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![]() Le vaisseau Protector construit par ILM [AGRANDIR] ![]() Le Protector mesurait 2,40 m de long [AGRANDIR] ![]() Le Hangar spatial [AGRANDIR] ![]() Les aliens et la navette (Infographie) ![]() Le monstre de pierre... ...poursuit Tim Allen [AGRANDIR] |
GALAXY QUEST : LES EFFETS SPECIAUX Des effets spéciaux volontairement bâclés ![]() ![]() Le savoir-faire d'ILM Galaxy Quest est un hommage aux séries comme Star Trek : les producteurs ont donc voulu réaliser un vaisseau spatial proche de l'Enterprise sans que l'on puisse parler ouvertement de plagiat. Un challenge s'est donc naturellement ouvert entre les équipes de Stan Wiston (habituellement dédiés aux créatures) et ILM (Industrial Light and Magic). Le résultat est un mélange des deux et même Steven Spielberg est intervenu dans le design : le Protector est une maquette de 2,40 mètres de long avec un éclairage interne télécommandé. Les spectateurs peuvent même apercevoir le numéro d'identification de l'appareil sur la coque intitulé "NTE 3120" et signifiant "Not The Enterprise"! De même, pour la scène où le Protector sort de son dock spatial, la similitude avec Star Trek 1 est flagrante sans pour autant parler de copie. Le Hangar est une maquette dépassant les 5 mètres de long. Les deux éléments, hangar et Protector, ont ensuite été filmés séparément pour une question de facilité de mouvement de caméra... Le Falcon, vaisseau du terrifiant Sarris, est un vaisseau beaucoup plus créatif. En fait, il y eut deux Falcon : toute l'équipe planchait depuis des mois sur le design du vaisseau avec Harol Ramis, le premier réalisateur sur le projet, lorsque celui-ci abandonna le projet. Lorsque Dean Parisot vit le Falcon, il désapprouva le travail effectué et une nouvelle maquette fut mise en chantier. Le nouveau Falcon est devenu plus organique, aux antipodes du Protector. Pour accentuer cette impression de bestialité, certaines parties de la coque ont été enduites d'une peinture fluorecente réagissant aux ultra-violets. Les prises de vue ont été réalisées ensuite en faible lumière, de manière à ce que la pellicule puisse capter cette fluorescence, et sans que l'on voit beaucoup de détail. On peut s'étonner ici de l'utilisation de maquettes alors que beaucoup de films utilisent maintenant l'infographie : interrogés sur le sujet les techniciens d'ILM argumentent : "A ILM, nous avons beaucoup de projets utilisant exclusivement des effets visuels comme En pleine Tempête ou La Momie. Cependant, quand un projet le permet, nous utilisons des maquettes, ce qui permet de faire travailler d'autres départements. C'est une simple question de gestions de ressources humaine et de technicité.". Une des scènes impressionnantes du film est celle où le vaisseau s'écrase sur le hall de la convention des fans de Galaxy Quest. L'intérieur du bâtiment a entièrement été reconstitué à l'échelle 1/5 : scène, stands des vendeurs, etc... Seul l'avant de la navette a été maquetté, il a été renforcé puis projeté sur un mur comme pour les crash-test des voitures. L'action a été filmée à trés grande vitesse puis divers figurants fuyant en tous sens ont été incrustés sur un fond bleu. Etoiles et infographie Le film allie donc maquettes et infographie. Comme tout film se déroulant dans l'espace, Galaxy Quest comporte de nombreuses scènes avec un champ d'étoiles mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, ILM n'utilise jamais le même d'un film à l'autre. L'équipe de Space Cowboys a d'ailleurs repris le programme de création d'étoiles de Galaxy Quest pour l'améliorer! Dans Galaxy Quest, ce sont des scénes spatiales de L'Empire contre-attaque qui ont servi de modèle. Dans le film d'époque, Joe Johnston, devenu le réalisateur de Jumanji puis celui de Jurassic Park 3, avait peint un plexiglas avec de la peinture noire et avait ensuite gratté dans la peinture des centaines de petits trous pour que la lumière des projecteurs puisse passer : l'illusion d'un ciel étoilé était parfaite. Dès la mise en production de Star Trek Generations, les étoiles sont devenues totalement virtuelles. Depuis, chaque film veut montrer les plus belles étoiles jamais vues dans un film de science-fiction! Dans le film, l'infographie est utilisée pour créer des monstres particulièrement réussis : les aliens bleutés et la créature minérale. Dans les aliens, la difficulté résidait dans le fait que leur visage passe de jovial et poupon à celui d'un démon carnassier en quelques secondes. Entièrement réalisé en images de synthèse, d'après un design des équipes de Sam Winston, ces créatures virtuelles ont été utilisées dans toutes les scènes y compris celles où les démons pourchassent les héros et attaquent la navette. Cette scène de bataille n'est pas sans rappeler l'attaque du fort par les insectes de Starship Troopers ou la bataille finale d'Endor de Star Wars 1. Dans cette scène, un algorithme a été inventé permettant d'animer d'une marche aléatoire des dizaines d'objets virtuels, ici des aliens. Le mouvement d'ensemble est créé à partir des données initiales : vitesse de déplacement, distance minimale et maximale entre les objets. Des éléments de premier plan peuvent ensuite être ajoutés manuellement pour animer plus particulièrement un alien. Pour le monstre de pierre, le défi était autre : il s'agissait d'animer un monstre minéral sans que l'on puisse dire "C'est un homme qui se cache là-dessous!". Les créateurs de l'animation du monstre, Bill George et Stefaen Fangmeier ont donc imaginé un monstre se constituant au fur et à mesure des rochers avoisinants, concept autorisants des métamorphoses inattendues. Cet être virtuel fut ensuite intégré dans des prises de vues où l'image tremblait à chaque pas, puis des fissures ont été ajoutées par infographie. Une réussite visuelle pour la collaboration entre ILM et Stan Winston. Votre critique, des informations complémentaires sur ce film, cliquez le lien E-Mail ! 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