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JE SUIS UNE LEGENDE

Je suis une légende (I Am Legend), 2007, Francis Lawrence, Etats-Unis, Format : 2.35/1. Couleurs Techniscope - Technicolor, Son : DTS / Dolby Digital / SDDS .
Réalisateur : Francis Lawrence. Durée : 1h40.
Sociétés de production : Warner Bros. Pictures, Heyday Productions, Original Film, Weed Road Pictures, 3 Arts Entertainment, Heyday Films, Overbrook Entertainment, Village Roadshow Pictures.
Distributeur : Warner Bros. Pictures.
Producteurs : Akiva Goldsman, David Heyman, James Lassiter, Neal H. Moritz, Erwin Stoff. Producteurs exécutifs : Michael Tadross. Co-producteur : Jeffrey Wetzel.
Scénario : Mark Protosevich et Akiva Goldsman d'après le roman de Richard Matheson et les scénarios de John William et Joyce Hooper Corrington.
Montage : Wayne Wahrman.
Directeur de la photographie : Andrew Lesnie.
Distribution des rôles : Kathleen Chopin.
Décorateur de plateau : George DeTitta Jr..
Directeur de production : David Lazan, Naomi Shohan.
Direction artistique : William Ladd Skinner, Patricia Woodbridge.
Création des costumes : Michael Kaplan.
Musique : James Newton Howard.
Interprètes : Will Smith (Robert Neville), Alice Braga (Anna), Charlie Tahan (Ethan), Salli Richardson (Zoe), Willow Smith (Marley), Darrell Foster (Mike, l'escorte militaire), April Grace (Présentatrice TV), Dash Mihok (Le mâle Alpha), Joanna Numata (La femelle Alpha), Samuel Glen (Jay)...
Sociétés d'effets spéciaux : Gentle Giant Studios, New Deal Studios (effets visuels miniatures et photographies), Patrick Tatopoulos Design, Proof (prévisualisation), Quantum Creation FX (consultant en maquillage du corps des créatures), Sony Pictures Imageworks (SPI), Tatopoulos Studios, Tinsley Transfers (créatures).
Date de sortie initiale française : 19 Décembre 2007. Sortie USA : 11 Décembre 2007.

 L'histoire

obert Neville était un savant de haut niveau et de réputation mondiale, mais il en aurait fallu plus pour stopper les ravages de cet incurable et terrifiant virus d'origine humaine. Mystérieusement immunisé contre le mal, Neville est aujourd'hui le dernier homme à hanter les ruines de New York. Peut-être le dernier homme sur Terre... Depuis trois ans, il diffuse chaque jour des messages radio dans le fol espoir de trouver d'autres survivants. Nul n'a encore répondu.

Mais Neville n'est pas seul. Des mutants, victimes de cette peste moderne - on les appelle les "Infectés" - rôdent dans les ténèbres... observent ses moindres gestes, guettent sa première erreur. Devenu l'ultime espoir de l'humanité, Neville se consacre tout entier à sa mission : venir à bout du virus, en annuler les terribles effets en se servant de son propre sang.

Ses innombrables ennemis lui en laisseront-ils le temps ? Le compte à rebours touche à sa fin...




 A propos

Loin d'être le blockbuster annoncé, Je suis une légende est un film étonnant d'intensité. Smith y tient un rôle très bluffant de sensibilité comparable du moins dans sa première heure au " Seul au monde " avec Tom Hanks, prouvant une nouvelle fois sa capacité d'être un acteur. New-York est une île déserte où la routine devient le seul recours face à une folie se profilant dans la solitude la plus totale.

Plus étonnant encore est le temps nécessaire et donc pris par le réalisateur pour installer une ambiance oppressante, fait assez rare dans le cinéma américain actuel. La ville de New-York désertée est magnifiquement photographiée et le film ne tombe jamais dans les effets spéciaux outranciers.

Il est juste dommage que la dernière demi-heure du film soit plus conventionnelle, si éloignée du roman originel, sans apporter plus de force et d'émotion que suscitée par la première partie.

Je Suis Une Légende reste un bon film de science-fiction, éloigné des clichés du blockbuster habituel.


Will Smith, acteur:
" Ce film m'a permis de faire une incroyable exploration de moi-même, car vous vous retrouvez dans une situation où vous n'avez personne en face de vous pour vous aider à créer une dynamique. Vous devez créer le stimulus et sa propre réponse à vous tout seul. Et à ce moment là, il faut se recentrer sur soi-même, se mettre dans un certain état d'esprit et se laisser imaginer des choses qui ne nous seraient pas venues à l'esprit.
Pour préparer le rôle, j'ai rencontré des prisonniers de guerre et des gens qui ont été soumis à des périodes d'isolement. Ca m'a permis de travailler sur l'état d'esprit à avoir dans ce genre de situations. Ils m'ont dit par exemple que la première chose à avoir en tête, c'est un planning : on ne peut pas survivre en solitaire si on ne planifie pas tout.



Nous avons notamment rencontré Geronimo ji-Jaga, anciennement Geronimo Pratt des Black Panthers, qui a vécu en isolement durant plus de trois mois. Il expliquait qu'il allait jusqu'à planifier des choses comme le nettoyage de ses ongles : selon son planning, il devait consacrer deux heures à cette activité. Il m'a dit qu'il avait dressé durant six semaiens des cafards à lui apporter de la nourriture ! Jusqu'où l'esprit peut aller pour se protéger... Soit il a vraiment dressé ces cafards, soit il avait besoin de ça, de cette "activité" pour ne pas perdre la raison.
Dans les deux cas, c'est une mine d'or pour le cinéma ce genre d'anecdote. Et pour moi, c'était à cet état d'esprit qu'il fallait parvenir, un état où, quelle que soit la vérité, le personnage a besoin de ça pour survivre.
La seule chose qui compte est ce qu'il voir lui, et ce qu'il croit être vrai. Donc ce film, c'était ça : une incroyable exploration de ce qui arrive à l'esprit humain quand il essaye de se défendre.
"









Le Survivant



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 Troisième adaptation

Le film de Francis Lawrence est la troisième adaptation du livre culte de l'auteur américain Richard Matheson, "Je suis une légende" paru en 1954.
Déjà transposé sur grand écran par deux fois : dans The Last Man On Earth en 1964, réalisé par Sidney Salkcow et Ubaldo Ragona où le survivant était incarné par Vincent Price, puis en 1971 interprété par Charlton Heston dans une seconde adaptation réalisée par Boris Sagal : Le Survivant (The Omega Man).
Il est à noter qu'une sortie parallèle intitulée I Am Omega avec Mark Dacascos a été diffusé directement en vidéo en novembre 2007, le film reprend vaguement le roman originel.



 Development Hell

Le projet de cette nouvelle adaptation émerge en 1997, lorsque la Warner décide de confier les rênes du nouvelle superproduction avec Arnold Schwarzenegger, dirigé par Ridley Scott. Le projet prend forme, un storyboard et des dessins sont réalisés par l'artiste français Sylvain Despretz, encore aujourd'hui visibles sur son site Nuclearburn, avant que Ridley Scott n'abandonne définitivement le projet.
Passé une intervention de Rob Bowman (X-Files le film, Le Règne du Feu), elle aussi non aboutie, le projet reste dans les tiroirs jusqu'en 2002, mais de nombreux noms d'acteurs pour incarner Neville sont cités : Mel Gibson, Nicolas Cage, Tom Cruise, Kurt Russell ou encore Michael Douglas. Rien n'y fait.

A cette date, le projet tombe entre les mains de Michael Bay, qui d'entrée voit en Will Smith, un Neville potentiel. Peine perdue une nouvelle fois, alors que les zombies movies fleurissent (28 jours plus tard, l'Armée des morts, etc…), les producteurs de la Warner, mécontents du scénario, délaissent une nouvelle fois le projet et le tandem Bay/Smith part tourner Bad Boys 2 chez les concurrents de Columbia.

Enfin, en 2005, les producteurs de Warner réunissent une équipe capable de mener à terme le projet : le réalisateur Francis Lawrence, associé au scénariste Akiva Goldsman, ce dernier souhaitant partir vers l'orientation déjà traitée dans The Omega Man, dont il est un fan, tout en se basant sur une première mouture de script signée Mark Protosevich.

 New-York en pixels

Le projet du film a été tenu secret durant les sept mois de tournage et les huit mois de post-production même si les dialogues sont peu présents dans la première heure. Will Smith et le réalisateur se sont laissés une très grande liberté pour improviser différents plans ou les réécrire au fil du tournage. Pour recréer la faune revenue à l'état sauvage, échappée des zoos de la ville, ainsi que les terribles mutants, les images de synthèse ont secondé habilement le réalisateur. La vision du New-York apocalyptique ravagé et gagné peu à peu par la végétation a été créée en gommant, sur des prises de vues réelles, les passants, voitures, avions, reflets dans les baies vitrées trahissant une vie grouillante de centaines de spactateurs venus voir Will Smith, le dernier humain sur Terre, durant le tournage !

Mais la scène la plus spectaculaire et la plus coûteuse fut celle de l'évacuation de New-York, vécue en flash-back perpétuel par Neville et qui fut tournée en six nuits à New-York. Pour un coût de 5 millions de dollars, elle devint ainsi la scène la plus chère jamais tournée dans la ville : elle nécessita plus de 1000 figurants, 150 gardes nationaux et l'accord de 14 organisations ou comités de la ville.



Will Smith déclare à propos du tournage : Tourner à New York, surtout un projet de cette envergure, c'est toujours difficile.Nnous avons dû boucler cinq blocs sur la 5e Avenue un lundi matin. Et c'était vraiment compliqué à gérer. Mais en même temps, vous n'avez jamais vu au cinéma un plan de New York désert... C''est vraiment impressionnant de marcher seul en plein milieu de la 5e Avenue ! C'est quelque chose qu'on ne peut jamais faire normalement. Même à deux heures du matin un dimanche... Et ces plans apportent quelque chose de vraiment troublant au film. Tous ces buildings très connus, ces quartiers, le bâtiment des Nations Unies, Broadway... Ca provoque une sensation vraiment étrange quand vous regardez ces différents plans... Au niveau de la logistique, c'était un cauchemar, mais nous avons réussi à créer une ambiance qui aurait été impossible à obtenir avec des fonds verts. Ou en tournant ces plans dans une autre ville..."



 Un acteur, un réalisateur

Après bien des péripéties, c'est finalement Will Smith, visiblement passionné par le projet, qui a obtenu le rôle. Pour ce tournage, l'acteur s'est astreint un régime très strict, perdant plusieurs kilos et entraîné par Darrell Foster grâce à un régime basse calories, une accoutumance à la chaleur, au froid, à l'humidité, pour se mettre dans la peau et le mental de Neuville, cessant sans cesse à sauver sa peau dans des conditions extrêmes.

L'acteur et l'équipe ont même rencontré des scientifiques du Centre de Contrôle des Maladies, chargés de l'étude des plus terribles virus mondiaux. Ces différents entretiens leur ont permis de valider le scénario du film : un rétrovirus échappant au contrôle des chercheurs qui l'ont mis au point, de confirmer les procédures de quarantaine présentes dans les scène d'évacuation de New-York, une fois que les premiers symptômes de la maladie aient été identifiés.
Cela a également permis à Will Smith de connaître la gestuelle scientifique lors d'expériences et de rendre son rôle encore plus crédible.



Le choix du réalisateur a été difficile. Will Smith, associé à la production du film par sa société Overbrook Entertainement, a d'abord contacté Guillermo Del Toro (Le Labyrinthe de Pan, Hellboy) mais son emploi du temps était incompatible avec les dates de tournage et a décliné l'offre. Le réalisateur français Mathieu Kassovitz avait été approché mais, trop occupé par le projet Babylon A.D. (avec Vin Diesel), avait refusé l'offre. Au terme de la recherche, ce fut Francis Lawrence, qui hérita de la réalisation du film ; un réalisateur qui avait prouvé ses capacités visuelles dans Constantine, son précédent film.

 Un français aux commandes des pixels

Les humains infectés devenus des mutants sont réalisés par le designer Français Patrick Tatopoulos, devenu une des grandes pointures des effets spéciaux du cinéma US. On lui doit déjà les effets spéciaux de Pitch Black, Godzilla, Underworld ou Silent Hill.
Les créatures de Je Suis une Légende ont été supervisées par Janek Sirrs, elles mêlent images de synthèse et motion capture.

Durant les phases de préparation du film, il avait été envisagé que le chef des mutant obsédé par la capture du héros, Ben Cortman, soit incarné par Johnny Depp. Finalement, ce sont les pixels qui le remplacèrent…

 Anecdotes

Dans A la recherche du bonheur, son film précédent, Will Smith avait ouvert les portes du septième art à son fils Jaden, dans Je suis une légende, il tourne avec sa fille Marley présentes dans toutes les scènes flash-back du film.

Plusieurs autres références parsèment le film : par exemple l'intervention télévisée d'Emma Thompson en ouverture de métrage (caméo non-crédité) ; des références appuyées à Shrek et Bob Marley, utilisées pour poser l'humanité du personnage principal ; et enfin, en plein New York, l'affiche d'un improbable Batman vs. Superman, projet un temps commandé par la Warner à Wolfgang Petersen à l'affiche peut-être en 2012, mais sans les mutants SVP.

Le chien de Robert Neville est un personnage à part entière de Je suis une légende. C'est en fait une femelle berger allemand appelée Abbey et agée de trois ans, découverte fortuitement dans un chenil californien par Steve Berens, le responsable et dresseur animalier du film. Elle suivit Will Smith dans toutes les scènes de tournage du film et devint très attachée à son maître durant les six mois de tournage.

Parallèlement à la sortie du film, un comic-book adapté du roman de Richard Matheson a vu le jour : publiée par Vertigo Comics, et supervisée entre autres par le propre fils du romancier, cette BD a été dévoilée en version "animée" sur la toile (voir les bandes-annonces). Une toile où les amateurs de survival ont également pu s'essayer à un jeu vidéo online dans un New York recréé de toute pièce, sur le site communautaire Second Life.



 Les six différences

Le film comporte plusieurs différences par rapport au roman de Matheson notamment :

  • l'action a été transposée du Los Angeles des années 1950 au New York de 2012,
  • le virus est dans le film créé par l'Homme alors que dans le roman son origine n'était pas déterminée : une pandémie d'origine obscure, apparemment liée à des tempêtes de poussière qui soufflent régulièrement sur les villes,
  • Robert Neville est un scientifique compétent,
  • Les infectés du roman ne sont plus des vampires mais des mutants, comme dans Le dernier survivant de 1971,
  • Les mutants sont d'origine ethnique diverses, blacks, latinos, blancs, à l'image du melting-pot américain,
  • La fin du film qui prend le contre-pied du roman.

Les éditions françaises du roman :
Je suis une légende de Richard Matheson, traduit de l'américain par Claude Elsen, a connu différentes éditions françaises :
  • Denoël, coll. " Présence du futur ", n°10, 1955 (rééditions en 1972, 1977, 1979, 1983, 1990, 1991, 1993, 1999) ;
  • C.A.L., coll. " Les chefs-d'oeuvre de la science-fiction et du fantastique ", 1973 ;
    Une nouvelle traduction de Nathalie Serval est parue aux éditions suivantes :
  • Gallimard, coll. " Folio SF ", n°53, traduction de Nathalie Serval, 2001
  • Denoël, coll. " Lune d'encre ", 2003.
    Une parution d'un extrait du roman dans : Découvrir la science-fiction, Seghers, Coll. Anthologie-jeunesse, 1975.
    Il existe également une édition française en livre audio lue par cinq comédiens avec bruitages et ambiances sonores, SonoBooK 2006.


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Photos - Sites officiels

Sites :
 Site officiel français - Bande-annonce, jeux flash, goodies, vidéos et photos.
 Blog Officiel - Le site de l'artiste français Sylvain Despretz, ayant oeuvré sur l'adaptation avortée de Ridley Scott en 1997 : en consultant le storyboard, on peut voir la scène avec les animaux déjà prévue en 1997!...


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