Mes notes sur les épisodes de la sixième saison. Les épisodes faisant une référence directe à la mythologie X-Files sont suivis d'un astérisque.
L'ordre des épisodes correspond à la présentation sur M6 et non à la diffusion originale US.

• Le commencement (The Beginning) *
• Poursuite (Drive)
• Triangle (Triangle) *
• Zone 51 1/2 (Dreamland 1) *
• Zone 51 1/2 (Dreamland 2) *
• Les amants maudits (How the Ghosts stole Christmas)
• Pauvre diable (Terms of Endearment)
• Le roi de la pluie (Rain King)
• Photo Mortelle (Tithonius)
• Compte à rebours (S.R. 819)
• Toute la vérité 1/2 (Two Fathers) *
• Toute la vérité 2/2 (One son) *
• Bienvenue en Arcadia (Arcadia)
• Agua Mala (id.)
• Lundi (Monday)
• Entre chien et loup (Alpha)
• Trevor (id.) *
• A cœur perdu (Milagro)
• Brelan d'as (Three of a Kind)
• Le grand Jour (The Unnatural) *
• Spores (Field Trip) *
• Biogenèse (Biogenesis) *

Le commencement (The Beginning)
Scénario : Chris Carter. Réalisateur : Kim Manners
Leur service des "Affaires non classées" étant fermé, Mulder et Scully sont malmenés dès le début par leur nouveau chef A.D. Kersh (James Picken Jr), nos deux agents sont sur la piste d'un meurtre mystérieux en Arizona. L'homme à la cigarette et des hommes de la Conspiration sont également sur l'affaire. Le crime aurait été perpétré par une créature alien...

Cet épisode est la suite du dernier épisode de la cinquième saison ("La fin") qui se terminait sur la disparition d'un enfant télépathe et surdoué, amateur d'échecs. Il n'apporte qu'un peu plus de brume, ou de fumée de cigarette, à la thèse extra-terrestre.
Note : 65%

Poursuite (Drive)
Scénario : Chris Carter. Réalisateur : Kim Manners
Un couple est atteint d'une étrange maladie qui les oblige à être constamment en mouvement et à parcourir les routes américaines à toute vitesse et se dirigeant obligatoirement vers l'Ouest. Après une course poursuite, la femme est arrêtée par la police mais le mari prend la fuite et Mulder en otage. Craignant une épidémie, Mulder tente de ramener le preneur d'otage à la raison pendant que Scully même l'enquête.

Le début de l'épisode est traité comme un flash d'informations : une course-poursuite en direct! L'idée est excellente est la tension dramatique de l'épisode est maintenue jusqu'au dénouement final. Hommage aux road-movies et plus particulièrement à "Speed", il met l'accent sur les expériences réalisées par l'armée américaine et sur les conséquences possibles sur les populations civiles : ici, ce sont des expériences d'ultrasons qui altèrent l'oreille interne.
Note : 85%

Triangle (Triangle)
Scénario et réalisation : Chris Carter.
Cloué au bureau sur des enquêtes insipides, Mulder intercepte une information prétendant qu'un ancien paquebot de luxe, le Queen Mary a fait sa réapparition dans le triangle des Bermudes. Immédiatement, il se rend sur les lieux, mais il est victime d'une tempête et lorsqu'il revient à lui, Mulder se retrouve sur le paquebot entouré de nazis dont le chef n'est autre que l'homme à la cigarette. Parallèlement Scully part à la recherche de son coéquipier porté disparu.

Chris Carter s'offre le format Cinémascope pour ce brillant épisode. L'utilisation du "Split screen" (image séparé en différents écrans), procédé que Brian De Palma affectionne et vu également dans "L'affaire Thomas Crown" avec Steve Mac Queen nous offre de superbes séquences dans les couloirs du bateau, où Mulder et Scully se croisent par écrans interposés. Un petit bémol : on regarde plus souvent la réalisation que l'histoire, qui se perd un peu dans les méandres du temps.
Le thème du voyage dans le temps est donc l'élément central de cet épisode où l'apothéose est un baiser entre nos deux héros, s'en suit même une déclaration d'amour de Mulder. Mais la grande réussite de Chris Carter tient en un mot "Steadycam" (caméra à l'épaule) et il nous offre une scène d'anthologie de la série : celle où l'on voit Scully arpenter les couloirs du FBI pour obtenir un hypothétique renseignement sur la destination de Mulder. Dans cette scène filmée en continu, sans aucun plan de coupe et d'une durée exceptionnelle de presque dix minutes, on est "littéralement" à l'intérieur des locaux du FBI. Chris Carter nous montre, "au plus près", l'isolement de Scully, sa fragilité et sa persévérance.

Zone 51 1/2 (Dreamland I)
Scénario : Vince Gilligan, Frank Spotnitz et John Shiban. Réalisation : Kim Manners.
Nos deux agents préférés sont partis une mythique région du Nevada : la Zone 51, base secrète, mais fort connue, du gouvernement américain. Avant d'arriver à destination, ils sont interpellés par les forces militaires. Au moment de leur arrestation, tous sont témoins d'une étrange apparition aérienne et un phénomène étrange se produit : Mulder et Morris Fletcher, un officiel de la base militaire, changent d'identité. L'un se retrouve dans le corps de l'autre et inversement. Mulder se trouve devant un cas de conscience : comment expliquer ce phénomène à Scully et retrouver son propre corps ? Pour Fletcher, le cas ne se pose pas : il est tout à fait à l'aise dans sa nouvelle identité !
L'essence même de cette sixième saison apparaît dans cet épisode : l'humour. David Duchovny se révèle un excellent acteur comique et l'on voit réellement qu'il prend du plaisir à jouer ce rôle aux limites de l'absurde : la scène de la glace dans laquelle Mulder (le vrai) joue avec Fletcher, son reflet est un pur moment d'anthologie X-Files ! Les fans de la ligne pure et dure lui trouveront un côté léger, mais quel fraîcheur dans ce diptyque, même au bout de six saisons.

Le procédé narratif d'échanges de corps n'est pas nouveau est il déclenche des situations de vaudeville. Mulder se retrouve, bien malgré lui père de famille confondant le prénom de ses enfants ! A l'inverse, Scully se retrouve avec un coéquipier respectant à la lettre le règlement, ce qui la déçoit énormément, étant habitué aux passe-droits de Mulder. Carter nous dresse le portrait de ses deux héros avec leur ambiguïté : le désir d'être solitaire mais aussi une attirance certaine.

Comme dans "triangle", nos héros se cherchent sans se trouver vraiment. Ce n'est pas sans raison que Scully découvre la supercherie (la fausse identité de Morris Fletcher se prétendant Mulder), lorsque Fletcher proposera à Scully de passer aux choses sérieuses sur son lit, récemment affublé d'un matelas d'eau!

Zone 51 2/2 (Dreamland 2)
Scénario : Vince Gilligan, Frank Spotnitz et John Shiban. Réalisation : Michael Watkins.
Suite de l'épisode précédent. Même humour et même parodie : le pilote de chasse américain muté dans le corps d'une vieille indienne nous vaut de belles scènes humoristiques !
Note : 95%

Les amants maudits (How the ghosts stole Christmas)
Scénario et Réalisation : Chris Carter.
Le soir de Noël, Mulder donne rendez-vous à Scully près d'une maison abandonnée. Il lui explique que c'est une demeure hantée ce que sa pragmatique coéquipière réfute bien évidemment. Les deux agents vont être confrontés séparément à deux bien étranges locataires fantômes ! Humour, suite, pourrait on dire en préambule. Le traditionnel épisode de Noël (diffusé le 12 décembre au Etats-Unis), nous conte à la manière d'une comédie au style très british, le thème de la mort et de l'amour.

On retrouve dans le rôle du tandem comique et horrifique du couple de fantômes deux figures connues des séries télé américaines : Lily Tomlin et Edward Asner. La première participe régulièrement aux films de Robert Altman, le second, Ed Asner, est la vedette de la série télévisée portant le nom de son héros :"Lou Grant".
Chris Carter joue le comique à fond. L'oppressant début avec l'entrée dans la maison hantée et dynamité par l'apparition comique des deux fantômes. C'est un délire macabre et surréaliste auquel il nous convie.
Note : 70%

Pauvre diable (Terms of Endearment)
Scénario : David Amann.
Réalisation : Rob Bowman.
Un couple est soupçonné de la mort de leur enfant. Mulder et Scully mènent l'enquête : la femme qui était enceinte de plusieurs mois prétend que son fœtus lui a été dérobé pendant son sommeil par le diable. Ils s'aperçoivent que le mari mène une double vie avec une autre femme, enceinte également...

Le diable dans tous ses états... Il prend cette fois l'apparence de Bruce Campbell (le personnage torturé de la série des Evil Dead)).
Le scénario fait la part belle au personnage du père, le diable en l'occurrence, et sur ses motivations bien rationnelles : il ne désire que fonder une famille "normale". Un diable donc bien conventionnel, et c'est là toute l'ingéniosité de ce scénario. Rempli de références hitchcockiennes et de clins d'œil à Rosemary's Baby de Roman Polanski, c'est un épisode à déconseillé aux femmes enceintes...
La scène finale est une forme de parodie des films de Larry Cohen des années 1970 : "Le monstre est vivant...".
Note : 75%

Le roi de la pluie (Rain King)
Scénario : Jeffrey Bell. Réalisation : Kim Manners.
Dans une petite bourgade d'un coin désertique des Etats-Unis, un homme est connu pour contrôler les phénomènes météorologiques et faire tomber la pluie. Mulder et Scully vont essayer de démasquer une éventuelle supercherie...

C'est peut-être cet épisode qui montre le plus l'esprit de cette sixième saison entre dérision, amour et humour. Car le véritable sujet de l'épisode est l'amour : dès le début les grêlons qui tombent n'ont-ils pas une forme de cœur? L'ensemble baigne dans une atmosphère de dérision avec notamment le coup de foudre de Sheila (Victoria Fontaine) pour Mulder qu'elle n'hésite pas à couvrir de fougueux baisers
Les références à Carrie de Brian De Palma sont multiples et comme dans le film, les éléments dramatiques vont se concentrer sur le bal de fin d'année... d'anciens élèves se réunissant vingt ans après. La leçon de morale : ne contenez pas vos sentiments, exprimez les au grand jour et vous en serez soulagés!
Même si l'épisode, peut avoir des côtés trop bons sentiments, il reflète encore une fois bien l'esprit des X-Files de cette sixième saison et Jeffrey Bell, le présentateur météo, va enfin dire la vérité, contenue pendant vingt ans, à Shella. Le parallèle avec nos deux héros est à peine masqué.
Note : 80%

Photo mortelle (Tithonius)
Scénario : Vince Gilligan. Réalisation : Michael Watkins.
Un homme suit une femme dans un immeuble. Il entre avec elle dans un ascenseur bondé de monde. L'homme descend de l'ascenseur qui va s'écraser au rez-de-chaussée quelques instants plus tard. L'homme prend des clichés des victimes de l'accident... Mulder et Scully travaillent chacun avec un nouvel équipier dans cette enquête. Ils découvrent que l'homme à un curieux pouvoir : il connait les personnes qui vont mourir quelques minutes auparavant.

Retour aux sources noires de X-Files. Ici pas d'humour, les photos sont en noir et blanc et l'épisode en clair-obscur comme la chambre noire du photographe.
Le mythe de Tithonos (titre non traduit en français) vient de la mythologie grecque : Zeus avait donné l'immortalité à Tithonos suite à la demande de l'Aurore qui magnifiait sa beauté. Malheureusement Tithonos avait reçu l'immortalité sans conserve la jeunesse et il vieillissait tandis que sa bien-aimée Aurore gardait la jeunesse éternelle.
Je ne dévoilerais pas toute l'histoire mais on peut simplement dire que l'épisode tourne autour du thème de la vieillesse, de la mort et du désir de mourir.
Note : 80%

Compte à rebours (S.R. 819)
Scénario : John Shiban. Réalisation : Daniel Sackheim.
Skinner a été empoisonné et se retrouve sur un lit d'hôpital : il ne reste plus que 24 heures pour vivre. Pour le sauver, Mulder et Scully vont retrouver des personnages qui ne sont pas inconnus : le sénateur Matheson et l'agent double Krycek.

Un épisode sur la grande conspiration qui va nous apprendre des révélations sur les rapports ambigus entre Skinner et les hommes de l'ombre. Conçu avec d'excellents effets spéciaux, cet épisode est une pièce de plus au puzzle monté par Chris Carter.
Le sens de l'urgence est omniprésent dans l'enquête est apporte une grande vivacité à l'ensemble de Compte à rebours.
Note : 75%

Toute la vérité 1/2 (Two fathers)
Scénario : Chris Carter et Frank Spotnitz. Réalisation : Kim Manners.
Dans un train, des scientifiques se livrent à d'étranges expériences sur Cassandra, la mère de l'agent Spender. Des extra-terrestres rebelles, aux yeux et à la bouche cousue, sacrifient aux lance-flammes les membres de l'équipe scientifique. Seule Cassandra réchappe du massacre et sa réapparition permet de reconstituer la puzzle de la gigantesque conspiration sur laquelle Mulder et Scully enquêtent depuis plusieurs années...

La conspiration est enfin dévoilée dans cette épisode en deux parties construit comme une véritable tragédie grecque. On ne lèvera pas ici la totalité du voile et de la trame du récit car la vidéo est disponible dans toutes les bonnes vidéothèques ou grandes surfaces.
On peut simplement dire que les intentions de l'homme à la cigarette nous paraissent plus humaines malgré le sacrifice qu'il à du faire. Épisode ultime ? Non simplement un épisode-clé dans le mythe de la conspiration mais qui annonce aussi de grandes possibilités dans les saisons futures : quand la terre sera-t-elle colonisée par exemple?
Note : 85%

Toute la vérité 2/2 (One son)
Scénario : Chris Carter et Frank Spotnitz. Réalisation : Rob Bowman.

Deuxième partie de Toute la vérité, construit en grande partie avec la narration de l'homme à la cigarette qui nous éclaire sur ses intentions, les dilemmes qu'il à dû surmonter pour faire un sacrifice ultime
Deux épisodes étaient nécessaires pour exprimer toutes les intentions (louables?) de la grande conspiration. A la vue de ce diptyque on situe mieux les épisodes de saisons passées : le choix de Bill Mulder dans l'opération "Presse-Papiers" (3ème saison) qui choisit sa fille plutôt que Fox Mulder, les dissensions chez les extra-terrestres dans les épisodes "La colonie", "Anagramme", ou encore "Tout ne doit pas mourir"
Concluons que ces deux épisodes permettent à Chris Carter de reconstruire également la popularité des X-Files qui s'émoussait au fil d'épisodes plus ou moins obscurs sur le plan scénaristique et où beaucoup de questions demeuraient sans réponses...
A Noter : Les deux épisodes ont été réunis dans une cassette vidéo disponible à la vente
Note : 85%

Toute la vérité 2

Bienvenue en Arcadie (Arcadia)
Scénario : Daniel Arkin. Réalisation : Michael Watkins.
Mulder et Scully sont de jeunes mariés, pour l'enquête seulement! Ils emménagent dans une luxueuse villa du quartier résidentiel d'Arcadia, maisons modèles et pelouses rasées de près sont les caractéristiques de ce quartier paisible où même la couleur de boites aux lettres est scrupuleusement définie dans la charte des propriétaires !
Au gré des rencontres de voisinage, nos deux héros se rendent vite compte qu'une terreur sourde fait peur aux habitants. Il suffit que l'un d'eux transgresse les règles de la résidence pour qu'il disparaisse à jamais...

L'épisode est satirique à souhait. La plus belle scène : celle où Mulder balance de grands coups de pieds sur la boite aux lettres, afin d'observer ensuite derrière la porte vitrée de la maison, les réactions de voisinage. On a beaucoup aimé également les dialogues savoureux entre les faux époux Mulder et le masque au concombre de Scully!

Pour une fois la vérité est ici. En Floride, il existe réellement de telles communautés où l'accès est strictement réservé aux personnes de plus de soixante dix ans!

Chris Carter fait le procès d'une certaine image de l'Amérique : celle du repli sur soi pour se protéger de la montée de la violence de certaines villes américaines. On se croirait revenu en pleine Amérique des années 50 avec la chasse aux sorcières et au communisme. Véritable plongée dans une micro-société avec ces règles, ces travers, l'épisode est traité avec ironie : le lotissement est construit sur une ancienne décharge municipale et le monstre qui en surgit est constitué de cette fange immonde. Même la pelouse n'est en fait qu'un tapis de quelques centimètres d'épaisseurs posé en rouleau! Le monstre hindou qui en surgit n'en est que plus symbolique.
Note : 90%

Agua Mala (Agua Mala)
Scénario : Chris Carter et Frank Spotnitz. Réalisation : Rob Bowman.

Suite à un appel de l'homme qui a ouvert le bureau des affaires non classées, Arthur Dales, Mulder et Scully se rendent en Floride où des personnes ont mystérieusement disparues. Seules restent des traces d'un curieux micro-organisme...

Je t'avais dit d'appeler le plombier !
L'épisode, plus dramatique et sérieux que le précédent, est à classer dans le thème des créatures mystérieuses. Ici, comme dans l'épisode Spores, c'est un organisme végétal, issue des fonds sous-marins nous suggère-ton, qui veut phagocyter les résidents d'un motel situé en bord de plage. On avait jamais vu la Floride comme ça sur les cartes postales : éclairs, ouragans et nuit noire!
Note : 75%

Lundi (Monday)
Scénario : John Shiban et Vince Gilligan. Réalisation : Kim Manners.

Lundi matin. Mulder se réveille, son matelas d'eau (acheté dans l'épisode Dreamland) a une fuite, il est retard. L'inconvénient vient du fait que la scène se répète inlassablement sans que Mulder en garde un quelconque souvenir. Dans la matinée, il se rend dans une banque où il est systématiquement abattu par l'auteur d'un hold-up. Il semble qu'une jeune femme veuille avertir Skinner, Dana et Mulder de ce qui va arriver au cours de cette étrange matinée.

Remarquable interprétation de Carrie Hamilton en prisonnière du temps, poussée à bout par les répétitions d'un acte qu'elle ne peut stopper. Cette boucle du temps n'est pas sans rappeler le film d'Harold Ramis "Un jour sans fin", avec Bill Murray et Andie MacDowell, où le même jour se répète à l'infini, seule différence, c'est qu'ici Mulder n'en garde pas le souvenir...
Note : 85%

Entre chien et loup (Alpha)
Scénario : Jeffrey Bell. Réalisation : Peter Markle.

Un animal mystérieux fait plusieurs victimes dans un port. Mulder et Scully mènent les recherches pour retrouver l'animal. Il semblerait que la créature, à l'apparence d'un chien, ait été capturée en Chine et ramenée par un curieux personnage.
Le thème du loup-garou est récurrent dans X-Files : traité dès la première saison dans "Métamorphoses" où il était associé à la mythologie indienne, c'est ici une version chinoise qui donne la matière de cet épisode.
On apprend par ailleurs que Fox Mulder, adepte d'Internet, dialogue depuis longtemps avec une admiratrice inconnue qui va lui apporter un grand secours au cours de cette investigation... Mulder retrouvera également une affiche maintenant célèbre qui ornait son bureau avant son incendie (une soucoupe volante avec le texte : "I Want to believe". Un épisode sans surprise, très proche des premiers épisodes de la série, où nos héros reprennent leur souffle.
Note : 80%

Trevor (Trevor)
Scénario : Jim Guttridge et Ben Hawrliw. Réalisation : Rob Bowman.

Un prisonnier en fuite a survécu au passage d'une tornade. Depuis cet incident, il a la curieuse faculté de traverser les murs lui-même ainsi que de nombreux objets. Fort de ces pouvoirs, il part à la recherche de sa petite amie June et de leur fils Trevor.
De facture classique, Rob Bowman nous livre un épisode sur un être transformé par le passage d'une tornade. Les traits des personnages sont loin d'être machiavéliques et la quête du prisonnier en fuite se révèle plus humaine. Les effets spéciaux sont particulièrement réussis.
Note : 75%

A cœur perdu (Milagro)
Scénario : Chris Carter d'après une histoire de John Shiban et Frank Spotnitz. Réalisation : Rob Bowman.

Des meurtres atroces font la une de l'actualité : les victimes sont retrouvées le cœur arraché sans qu'il n'y ait aucune plaie ! L'enquête mène nos deux agents à suspecter le voisin direct de Fox Mulder... Celui-ci semble anticiper ses récits en commettant ces crimes, il se rapproche dangereusement de Scully au cours de diverses rencontres...
Un épisode, avec beaucoup de sang à l'écran, sur les rapports entre l'écrivain et son travail d'écriture. Le rapprochement entre Mulder et Scully devient l'un des centres d'intérêts de la série est l'on apprend que Dana ne saurait tomber amoureuse du voisin de Mulder car elle l'est déjà de quelqu'un d'autre.
Note : 80%

Brelan d'as (Three of a kind)
Scénario : John Shiban et Vince Gilligan. Réalisation : Bryan Spicer.

Las Vegas. Lors d'une conférence sur les nouvelles technologies, les trois Lone Gunmen rencontrent Suzanne Modeski avec laquelle Byers à une certaine attirance. Suzanne est liée à d'étranges évènements qui incitent les trois Lone Gunmen à solliciter l'aide de Mulder et Scully d'une bien curieuse manière...
Les trois Lone Gunmen mis en vedettes dans cet épisode légèrement mineur. La paranoïa atteint quasiment son paroxysme dans ce scénario de John Shiban et Vince Gilligan où l'on voit à nouveau Morris Fletcher (Michael MacKean) vu dans Dreamland I et II. Note : 70%

Le grand jour (The unnatural)
Scénario et réalisation : David Duchovny.

Roswell, 1947. Josh Exley est un joueur de base-ball noir. Malgré ses qualités sportives, il fait tout pour ne pas être sélectionné dans la ligue majeure de ce sport national américain. L'histoire est contée à Mulder par un ancien membre de l'équipe qui lui apprend que ce joueur était en fait un extra-terrestre tombé amoureux de ce sport!
Prétexte à un épisode délirant mis en scène et écrit par Duchovny lui-même, la narration nous transporte en 1947, période où l'Amérique chasse encore ses démons racistes avec le Ku Klux Klan bien présent. Le thème du racisme est abordé par transposition ou par symbolisme sur le personnage de Josh Exley. La scène la plus savoureuse est la leçon de base-ball de Scully par le professeur Mulder qui lui susurre à l'oreille : "Tu le sens mon gourdin ?". Au fait, Platini, Zidane c'est-y des extra-terrestres ?
Le trait anti-raciste est un peu lourd même si l'intention est louable, on regrette un peu le côté American Way of Life de cet épisode !
Note : 60%

Spores (Field Trip)
Scénario : Vince Gilligan et John Shiban d'après une histoire de Frank Spotnitz. Réalisation : Kim Manners.
Un couple de vacanciers passe quelques jours dans un chalet dans la montagne. La femme passe sous la douche après une longue marche. Elle est soudainement victime de visions qui prennent la forme de longues coulées jaunâtres tout autour d'elle. Effrayée, elle se blottit ensuite au lit contre son mari. C'est dans cette position, que l'on retrouve les deux corps enlacés sur un tapis de mousse en pleine montagne. Mulder et Scully partent mener l'enquête sur les lieux...


Sans doute l'épisode le plus délirant de la saison avec une succession de coups de théâtre qui vont malmener le spectateur pendant près de trois quart d'heure. Sur la base d'un scénario archi-classique : une nouvelle enquête sur des crimes horribles, le scénario va malmené le spectateur dans une succession de scènes à tiroirs comme on en avait jamais vu dans X-Files ! On peut maintenant donner deux informations puisque l'épisode a été diffusé : Mulder va être retrouvé mort ! Mulder a capturé un extra-terrestre et va montrer sa découverte à Dana !
En fait Mulder, puis Scully sont victimes d'une substance hallucinogène qui les a capturés sous quelques mètres de terre dans une mystérieuse caverne. Les scènes cauchemardesques ou délirantes qui s'en suivent montrent au grand jour la psychologie des personnages : c'est Dana qui va lutter pour réfuter le soi-disant meurtre de Mulder auprès de Skinner dans une scène particulièrement émouvante. On se demande alors si l'un des tabous de la série n'est pas tombé lorsque Dana découvre l'extra-terrestre. Non, car quelques secondes après tout s'effondre et on découvre l'origine de ces visions
Nos deux héros, de plus en plus proches, se retrouveront presque enlacés, comme le couple du pré-générique. Une grande réussite de la saison.
Note : 95%

Biogenese (Biogenesis)
Scénario : Frank Spotnitz et Chris Carter. Réalisation : Rob Bowman.

Une mystérieuse pierre a été découverte sur une plage en Côte d'Ivoire. Un professeur qui tente de la déchiffrer s'aperçoit qu'elle a des pouvoirs étranges : la pierre tourne sur elle-même et, en présence de la Bible, vient entailler la tranche du livre. Plusieurs personnes sont également intéressées par cet artefact...


Traditionnellement le dernier épisode de chaque saison apporte son lot de nouvelles questions et ménage le suspense. Biogenese ne déroge pas à cette règle : on retrouve donc tous les ingrédients de la série avec l'Homme à la cigarette, les ovnis, et comme à la fin de la troisième saison Mulder en difficulté puisqu'il est devenu fou. L'épisode laisse la part belle à Gillian Anderson avec des monologues d'une grande portée sur l'ensemble de la mythologie X-Files.
Bien sûr on lorgne un peu vers l'Arche d'Alliance des Aventuriers de l'Arche Perdue avec cet artefact mystérieux, mais le scénario sait renouveler un mythe et apporte donc une dimension importante pour la série qui, après avoir côtoyé l'histoire et la préhistoire, s'appuie maintenant sur les thèmes religieux. Le plan final a de quoi mettre l'eau à la bouche pour les fans en attendant la septième saison.

Note : 95%