SLEEPY HOLLOW
Nombre de critiques : 12
Note moyenne : 18/20




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Tim Burton

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Les critiques

 Bruno Paul

Avec Sleepy Hollow, qui marque la troisième collaboration entre le fantasmagorique Tim Burton et le charismatique Johnny Depp (Edward aux mains d'argent, Ed Wood), le réalisateur renoue avec l'univers gothique, baroque et décalé qu'il a ciselé, au long de sa carrière, dans l'imaginaire collectif et poursuit son exploration des grands thèmes de la culture populaire.

Cinéaste mélancolique, après sa vision de la banlieue de son enfance (Edward ...), les super-héros de comics (Batman), la science-fiction des années 50 (Mars Attack), il revisite, cette fois, le cinéma d'épouvante, et plus précisément les productions de la Hammer.

Si l'inspiration de ce nouvel opus Burtonien prend ses racines dans un conte anglo-saxon du siècle dernier, La légende Sleepy Hollow de Washington Irving (déjà transposée à l'écran en une version animé par la compagnie Disney, un ancien employeur du délirant réalisateur de Beetlejuice), son adaptation est totalement personnelle et originale.

Même si la scénarisation a subit l'imagination fertile d'Andrew Kevin Walker (qui a déjà sévit sur Seven, The Game, Event Horizon et qui travaille actuellement sur les projets de La planète des singes et Rendez-vous avec Rama), l'histoire semble avoir été aspirée puis intégrée par le réalisateur californien pour venir compléter les bribes de son univers et s'inscrire dans le prolongement de l'étrange noël de Mr Jack.

Ayant raté, peut-être volontairement, le coche des peurs millénaristes, Tim Burton se rattrape en nous entraînant dans la nouvelle Angleterre de l'aube du XIXème siècle.

Johnny Depp endosse à nouveau, après la neuvième porte, le rôle d'un enquêteur travaillant cette fois-ci pour la police de New-York en l'an 1799.

Personnage torturé (il a été le témoin involontaire, durant son enfance, du meurtre de sa mère par son père, un fou de Dieu), sans conviction religieuse, déçu par le comportement de la justice, partiale et bornée, Icabod Crane revendique des méthodes de police plus scientifiques, allant au-delà des simples apparences si souvent trompeuses.

Il est clair qu'Icabod, toujours près à autopsier un corps pour approcher la vérité, dérange ses patrons. Du coup, ces derniers l'envoient à la campagne, à quelques heures de New-York, dans la petite bourgade de Sleepy Hollow où une vague de meurtres semble déferler depuis que l'on a retrouvé quatre cadavres décapités.

Très sûr de lui, il débarque en pleine nuit, ses méthodes modernes en tête et son attirail d'ustensiles chirurgicaux, à vocation médico-légales, en sacoche.

C'est par petites touches que Burton nous fait pénétrer dans la dimension onirique, la toile cauchemardesque, dont est emprunt son récit.

On apprend, tout d'abord, la disparition des têtes des quatre victimes, ce qui faut avouer n'est pas vraiment commun, puis le cercle des notables de Sleepy Hollow lui explique que ce boucher n'est autre le cavalier sans tête, un fantôme issu du passé, venant, sur son flambant destrier, se venger de ses assassins en décapitant à tours de bras.

C'en est trop pour le jeune inspecteur new-yorkais qui préfère écourter cette discussion et attendre le lever du jour pour entamer ses investigations avec des méthodes plus rationnelles. Mais rapidement, ses certitudes vont s'effondrer lors de sa première rencontre avec le cavalier acéphale, surgit de la forêt sur sa monture déchaînée, l'épée diabolique de sa vengeance à la main.

La terrible confrontation entre le policier cérébral et le monstre étêté se met en place.

Burton souligne et matérialise la présence surnaturelle, maléfique, par l'intermédiaire d'un épais brouillard qui recouvre les cieux d'une impénétrable toile, raccourcit les horizons, restreint les capacités visuelles, appesantit l'atmosphère et donne au récit une colorisation à dominante gothique. Il faut dire qu'il s'en donne à cœur joie dans le registre visions effrayantes et décapitations en série. A ce titre, l'arbre maléfique, passage entre deux mondes, d'où le cavalier démon jaillit, est une totale réussite.

A ses côté et sur le plan musical, on retrouve un des ses compagnons de route, Danny Elfman (ex-leader du groupe de la scène punk californienne Oïngo Boïngo) qui, une fois de plus, impose une partition des plus envoûtante.

Les effets spéciaux et créatures sont l'œuvre de Kevin Yagher, à l'origine du projet, dont le travail de grimage sur le spectre vengeur est tout à fait remarquable.

L'interprétation est à l'image de ses interprètes, d'un très bon niveau.

Le réalisateur utilise à merveille l'apparence angélique, fragile et les déplacements syncopés (rappelant parfois ceux de Mister Jack) de Johnny Depp, un de ses acteurs fétiches, n'oublions pas Michael Keaton, dans ce rôle de policier poltron et collet monté, rappelant un peu Peter Cushing, obligé d'utiliser la violence, non par volonté ou désir, mais par obligation et instinct de conservation.

Christopher Walken, malgré un rôle sans dialogue, et une tête rarement sur les épaules, concrétise une mémorable créature d'épouvante, superbement effrayante, quant à Christina Ricci, qui interprète la jeune Katrina Van Tassel, elle compose une habitante du village à la présence teintée d'irréalisme.

A noter également, les trop courtes apparitions de Martin Landau, puis ensuite de Christopher "Dracula" Lee, un hommage vivant aux productions Hammer.

Quelques clins d'œil, relatifs à la filmographie Burtonienne, parcourent ce récit fantastique. En effet, comment ne pas penser au Noël de Mr Jack en découvrant l'épouvantail à tête de citrouille tout droit sorti d'une parade d'Halloween, à Beetlejuice lors de la confrontation avec la sorcière de la forêt, ou encore à Edward aux mains d'argent en visualisant les instruments étranges mais savamment sophistiqués, qu'Icabod extrait de sa précieuse sacoche. Ajoutons à cela quelques prouesses de monte-en-l'air digne de Batman, voire même en conclusion de film, un soupçon esthétique au relent de Mars Attack.

Exercice de style, fantastiquement effrayant Sleepy Hollow n'est pas exempt d'humour, heureusement pour nous, mais Tim Burton le distille parcimonieusement, utilisant savamment le jeu de johnny Depp, souvent en décalage avec l'horreur de la situation, pour ponctuer les scènes les plus éprouvantes et nous permettre de reprendre souffle et esprit.

Du grand Burton qui signe, une nouvelle fois, un des événements cinématographiques de l'année.

Bruno Paul
Article parue dans SLASH Imagivore 8
http://www.imaginautes.com

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Adam Flockheart

Sleepy Hollow est un film poignant et troublant par son intense univers, ses personnages joué par des acteurs à qui ils correspondent le mieux. On reconnait bien la griffe du scénariste de Seven, univers macabre, et l'atmosphère pénétrante de Tim Burton. En deux mots, ce film est génial et original, le dénouement final nous tiend en haleine jusqu'au bout. A voir absolument.

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 Riico

Quel belle surprise !
Un film incroyablement maitrisé avec une ambiance de conte de fées renversante... Je n'avais pas vu Tim Burton aussi magistrale que depuis Batman le defi...

Mention particulière à Johnny Deep qui joue à merveille un detective peureux hantée par des cauchemars gothiques....

Un grand film fantastique accompagné par la musique envoutante de Danny Elfman...

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Isabelle

Ce film est tout simplement extraordinaire!!!
C'est l'un des meilleurs films que j'ai vu depuis longtemps. les trucages sont époustouflants et les acteurs sont très bons! Johnny Depp donne une très bonne prestation, peut-être la meilleure de sa carrière depuis Edouard au main d'argent!!!

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La critique d'Alexandre Rampazzo
URL : http://elboitor.est-ici.org

J'ai plutôt aimé l'ambiance générale du film, les images sont époustouflante. Le savoir faire de Burton et Coppola est indéniable.
Néanmois je déplore l'absence totale de scénar; de belles images sans scénario, c'est un phénomène qui tend à se généraliser chez ces trisomiques d'américain.

Quand les gens s'en lasseront-ils enfin.

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Philippe

A propos du film Sleepy Hollow, ce fut une agréable surprise ! Une histoire où sont mêlés terreur, amour, mythologie, histoire et décors grandioses. Bref, le coktail idéal comme dans le PACTE DES LOUPS...JOHNNY DEPP est vraiment convaincant bien que trop impassible à la peur...ce qui face au Cavalier(joué par Christopher WALKEN) parait douteux ! mais bon , c'est du ciné !

Les révélations et les masques tombent à la fin du film...ça monte bien crescendo...des nuages de mystères se dissipent... : VRAIMENT SLEEPY HOLLOW : Un film à voir et revoir !

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Adrien K.

Sleepy Hollow a le mérite d'être un film poignant et très intéressant, ne serait-ce que par l'esthétique que lui donne Tim Burton. Le réalisateur ne pouvait en effet pas rêver mieux que cette adaptation de Washington Irving. Cependant il est dommage que le scénario s'enferme dans la pûre adaptation, non pas celle de la légende du cavalier sas tête, mais celle du Chien Des Baskervilles. L'inspecteur incrédule découvre la "bête" controlé par la main humaine, cherche le vrai criminel, et finalement le condamne à mort et "libère" la bête de son existence terrienne. C'est le même résumé pour le Pacte Des Loups. Mais si Sleepy Hollow est beaucoups moins décevant, c'est grace au talent de Burton. Celui-ci enchaine clins d'oeil sur clins d'oeil, comme il avait si bien fait sur Mars Attacks. Ainsi apparaissent miraculeusement Christopher Lee, Christopher Walken très effrayant (et méconnaissable la plupart du temps), et Martin Landau (Bela Lugosi dans Ed Wood).



Finalement, Tim Burton sauve le scénario le plus décevant de sa carrière juste par sa mise en scène, preuve que le scénariste n'est pas forcement l'essence même du film, et qu'il reste au Etats-Unis des réalisateurs intérressants.

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 Florent Houde

Ichabod Crane est le fils des "Lumières". il a déjà un pied dans le XIXème siècle, autant dire dans l'âge scientifique et industriel. Il compte bien enterrer une bonne fois pour toutes les pratiques ancestrales portées par la superstition et le puritanisme de quelques idéologues dont son propre géniteur embrassa la cause. Le cavalier sans tête doit s'en retourner vers ses limbes qui n'ont plus de place dans cette nouvelle ère qui commence.

Pour narrer cette métaphore de la victoire de la pensée rationnelle sur l'obscurantisme, Tim Burton fait preuve de son habituel brillot. Son hommage appuyé aux films de la Hammer se ressent dans ce film plus que dans tout autre, au détour de chaque plan, des décors, des lumières et jusque dans la présence imposante de Christopher Lee. A partir d'un scénario qui lui est étranger, il parvient à transcender cette histoire qui a pour lointaine base la nouvelle d'Irving. Son talent visuel indéniable joue très largement dans le déroulement de l'histoire car hormis les personnage de chair (parfois surtout de sang), les décors prennent une véritable ampleur. L'arbre de la mort constitue presque un personnage à part entière. Dans cette histoire policière. Il choisit de mettre en scène un héros poltron mais néanmoins pugnace subtilement incarné par Johnny Depp qui renoue ici avec la tradition burtonienne. Le thème de l'enfance n'est pas écarté puisque Burton met en scène la jeunesse refoulée et traumatisante du jeune Crane dans des passages oniriques qui nourrissent le propos du film bien au-delà de la simple intrigue. On peut ainsi voir dans l'amalgame entre le cavalier et le propre père de Crane que l'irrationnel conduit fatalement à la cruauté. Ainsi dans ces tribunaux de la Nouvelle Angleterre on condamne nombre d'innocents suite à de simples aveux obtenus sous la torture.

Certes moins intéressant qu'une ouvre personnelle de Burton, Sleepy Hollow n'en constitue pas moins une réussite dans la filmographie de Tim Burton (ce qui n'est pas forcément le cas de ses récentes réalisations).

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Marcha

C'est sans aucun doute le meilleur film de ce style que je n'ai jamais vu et la meilleure mise en scene de Tim Burton. L'ambiance de la fin du 18ème siecle est fabuleusement interprétée par la mise en scene de Burton et la musique de Elfman.
Johnny Depp joue merveilleusement son role de jeune policier anéantit par le souvenir de son enfance (sa mère ayant ete tuée devant ses yeux par son pere),qui ne jure que par la science et plutot peureux et un peu efféminé malgré sa beaute.
Les autres acteurs sont aussi très concaincants.

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Anne Feyriel

On m'avait beaucoup parlé de ce film "Seepy Hollow" mais il est vrai que je ne l'avais jamais vu jusqu'à il y a environ 1 mois. En effet, j'ai vu "Sleepy Hollow" dans le cadre d'un cours de TPE (Travaux Pratiques Encadrés) sur l'analyse des rêves. A vrai dire le film en lui même est plutôt original mais il est vrai que j'ai été plutôt déçue!! Peut-être cela venait-il du fait que l'on m'en avait tellement parlé que je m'attendais effectivement a trouver dans ce film une dimension onirique encore jamais visitée...

Mais cela ne veut pas dire que je n'ai pas apprécié ce film loin de là..disons juste que j'ai été un peu décue mais le film m'a quand même laissé une bonne image.

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Marine Ageron

J'ai vraiment aimé ce film. Tout m'a plu, l'image, le décor, ainsi que la fantastique histoire. Les personnages sont exceptionnels. Ce film m'a emporté au coeur de ce périple fascinant. Je vous serais reconnaissante de bien vouloir me faire parvenir grâce à mon adresse quelques documents et images concernant Sleepy Hollow : Marine Ageron.

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Jennifer Frances

J'ai beaucoup aimé ce film, ainsi que ses acteurs, dont Johnny Depp et Christina Ricci.
L'histoire est fascinante, mais je m'attendais à ce qu'il y ait un rapport entre l'enfance d'Inchabad et Katrina... Le film est vraiment super! Pourriez vous me faire parvenir des documents et photos : Jennifer Frances.

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