ack Nicholson est originaire de Neptune. Non, pas la planète mais une petite ville de New-Jersey, qui l'a vu naître le 22 avril 1937 sous le prénom de John. Quelques années plus tard John deviendra Jack. Adolescent, il s'installe à Los Angeles où va devenir assistant animateur à la MGM.

Après des cours de comédiens aux côtés de Martin Landau (Cosmos 1999), il fait quelques apparitions dans des séries télévisées. Dans les années 60, Roger Corman est une grande figure du cinéma de série B, il rencontre Jack et le prend sous contrat pour des films d'horreur ou des policiers à petits budgets.

Pendant dix ans, Nicholson promène sa figure dans les productions Hammer, société de production de Corman, comme "La petite boutique des horreurs", "The Terror…

Parallèlement, Nicholson devient auteurs de scénarios comme celui-ci de "The Trip", premier film psychédélique, et "Head", en collaboration avec Bob Rafelson.

Nicholson partage ses sorties cinématographiques entre les mouvances "trash" et l'avant-garde : il participe énormément au cinéma américain indépendant. Les cinéphiles français le découvrent dans L'ouragan de la vengeance, un western de Monte Hellman. Dans Easy Rider, sommet du cinéma psychédélique des sixties et film-culte, il chevauche des Harley Davidson en compagnie de Dennis Hopper; le film pose les jalons d'un genre cinématographique nouveau, le road-movie.

Dans les années 70, Jack Nicholson va tourner avec des grands réalisateurs comme : Vincente Minnelli (Melinda), Roman Polanski (Chinatown), Michelangelo Antonioni (Profession reporter), Arthur Penn (Missouri Breaks), Elia Kazan (Le dernier nabab) Mike Nichols (Ce plaisir qu'on dit charnel)…

Oscarisé pour la première fois grace à sa formidable composition dans Vol au-dessus d'un nid de coucou de Milos Forman, où il incarne un petit malfrat qui a plaidé la folie pour échapper à une peine de prison. Tout l'intérêt de son personnage est justement cette ambiguïté entre simulation et sociopathie avérée, avec l'idée que l'univers psychiatrique et davantage propice à aggravation de la folie (... Jack Nicholson est finalement lobotomisé) qu'à la guérison. Le (sur)jeu de Nicholson a d'ailleurs tendance à renforcer cette ambiguïté, à laquelle s'ajoute la jubilation d'un comportement dans lequel la déraison est de rigueur. (Source : Mathieu Vieillefond)

Il aura son second oscar avec le film Tendres passions de James Brooks.

Son rôle fantastique le plus marquant reste celui qui lui a été offert par Stanley Kubrick en 1980, aux cotés de Shelley Duvall, dans Shining. Il incarnait Jack Torrance, un gardien d'hôtel pas comme les autres, devenant un monstrueux tueur à la hache facile…

Jack Nicholson a connu une enfance difficile : abandonné par son père, il a été élevé dans la croyance que sa grand-mère était sa mère et sa mère sa plus vieille soeur. La vérité lui a été révélée des années plus tard quand un journaliste d'investigation de la revue Time Magazine a découvert la vérité pendant la préparation d'un reportage sur la star…

Derniers tournages

Jack Nicholson a tourné sous la direction de Sean Penn dans The Pledge, aux côtés de Mickey Rourke, Helen Mirren, Michael O'Keefe, Vanessa Redgrave, Eileen Ryan, Sam Shepard, Harry Dean Stanton et Robin Wright.

The Crybaby Killer, Addiss, 1958.
La petite boutique des horreurs (The Little Shop of Horrors), Roger Corman, 1960.
Too Soon to Love, Rush, 1960.
Studs Lonigan, Lerner, 1960.
The Wild Ride, Berman, 1960.
The Broken Land, Bushelman, 1962.
Le corbeau (The Raven), Roger Corman, 1963.
L'halluciné (The Terror), Roger Corman, 1963.
Thunder Island, Leewood, 1963.
Ensign Pulver, Logan, 1964.
Back Door to Hell, Hellman, 1964.
L'affaire Al Capone (The St. Valentine's Day Massacre), Roger Corman, 1966.
La mort tragique de Leland Drum (The Shooting), Hellman, 1966.
Flight to Fury, Hellman, 1966.
The Trip (id.), Roger Corman, 1967.
L'ouragan de la vengeance (Ride in the Whirlwind), Hellamn, 1967.
Le retour des anges de l'enfer (Hell's Angels on Wheels), Rush, 1967.
Psych-Out, Rush, 1968.
Head, Bob Rafelson, 1968.
Easy Rider (id.), Dennis Hopper, 1969.
On a Clear Day You Can See Forever Melinda, Minelli, 1970.
Cinq pièces faciles (Five Easy Pieces), Bob Rafelson, 1970.
Les motos de la violence (The Rebel Rousers, Cohen, 1970.
Vas-y, fonce ! (Drive, He Said), Jack Nicholson, 1970.
Ce plaisir qu'on dit charnel (Carnal Knowledge), Mike Nichols, 1970.
Un coin tranquille (A Safe Place), Jaglom, 1970.
Le roi des jardins Marvin (The King of Marvins Gardens), Bob Rafelson, 1972.
La dernière corvée (The Last Detail), Ashby, 1973.
Chinatown (id.), Roman Polanski, 1974.
Profession : Reporter (Professione : Reporter ), Antonioni, 1974.
Tommy (id.), Russell, 1974.
La bonne fortune (The Fortune), Mike Nichols, 1975.
Vol au-dessus d'un nid de coucou (One Flew over the Cuckoo's Nest), Milos Forman, .
Missouri Breaks (The Missouri Breaks), Arthur Penn, 1976.
Le dernier nabab (The Last Tycoon), Kazan, 1977.
En route vers le Sud (Goin' South), Jack Nicholson, 1978.
Shining (The Shining), Stanley Kubrick, 1980.
Reds (id.), Warren Beatty, 1980.
Le facteur sonne toujours deux fois (The Postman Always Rings Twice), Bob Rafelson, 1981.
Notre-Dame de la Croisette, Schmid, 1981.
Police frontière (The Border), Richardson, 1982.
Tendres passions (Terms of Endearment), James L. Brooks, 1983.
L'honneur des Prizzi (Prizzi's Honnor), John Huston, 1985.
La brûlure (Heartburn), Mike Nichols, 1987.
Les sorcières d'Eastwick (The Witches of Eastwick), Miller, 1987.
Broadcast News (id.), James L. Brooks, 1987.
Ironweed, la force du destin (Ironweed), Hector Babenco, 1988.
Batman (id.), Tim Burton, 1989.
The Two Jakes (id.), Jack Nicholson, 1990.
Des hommes d'honneur (A Few Good Men), Rob Reiner, 1992.
Man Trouble (id.), Bob Rafelson, 1992.
Hoffa (id.), Danny De Vito, 1992.
Wolf (id.), Mike Nichols, 1993.
Crossing Guard (id.), Sean Penn, 1994.
Mars Attacks ! (id.), Tim Burton, 1996.
Blood and Wine (id.), Bob Rafelson, 1996.
L'étoile du soir (The Evening Star), Herling, 1996.
Primary Colors (Primary Colors), Mike Nichols, 1997.
Pour le pire et pour le meilleur (As Good As It Gets), Brooks, 1997.
A Salute to Dustin Hoffman (Film TV), 1999.

Un site consacré à Jack Nicholson :
http://www.geocities.com/Hollywood/Highrise/7459/jacknicholson.html
Avec notamment des morceaux de dialogue de ces films les plus célèbres. Pour entendre sa voix en V.O. . A noter que sa voix, en version française, colle parfaitement au personnage...