son réveil dans sa chambre d'hôtel, John Murdock découvre à ses côtés, le cadavre mutilé d'une jeune femme. Il ne se souvient ni de la nuit passée avec elle, ni de celles qui l'ont précédée : il a perdu la mémoire.

Le commissaire Bumstead, le soupçonnant d'être un tueur en série, est sur sa piste. Après une course-poursuite, Murdock arrive enfin chez son épouse Emma. Entre-temps, elle a reçu la visite d'un mystérieux docteur Schreber, qui cherche son mari également. John part à la recherche de cet homme qui pourrait peut-être éclaircir sa mémoire : Schreber le met en garde, John Murdock possèderait le même pouvoir que les "étrangers", , des êtres mystérieux aux pouvoirs terrifiants, qui modèlent la ville, les gens et leurs souvenirs...

John Murdock est le seul à pouvoir contrer et perçer le mystère de cette ville dont les gratte-ciels poussent ou meurent comme des champignons, où les gens s'arrêtent de vivre chaque jour à minuit... . Mais dans une ville où la réalité n'est qu'illusion, la vérité sera au-delà de toute imagination...

Débarassons nous d'abord de la comparaison avec Matrix, Dark City est sorti deux ans auparavant, on ne peut donc pas parler de plagiat, où alors ce serait peut-être dans l'autre sens. Des similitudes, il y en a, même beaucoup, mais Alors que Matrix privilégiait l'action, Dark City est un film lancinant, explorant les méandres de l'esprit de John Murdock.

L'atmosphère, les décors participent activement à ce mélange curieux et hétéroclite de film noir des années 40 où l'on retrouve le schéma classique du détective, d'une intrigue sombre et d'un individu aux prises avec un environnement citadin hostile. Emprunts flagrants à l'univers de Terry Gilliam dans Brazil pour les buildings animés ou pour ces individus parcellisés à des tâches incompréhensibles, proche de l'imaginaire de Clive Baker dans la vision des étrangers comparables aux cénobites de Hellraiser...

Dark city s'inscrit dans la lignée de films qui traitent du thème des univers virtuels comme Existenz ou Passé Virtuel. Nimbé d'un esthétisme soigné, le film est porté par une ambiance trés noire, un scénario linéaire mais sans failles et un dénouement particulièrement surprenant!