Le film de Rin Taro a été doté d'un budget impressionnant pour un film d'animation japonais. Après cinq années de production (!) au coeur des studios d'animation de la société Bandaï, le film est sorti en 2001 sur les écrans nippons. Son but premier était de renflouer le studio qui rencontrait alors des difficultés financières pour créer des projets ambitieux.

Metropolis est inspiré d'un manga de science-fiction publié au Japon en 1949, par Osamu Tezuka, lui-même influençé par les photogrammes issus du Metropolis de Fritz Lang. ensuite, le scénario est le fruit de la collaboration entre Rintaro et Katsuhiro Ôtomo, créateur du manga Akira et de son adaptation cinématographique.

Les personnages dessinés en 2D dans le style traditionnel des manga japonais, juxtaposent des décors entièrement numérisés en 3D, ainsi qu'à la plupart des éléments en mouvement. Même si les images en 2D restent 75% du film, les éléments en 3D sont impressionants : la Ziggurat, le ballon dirigeable, la voiture aérienne ainsi que le mono-rail. Certains engins comme l'Omoteneum, une machine étrange, a été dessinée en 2D puis des éléments plus complexes ont été ajoutés en 3D. L'important était de conserver une texture semblable aux éléments 2D et 3D : à ce titre, la scène d'ouverture de Metropolis a été la plus complexe.

Jazz in Metropolis

La bande originale de Metropolis est particulièrement originale, elle intègre des éléments de jazz. Rintaro déclarait à ce sujet : "La référence pour Metropolis est trés précise : c'est le Manhattan de 1941, année que l'on a appelé l'-ère de la machine-, j'ai donc naturellement choisi le jazz de cette époque pour la musique du film.".
La partition a été travaillée avec le compositeur japonais Honda Toshiyuki après des premiers contacts avec Quincy Jones, John Williams. Le résultat permet de créer une ambiance anachronique, propice à un réel voyage dans le temps.

Le nom de l'héroïne, Tima, est tiré du diminutif d'une ancienne reine de Mésopotamie alors que le gigantesque gratte-ciel qui domine Metropolis est quant à lui appelé Ziggurat, du nom de la tour de Babylone toujours dans l'ancienne Mésopotamie.