Unis.
Alien, Resurrection, 1997, Jean-Pierre Jeunet, Etats-Unis.
Alien vs Predator, 2004, Paul Anderson, Etats-Unis.


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Mise à jour : 11/06/2000



Ripley et les détenus.

Crane rasé.

Ripley ne sera pas dévorée par l'Alien.