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 Solaris (1972)


SOLARIS (2002)

Solaris (id.), 2002, Steven Soderbergh, Etats-Unis. Couleurs. Son : DTS / Dolby Digital / SDDS.
Durée : 1h39.
Réalisateur : Steven Soderbergh.
Sociétés de production : 20th Century Fox, Lightstorm Entertainment, Section Eight Ltd., USA Films.
Distributeurs : USA Films, 20th Century Fox Film, Gemini Film (Russie), UGC-Fox Distribution (France).
Producteurs : James Cameron, Jon Landau, Rae Sanchini.
Co-producteurs : Michael Polaire, Charles V. Bender.
Producteur exécutif : Gregory Jacobs.
Scénario : Steven Soderbergh d'après le roman de Stanislas Lem.
Directeur de la photo : Steven Soderbergh sous le pseudonyme de Peter Andrews).
Montage : Steven Soderbergh.
Directeur de production : Philip Messina. Direction artistique : Steve Arnold, Keith P. Cunningham.
Costumes : Milena Canonero. Decorateur : Kristen Toscano Messina
Musique originale : Cliff Martinez.
Musique : .
Effets spéciaux (société) : · Cinesite (SFX visuels), Rhythm & Hues (Développement SFX Planètes).
Interprètes : George Clooney (Kelvin), Natascha McElhone (Rheya), Viola Davis (Gordon), Jeremy Davies (Snow), Ulrich Tukur (Gibarian), John Cho (Emissaire DBA), Morgan Rusler (Emissaire DBA), Shane Skelton (le fils de Gibarian), Donna Kimball (Mme Gibarian), Michael Ensign (un ami), Elpidia Carrillo (une amie), Kent Faulcon (un patient), Lauren Cohn (une patiente).
A noter : Aucun crédit du film n'apparaît au début, tous sont affichés lors du générique final.
Dates de sortie : 27 Novembre 2002 (Etats-Unis), 19 Février 2003 (France).



L'histoire

ans un futur indéfini, le Dr. Chris Kelvin est chargé d'enquêter sur l'étrange comportement d'un petit groupe de scientifiques qui, à bord de la station spatiale Prométhée, ont coupé tout contact avec la Terre.

Répondant à l'appel de détresse lancé par son ami Giberian, le commandant de la mission qui ne veut ou ne peut en donner les raisons, Chris Kelvin décide de se rendre sur le Prométhée. Conscient que de son avis dépendra le sort de la station orbitale, il est d'autant plus choqué par ce qu'il y découvre en arrivant : Gibarian s'est suicidé et les deux autres scientifiques présentent des signes aigus de stress et de paranoïa, apparemment liés à leur exploration de la planète Solaris.

A son tour, Kelvin succombe aux mystères de cet univers si particulier. Etrangement, Solaris va lui offrir une seconde chance en amour, la possibilité de changer le cours d'une relation qui lui a laissé un terrible sentiment de culpabilité et de remord. Mais peut-il vraiment revivre et changer le passé ? N'est-il pas condamné à répéter les mêmes erreurs ?



 A propos

La critique d'Amazon.fr (Sylvain Lefort)

Comment vivre avec nos morts ? Si l'on songe aux Autres d'Amenabar, au Sixième sens de Shymalan ou à Sous le sable de François Ozon, on constate que c'est une thématique qui traverse le cinéma contemporain. Raviver le souvenir, survivre à l'être aimé, autant de thèmes propices aux effets poétiques dans le meilleur des cas, lacrymaux dans la plupart d'entre eux. De l'inventif et prolixe Steven Soderbergh - qui passe allègrement sans forcer son très grand talent de Ocean's Eleven à Full Frontal, en passant par Sexe, mensonges et vidéo ou Kafka -, il ne fallait s'attendre à rien de connu.

Associé pour l'occasion à James Cameron pour la production, il s'empare de ces thèmes sous l'angle de la SF. Mais attention : une SF sans effets spéciaux, ou presque… Une sorte de SF dépressive, lente, douloureuse, nostalgique. Dominé par des tonalités bleutées et métalliques dans l'espace, ocres et chaleureuses sur terre, sa méditation sur la mémoire et le temps évoque le travail qu'aurait pu accomplir Alain Resnais à partir du même matériau. Plutôt qu'un remake du film réalisé par le Russe Tarkovski en 1972, le réalisateur de Traffic en propose une nouvelle adaptation et une lecture toute personnelle. Et c'est réellement bouleversant, à l'image du poème de TS. Eliot qui irrigue en eaux profondes ce film de SF bien singulier, tenu de bout en bout par un George Clooney et une Natasha McElhone - Truman Show, Mrs Dalloway - impeccables.

Sylvain Lefort



L'homme n'est pas prêt pour certains voyages.
"J'aimais beaucoup l'aspect expressionniste et expérimental du film de Tarkovski. L'histoire était métaphorique et potentiellement trés riche, j'ai donc pensé qu'il était possible de la réinterpréter".
"Le hardware, les robots, imaginer l'avenir de la technologie ne me passionne pas du tout." "Solaris c'est le point de rencontre de plusieurs thèmes déjà abordés dans ma carrière : de personnalités isolées dans un milieu clos et hostile et qui voient leurs fantasmes les plus secrets se matérialiser."
"Le public doit savoir que Solaris n'est pas un film d'action. C'est de la science-fiction au sens où on l'entendait dans les années 50 et 60 : une fiction nourrie d'idées, une fiction nourrie d'hommes. Ce film vous entraîne aux confins de l'univers, là où l'on est face à soi-même". James Cameron (producteur)












Zoom avant

La face cachée de Solaris

D'emblée, Steven Soderbergh a voulu écrire le scénario en solitaire. Le film qui devait être une des nouvelles réalisations de James Cameron devint donc un film 100% Soderbergh (scénario, direction de la photo, réalisation). Récit d'un remake impossible ?

Solaris, tiré du roman homonyme de l'auteur polonais de Stanislaw Lem est paru en 1961. Ce fut en 1972 que le réalisateur russe, Andrei Tarkovski le porta à l'écran dans une vision lancinante et majestueuse.
Fasciné par le film et le roman, James Cameron se lance dans d'âpres négociations au début des années 90 pour obtenir les droits du roman originel, mais aussi ceux du film, détenus par le gouvernement de l'ex-URSS. Finalement, au terme de cinq ans, les droits sont acquis et Cameron façonne lentement son projet. Paradoxalement, c'est le succès de Titanic qui va peu à peu l'éloigner du film. Alors qu'on l'interroge sur le sujet, Cameron s'insurge : "J'avais quatre projets en phase de production (ndlr : ce sont entre autres Ghosts of the Abyss, Expedition : Bismarck, The Search for Extreme Life), ce sont des documentaires en grand format et en 3-D, mais pas des projets pour le cinéma." Quant au choix de Soderbergh, il déclare : "Je ne pense pas que Steven ait été très intéréssé par le travail de Tarkovski, au-delà du plaisir de simple spectateur, il possède la faculté de prendre les éléments essentiels d'un scénario et d'en tirer une version complètement différente." Pour Solaris, la passation de pouvoir c'est faite naturellement : Steven Soderbergh a entendu parler du projet et contacte Cameron. Pour ce dernier, "ce fut comme un signe qui arrive au bon moment ".

Ses idées étaient si précises que Cameron a simplement attendu le résultat final sans réellement s'impliquer dans les phases de réalisation, voire de post-production. Soderbergh a prévenu Cameron et les producteurs du film de ses intentions dès le départ : "Je leur ai dit que j'avais une idée en tête, mais que j'avais envie d'écrire le scénario en spéculation, sans attaches légales. Je leur ai exposé ma vision, ce que je voulais développer et comment je comptais me démarquer du roman et du film de Andrei Tarkovski". Juste après le tournage de Traffic, il remit une première mouture du scénario, puis une deuxième. James Cameron dira seulement
: "Nous avons simplement attendus de voir ce qu'il allait en faire. Son premier scénario nous a totalement bluffés".

Clooney/Soderbegh

Steven Soderbergh a immédiatement pensé à confier l'interprétation du rôle principal à George Clooney, bien qu'il ignorait si le comédien était physiquement et mentalement prêt à jouer ce personnage. George Clooney raconte en riant : "J'ai fait du lobbying pour obtenir ce rôle (...). Après avoir lu le script, j'ai envoyé une lettre à Steven où j'écrivais : je ne sais pas si je peux jouer ça, mais je tenterais bien le coup !".

Il est vrai que les deux hommes ne sont pas à leur première collaboration : ils se sont rencontrés sur le tournage du film Hors d'atteinte en 1998 et par la suite, Clooney a tourné en 2001 dans Ocean's eleven. Ensemble, ils ont produit via leur société de production Section Eight Ltd., des films tels que Insomnia, Loin du paradis ou encore Bienvenue à Collinwood, dans lequel figurait également l'acteur. Enfin, Soderbergh a accepté d'endosser la casquette de producteur exécutif pour le premier film en tant que réalisateur de George Clooney, Confessions of a dangerous mind.

Anecdotes

Dans les premières écritures du script, le role de Chris Kelvin était pressenti pour Daniel Day-Lewis (Le dernier des mohicans).

Le vers de poësie récité Chris Kelvin (George Clooney) est un poème de Dylan Thomas intitulé "And Death Shall Have no Dominion" (Et la mort n'aura pas de domination).

Le film a été tourné dans des studios situés à Chicago dans l'Illinois, à Forks dans l'état de Washington et à Los Angeles, Californie. Les plateaux de décor de la station orbitale Prométhée furent les mêmes que ceux du coffre-fort central de Ocean Eleven's, précédent film de Steven Soderbergh.

Ce décor a été créé par Philip Messina, déjà collaborateur du réalisateur à trois reprises pour Erin Brockovich, Traffic et Ocean's eleven. La station était haute de deux étages, mesurait 46 mètres sur 67; toute la structure était renforcée par des piliers en béton s'enfonçant à deux mètres en-dessous du sol.

Le film compte relativement peu d'effets spéciaux : 65 au total. Toutes les séquences spatiales ont été réalisées en images de synthèse par la société Cinesite. Tom Smith supervisait ces effets spéciaux, c'est un collaborateur de Steven Soderbergh depuis plusieurs années. Les images de la planète Solaris sont l'oeuvre de Rhythm & Hues, ces vues ont ensuite été combinées avec les vaisseaux créés par Cinesite.

La fameuse scène de nu de George Clooney a provoqué de multiples réactions bien avant que Solaris ne soit projeté en salle. A cause de cette "prestation", le film s'est en effet vu attribuer un "R" par la MPAA, la commission de censure américaine, interdisant aux adolescents ayant moins de 17 ans et non accompagnés d'assiter aux séances. Steven Soderbergh a fait appel de cette décision pour que le film se voit attribuer un "PG-13", interdisant aux enfants de moins de 13 ans non accompagnés d'aller voir Solaris. Le comédien a obtenu gain de cause.




George Clooney, une des gueules d'Hollywood












































 Les acteurs

Clooney

George Clooney est né à Lexington (Kentucky) le 6 mai 1961 dans une famille qui baigne dans le cinéma et le spectacle. Sa tante, Rosemary Clooney, est actrice et chanteuse, son oncle José Ferrer était acteur, et son cousin Miguel Ferrer est lui aussi acteur. C'est son père, travaillant dans une chaine de TV qui lui propose sa première participation à l'age de 5 ans!

Adoslescent, Clooney s'engage ensuite dans le journalisme mais bifurque ensuite vers des études plus classiques l'université du Northern Kentucky. Trés sportif, il rate de peu la sélection dans l'équipe première de base-ball des Reds de Cincinnati. Mais c'est en 1982, que commence sa carrière lorsqu'il est auditionné pour un rôle dans une petite production. Finalement, George n'est pas sélectionné mais il prend la décision radicale de devenir acteur.

L'année suivante, parti en Californie, il auditionne sans discontinuer. Finalement, il décroche un contrat chez ABC, avec laquelle il tournera E/R (Enquête privée). Il apparaît ensuite dans une multitude de séries TV : "Roseanne", "The Facts of Life", "Sunset Beat", "Baby Talk", ainsi que dans quelques longs métrages de séries B, voire Z : "Return to Horror High", "Return of the Killer Tomatoes"!

Propulsé par son rôle du sémillant Dr.Ross dans Urgences, George Clooney devient l'un des acteurs les plus convoités de Hollywood. Il devient un méchant l'espace d'une série B, Une nuit en enfer, produite par Quentin Tarantino, puis devient Batman dans Batman et Robin après avoir succédé à Michael Keaton et Val Kilmer.

Il endosse ensuite l'habit militaire pour Le Pacificateur où il incarne un lieutenant-colonel, puis il devient un truand international dans Haute Volée, aux côtés de la brulante latina Jennifer Lopez! Sa première collaboration avec Soderbergh date de Ocean 11, une suite est prévue pour 2004 Ocean Twelve) car le premier épisode avait rapporté la bagatelle de plus de 400 millions de $ dans le monde! Pas étonnant : il cambriole les coffres de trois casinos de Las Vegas avec une fine équipe composée entre autres de Julia Roberts et Brad Pitt, de quoi attirer les foules... Son film le plus réussi reste Les rois du désert, de l'irrévérencieux David O'Russell, lequel parodie allègrement la guerre du Golfe dans un pamphlet humoristique et cruel.

Entre-temps il aura endossé son ciré jaune pour affronter les terribes vagues du film de Wolfgang Petersen : En Pleine Tempête, pour se retrouver dans l'espace au-dessus de la planète Solaris.

Filmographie :
Titre Français, (Titre anglais), nom du réalisateur, année, format de diffusion si différent de film pour le cinéma, (rôle interprété)
Enquête privée (E/R), 1984, Série TV, (Mark 'Ace' Kolmar).
The Facts of Life, 1985-87, Série TV, (George Burnett).
Combat High (Combat Academy), 1986, Film TV, (Maj. Biff Woods).
Return to Horror High ,1987, (Oliver).
Grizzly II: The Predator, 1987.
Return of the Killer Tomatoes!, 1988, Matt Stevens.
Roseanne, 1988, Série TV, (Booker Brooks).
Sunset Beat, 1990, Série TV, (Chic Chesbro).
Urgences ("ER"), 1994-1999, Série TV, (Dr. Doug Ross).
Batman & Robin, 1997, (Batman/Bruce Wayne).
La ligne rouge (The Thin Red Line), Terrence Malick, 1998, (Capt. Charles Bosche ).
Les rois du désert (Three Kings), David O'Russell, 1999, (Maj. Archie Gates).
En Pleine Tempête (The Perfect Storm), 2000, (Captain Billy Tyne).
O'Brother (O Brother, Where Art Thou?), David O'Russell, 2000, (Ulysses Everett McGill).
Spy Kids, 2001, (Devlin), courte participation.
Ocean's Eleven, 2001, Steven Soderbergh, (Danny Ocean).
Welcome to Collinwood, 2002, (Jerzy).
Solaris, 2002, Steven Soderbergh, (Kelvin Klein).
Confessions of a Dangerous Mind, 2002, (Jim Byrd).
Intolerable Cruelty, 2003, (Miles Massey).
Ocean's Twelve, 2004, (Danny Ocean), Steven Soderbergh.

Steven Soderbergh a songé assez vite à Natascha McElhone pour incarner Rheya dans Solaris. Elle a néanmoins eu à passer une audition originale : quelques minutes de dialogue avec George Clooney suivie d'une discussion improvisée avec le réalisateur :"J'ai demandé à Natascha de me parler de son mari, de leur amour, de leur histoire. Ses réponses étaient spontanées, intéressantes, pleines d'esprit et d'à propos. J'ai vu qu'elle avait une perception très juste du personnage".

Viola Davis est l'une des interprètes principales de Solaris. Elle avait déjà croisé à plusieurs reprises l'univers du réalisateur Steven Soderbergh. Après un petit rôle dans Hors d'atteinte en 1998 puis dans Traffic (2000) où elle jouait une assistante sociale, elle figure en 2002 au générique de Loin du paradis, produit par la société de production de Soderbergh.

Puisque le personnage de Gibarian s'exprime principalement dans Solaris au travers de messages vidéo, Steven Soderbergh demanda à Ulrich Tukur de lui envoyer une vidéocassette de lui en guise d'audition. Le contenu de la vidéo frappa le réalisateur au plus haut point : "Pour son premier monologue, il avait choisi d'être assis au piano, face caméra. Puis de commencer à parler en s'en accompagnant. Pour le second, il avait fait un gros plan sur son chien qui l'écoutait avec une expression très étrange. L'effet était extrêmement déroutant. J'avais peur qu'à cause de ses longs monologues Giberian ne devienne un personnage lourd, léthargique et finalement sans grande fantaisie. Ulrich lui a apporté la touche d'humour nécessaire".

En DVD et Video

Bonus :
- Commentaire audio de Steven Sorderbergh et James Cameron,
- Making-of HBO,
- Documentaire "La face de cachée de Solaris",
- Script intégral en galeries de photos,
- Bande-annonce.

Spécifications techniques :
Format image : 2.35
Langues : Anglais Dolby Digital, 5.1, Français Dolby Digital, 5.1, Italien Dolby Digital, 5.1.
Sous-titrage : Anglais, Français, Grec, Hollandais, Italien.


Plus de photos?
Photos - Sites officiels

 Solaris, True Love is Forever : le premier website consacré au remake produit par Cameron avec beaucoup d'infos sur le livre et la version soviétique originale.



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Mise à jour : 11/10/2006