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 L'histoire
 A propos du film
 Zoom avant
 Photos - Sites officiels
 Philip K.Dick
 Le tournage
 Rencontres du troisieme type
 A.I. Intelligence Artificielle


MINORITY REPORT

Minority Report (id.), 2002, Steven Spielberg , Etats-Unis. Couleur. Son : DTS / Dolby Digital / Dolby EX 6.1 .
Durée : 2h25.
Réalisateur : Steven Spielberg.
Sociétés de production : 20th Century Fox, Amblin Entertainment, Blue Tulip, Cruise-Wagner Productions, DreamWorks SKG.
Distributeurs : 20th Century Fox Film Corporation, DreamWorks Distribution L.L.C.
Producteurs : Jan de Bont, Bonnie Curtis, Gerald R. Molen, Walter F. Parkes.
Producteurs exécutifs : Ronald Shusett, Gary Goldman.
Scénario : Jon Cohen, Frank Darabont, Scott Frank, d'après une nouvelle de Philip K. Dick.
Directeur de la photo : Janusz Kaminski.
Montage : Michael Kahn.
Directeur de production : Alex McDowell. Distribution des rôles : Denise Chamian.
Costumes : Deborah Lynn Scott. Décorateur de plateau : Anne Kuljian.
Musique : John Williams.
Effets spéciaux (société) : Industrial Light & Magic (ILM).
Interprètes : Kathryn Morris (Lara Anderton), Tom Cruise (l'officier John Anderton), Max Von Sydow (Lamar Burgess), Steve Harris (Jad), Patrick Kilpatrick (Knott), Jessica Capshaw (Evanna), Samantha Morton (Agatha), Colin Farrell (Danny Witwer), Stephen Ramsay (Jucket), Tom Choi (Price), Billy Morts (Foley), Anna Maria Horsford (Casey), Peter Stormare (Dr. Solomon Eddie), Caroline Langerfelt (Greta Van Eyck)...
Dates de sortie : 18 juin 2002 (Etats-Unis), 2 Octobre 2002 (France).

L'histoire

n 2054, la section Pre-Crime de la police du district de Columbia est capable de prévoir les crimes à venir, grâce aux visions conjointes de trois "Pre-Cogs" (ou précognitifs) récupérées sur écrans de verre. Depuis son quartier général, cette unité menée par le détective John Anderton (Tom Cruise) s'affaire à analyser les indices laissés par les médiums pour empêcher les meurtres.

En six années d'expérience dans la capitale du pays, les Pre-Cogs n'ont jamais commis d'erreur et aucun crime n'y a été enregistré. Aussi son directeur, Lamar Burgess (Max Von Sydow), s'apprête-t-il à proposer ce système infaillible à la nation, avec le soutien indéfectible d'Anderton, toujours hanté par l'enlèvement de son fils Sean, six ans plus tôt.

La Pre-Crime attire donc toute l'attention sur elle et particulièrement celle du Département de la Justice et d'un agent fédéral, Danny Witwer (Colin Farrell), à la recherche d'une faille. Celle-ci ne tarde pas à se présenter lorsque John Anderton est désigné comme étant le coupable du meurtre d'un certain Leo Crow qu'il commettra dans moins de 36 heures... un homme qu'il ne connaît pourtant pas.

Anderton est forcé de fuir et d'échapper à un monde ultra-surveillé, où vos yeux trahissent votre identité et votre localisation. Si, comme il l'espère, la prédiction s'avère erronée, sa confiance aveugle dans ce système est remise en question, et sa quête de vérité le conduira à de stupéfiantes révélations.


La poursuite dans la galerie marchande
Scène entre John Anderton (Tom Cruise) et l'inspecteur Witwer (Colin Farrel)
Anderton lance une boule de Pre-Crime sur la goulotte en verre de l'écran de vision des Pre-Crime. La boule va tomber mais Witwer la rattrape in extremis.
- Pourquoi vous l'avez rattrapée ? questionne Anderton.
- Parce qu'elle allait tomber, répond Witwer.
- Vous en êtes certain ?
- Oui.
- Mais elle n'est pas tombée... Vous l'avez rattrapée. Le fait que vous empêchiez les choses d'arriver n'empêche pas le fait qu'elles devaient arriver.

 A propos

Il y avait presque un an que nous n'avions pas vu un film de science-fiction d'une telle maturité, le précédent était déjà signé Spielberg et s'appelait A.I. Dès les premières images, le film ne ressemble pourtant pas au précédent : action à 100%, courses-poursuites, duel au poing! Mais réduire le film à une succession de morceaux de bravoure , "où tout le monde fuit", serait une grossière erreur : Spielberg réussit le mariage heureux entre l'action et la réflexion, un duo devenu une gageure dans la production S-F de ce début de XXIème siècle, submergé par les effets spéciaux numériques.

Le film déborde de trouvailles visuelles extraordinaires sans jamais laisser les SFX le submerger : John Anderton (Tom Cruise) manipule les visions de crimes à l'aide de gants dotés de contrôles optiques dans une virevoltante scène où les images défilent sur un écran de verre. N'importe quel tâcheron aurait pu filmer la scène dans une platitude digne d'une série télé, mais Spielberg en virtuose de la caméra nous restitue la scène avec maestria avec en musique de fond "Le lac des cygnes" de Tchaikovsky. Les autres scènes comportant des effets spéciaux sont à l'image de celle-ci, ils servent simplement l'action sans démonstration tonitruante.

Force est de constater que souvent Spielberg réussit là où Lucas s'embourbe. La lisibilité des scènes de poursuite, notamment dans le ballet des jets-packs où Anderton échappe à ses anciens coéquipiers et sa fuite en véhicule utilisant les voies express des façades d'immeubles, sont beaucoup plus fluides que celles de l'opus II de Star Wars. L'apogée de l'intelligence du scénario se révèle lorsque Anderton, aidé des visions pré-cognitives d'Agatha, échappe à ses poursuivants dans la galerie marchande. Un scénario aussi intelligent masque une ou deux faiblesses : le monde d'Anderton est entièrement sécurisé et tous ses moindres faits et gestes sont captés par les senseurs optiques pourtant personne n'a songé à désactiver son autorisation d'accès au sacro-saint temple des Pre-cogs! Enfin, comme eux, personne n'est parfait!

Hormis la course-pousuite, fil rouge du récit et dynamique du film, Spielberg s'interroge sur les tourments d'une société où tout est axé sur la sécurité des personnes. Reconnu dans la rue, dans le métro, piloté par commande centrale dans des véhicules au cheminement balisé, quelle place reste-t-il aux sentiments et à l'intimité ? Le personnage tourmenté de John Anderton est au carrefour des dilemmes de cette société : pourchassant, il se retrouve pourchassé. Scène monumentale, significative et révélatrice : celle où les araignées espions à identification optique traquent l'individu recherché dans un bloc d'immeubles. On y voit des appartements du " bouge ", aux plafonds de verre, où chaque geste peut être scruté : summum du tragi-comique, un couple se dispute et l'espace de quelques secondes s'interrompt pour être scruté par les araignées, des enfants crient terrorisés par les bestioles, un homme est assis sur des W-C impassible. Spielberg filme notre société de 2054 en direct dans une des scènes les plus arides du film.

Réflexion sur la sécurité, mais également sur la possibilité de changer le cours du temps, thème récurrent du cinéma S-F. La possibilité de prédire l'avenir impose des questionnements sur la destinée et le libre choix des actes, car si les meurtres sont arrêtés avant d'être commis, est-ce encore un meurtre ? Dans la première scène du film, Anderton ne se pose pas la question, immergé par sa croyance aveugle dans les prédictions de Pre-Cogs (la scène de la boule qui va tomber mais rattrapée in-extremis par l'enquêteur Witwer) mais peu à peu le doute s'insinue.

Minority Report est sans contexte l'un des films les plus complexes de Steven Spielberg, il réussit le mélange équilibré entre le film d'action et le film de réflexion. Il donne ainsi par l'image, la meilleure définition de la science-fiction en démontrant quelles seraient les modifications des relations humaines avec l'apport d'une nouvelle technologie, comme les visions pré-cognitives des Pre-Cogs?


Steven Spielberg, réalisateur :
"Philip K.Dick est un auteur, sombre, pessimiste, torturé... J'ai vraiment aimé m'attaquer à ce film, différent de tous ceux que j'ai pu faire jusqu'à présent. A ce stade de ma carrière, j'ai tout le loisir d'explorer des chemins que je n'avais sans doute pas eu le courage d'explorer auparavant."

"La prophétie de George Orwell finira par se réaliser au XXI è siècle. Big Brother percera toutes nos défenses, envahira nos foyers, violera les lambeaux de notre vie privée."

""Minority Report est un mystère, une énigme autour d'un crime futur, un film qui vous embarque dans une aventure humaine : l'histoire d'un personnage marqué par une tragédie et qui tente de retrouver son équilibre."














Anderton accède à son appartement directement via son véhicule.













Les pre-cogs dans la piscine du Temple













L'affiche américaine
Zoom avant

Explications sur le titre

Dans cette société futuriste, tous les verdicts sont prononcés par trois juges. La décision de deux d'entre eux prévalant sur celle (contraire) du troisième, qui se trouve donc en minorité. Dans le cas de désaccord entre les deux parties opposées, le troisième juge établit un rapport "minoritaire", apportant des preuves irréfutables afin d'établir un nouveau procès. C'est ce rapport que l'officier Anderton va rechercher durant le film.

Un travail de scénariste

Le titre "The Minority Report" vient d'une nouvelle éponyme de Philip K. Dick écrite en 1954 et parue en 1956 dans le magazine américain "Fantastic Universe". De la nouvelle originale de trente pages, les scénaristes, Scott Franck et John Cohen, n'ont pas conservé les traits du personnage original, un sexagénaire pré-retraité chauve et bedonnant. De même pour les fameux Pré-cogs qui sont dans le livre des mutants à la tête démesuré et au corps difforme, véritables légumes asservis à leur seule tâche de prévisionnel du futur criminel. Scott Frank, le scénariste majeur, explique ses choix narratifs :"Je me suis dit : mais qui va croire cette histoire? Le concept présenté par Dick était fort, mais la notion d'être arrêté pour un crime que l'on n'a pas commis ne me suggérait pas une histoire suffisamment intéressante. J'ai pensé que l'histoire devait comporter d'autres personnages. J'ai réinventé le héros, l'homme brisé par le chagrin et le remords, provoqués par la mort de son fils."

Au sujet de l'auteur, John Underkoffler, professeur au M.I.T. (Massachussets Institute of Technology) et consultant sur Minority report note : "Philip K. Dick est une des rares personnes qui ait compris que la bonne science-fiction est en fait la science-fiction sociale. La technologie est un reflet ou un écho de ce qui se passe dans la société. Dick était intéressé par ses effets anthropologiques."

Un film bien sous tous rapports

Quand les noms de Spielberg et de Cruise sont associés pour un film, il est évident que ce film court à la réussite, qui plus est si c'est un film de science-fiction basé sur l'univers de Philip K.Dick, écrivain génial et visionnaire, déjà adapté au cinéma par Ridley Scott (Blade Runner), Paul Verhoeven (Total Recall), et dans un moindre mesure avec Impostor (toujours inédit en France).

Pourtant, c'est Tom Cruise qui est l'initiateur du projet : durant le tournage de Eyes Wide Shut, le comédien lut la nouvelle de l'auteur Philip K. Dick et décida immédiatement d'en faire part à Steven Spielberg afin de l'adapter au cinéma. Steven Spielberg et Tom Cruise envisageaient une collaboration depuis longue date : ils s'étaient rencontrés en 1983 et étaient depuis en quête d'un projet commun. Minority Report fut l'occasion rêvée, même si le tournage du film a d'abord été décalé de deux ans : quand la décision de mettre en chantier Minority Report a été validée, Cruise et Spielberg travaillaient en effet respectivement sur M: I - 2 (Mission: impossible 2) et A.I. Intelligence artificielle.

Minority Report est un film sensationnel à plusieurs niveaux. Si les noms associés au générique le prédestinait à une belle carrière, le film se complète sur une réflexion profonde sur notre société future. Spielberg a créé totalement l'environnement dans lequel nous évoluerons au cours de l'année 2054. Dans cet avenir, le département de la Pre-Crime et son enquêteur principal, John Anderton (Tom Cruise) ont réussi à éliminer tout homicide à Washington, DC. Ils utilisent des Pré-Cogs, des êtres humains qui ont la capacité de prévoir l'avenir, et par conséquent d'arrêter des meurtres avant qu'ils n'arrivent. Ce système infaillible est prêt pour une mise en œuvre nationale. Ed Witwer (Colin Farrell) examine le système pour le compte de l'avocat Général. Il veut assurer que tout est sûr pour un déploiement national, et affirme aussi sa présence. Burgess, le directeur de l'agence Burgess et Anderton sont prudents car ils ne veulent pas voir détruire ce qu'ils ont créés.

Janusz Kaminski, le directeur de la photographie de A.I. et d'Il faut sauver le soldat Ryan, deux des derniers films de Spielberg, a utilisé des couleurs presque monochromes pour donner une apparence intemporelle, froide et déshumanisée à Minority Report. Spielberg a voulu concevoir un avenir selon P.K.Dick où l'œil de Big Brother serait partout. Des écrans géants adaptent leur publicité selon le passant qui le regarde, système basé sur la reconnaissance par scanner de la rétine humaine !

Spielberg : immersion dans l'univers de P.K.Dick

Il y a trois ans, Spielberg est assemblé une équipe de seize experts du futur dans un hôtel de Santa Monica pour un brainstorming sur ce que serait notre monde en l'année 2054 pour lui. Cette équipe était composée de Neil Gershenfeld du Media Lab-MIT; Shaun Jones, directeur de recherche biomédicale du DARPA (Agence des Projets de défense avancés); William Mitchell, le doyen de l'école d'architecture -MIT; Pierre Calthorpe, un évangéliste du nouvel urbanisme et Jaron Lanier, un des inventeurs de la technologie de la réalité virtuelle.

Steven Spielberg souhaitait que le public reconnaisse en Minority Report "une extension du monde actuel". Spielberg explique avoir voulu que "cet environnement, très touffu, très détaillé, soit perçu comme une évidence, qu'on finisse par l'oublier pour concentrer toute son attention sur le mystère.". John Underkoffler, professeur au M.I.T. (Massachussets Institute of Technology) et consultant sur le long métrage, déclare quant à lui que "le monde de Minority Report est plus réaliste, plus âpre, plus nuancé que celui que nous présentent si souvent les utopistes. Il constitue une toile de fond passionnante."

Le projet nécessita pas moins de 481 plans à effets spéciaux : un record que Spielberg n'avait pas atteint depuis Rencontres du troisième type.

Anecdotes sonores

L'une des scènes les plus saisissantes de Minority Report est celle au cours de laquelle de nombreuses araignées mécaniques poursuivent le héros John Anderton. C'est une équipe de chercheurs de l'Université de Cornell qui est parvenu à restituer les sons produits par ces arachnides, sons inaudibles chez l'homme. Gary Rydstrom, Sound designer du film, explique que cette équipe a "réalisé de magnifiques enregistrements d'araignées en mouvement ou occupées à leurs divers rituels. Ces sons, bien que naturels, ont un caractère étrangement mécanique, qui évoque parfois le ronflement d'un petit moteur. La nature se révèle, une fois de plus, une fascinante et épuisante sonothèque..."

La superbe partition, toute en subtilité, de John Williams fait écho avec celle de Vangelis pour Blade Runner, notamment dans l'ouverture du film avec des bruits assourdis sur un écran noir avant un fondu sur la première scène. Spileberg déclare à propos du travail accompli : "C'est sa première partition en noir et blanc. Alors que toutes ses partitions antérieures étaient, selon moi, "en couleur", celle-ci est plus expérimentale. On la ressent davantage qu'on ne l'entend."

Une chanson classique du répertoire suédois est chantée par Greta van Eyck (Caroline Langerfelt) quand John Anderton (Tom Cruise) rend visite au Dr. Solomon pour un échange oculaire standard.

Durant les scènes qui montrent Anderton manipulant les visions de crimes futurs des Pré-Cogs, la musique en arrière-plan est la Symphonie N°8 de Schubert, plus connue sous le nom de Symphonie "Inachevée".

Les petits téléphones cellulaires d'oreille utilisés dans le film, le plus souvent par Max Von Sydow (le Directeur Lamar Burgess) dans les scènes finales, sont en fait des écouteurs de Bang & Olufsen sans leur câbles de connexion. Quant aux petits disques de stockage de données utilisés, ce sont une version plastifiée des Pocket Zip de Iomega.

Filiations obligées

Dans le film, de nombreuses références à trois films mythiques de la S-F, Blade Runner, 2001, l'odyssée de l'espace et Orange Mécanique, sont disséminées :
Les deux films commencent par un gros plan sur un œil et le leitmotiv de l'œil est omniprésent dans les deux films ; le personnage de Rutger Hauer dans Blade Runner rend visite à l'ingénieur génétique qui a créé ses yeux artificiels, Tom Cruise (Anderton) va voir le toubib qui a remplacé ses yeux ; les deux films présentent deux détectives qui font une découverte principale grace au reflet dans le miroir d'une femme présente à l'arrière-plan de la scène du crime qu'ils regardent.
Après leur rencontre, Cruise conduit Crowe en voiture et ils traversent un paysage verdoyant, il déclare " Nous allons dans un endroit sûr". Une scène identique est présente dans la scène finale de Blade Runner (première version cinéma de 1982).

Trois références également à Orange Mécanique : l'agent de la prison auquel anderton rend visite acquiesce par un "Dac O' Dac" que les fans du chef d'oeuvre de Kubrick auront identifié. Lors de l'opération chirurgicale d'Anderton, ses yeux sont écartés avec un ustensile déjà utilisé Orange Mécanique. Le nom de Burgess interprété par Max von Sydow est également celui d'Anthony Burgess, qui a écrit une histoire semblable de contrôle du crime avec Orange Mécanique.

Anecdotes, caméos et bugs!

Cinq autres films de Tom Cruise l'ont fait apparaître avec un visage masqué ou déformé sur l'affiche américaine : Mission: Impossible (1996), Eyes Wide Shut (1999), Mission Impossible II (2000) et Vanilla Sky (2001)

Dans la dernière scène du film, la caméra se déplace peu à peu et la vision s'éloigne de la maison. Juste avant, on voit la cheminée à l'arrière-plan. Les flammes dans la cheminée forment les lettres A et I, de lettres, probablement une référence au film précédent de Spielberg : AI, Intelligence Artificielle (2001)!

Le film projeté sur le mur de l'appartement du Dr.Solomon qui montre un homme dans un baignoire japonaise est La Maison de Bambou de Samuel Fuller (1955).

La scène dans le métro où Anderton est reconnu sur la photo d'un journal est un hommage au film Le Fugitif (1993) dans lequel Dr. Kimble (Harrisson Ford) est reconnu dans la même manière.

Au détour de quelques scènes, plusieurs acteurs et actrices connus font une apparition notamment Cameron Diaz est une femme bonde qui s'assied près de l'homme qui observe Anderton dans le train, Cameron Crowe, le réalisateur de Tom Cruise pour Vanilla Sky et Jerry Maguire, apparaît lui aussi dans le train, et reconnaît Anderton, en le regardant par dessus son journal. A noter que Spileberg avait fait le même coup pour Vanilla Sky, en y faisant une fugitive apparition surprise. Paul Thomas Anderson, qui a dirigé Tom Cruise dans Magnolia, apparaît également. Moins connu, William Mapother, le cousin de la Tom Cruise de Tom, est un commis d'hôtel.

Des publicités avertissent que le référendum sur l'extension de Pré-Crime aura lieu le mardi 22 avril 2054 or ce jour là sera un mercredi.

Visions prémonitoires

Le terme de "Pre-Cogs" ou visions pré-cognitives a déjà été employé par de nombreux écrivains du roman policier : Dashiell Hammett (Le Faucon Maltais), Arthur Conan Doyle (Sherlock Holmes), et Agatha Christie (le Meurtre sur l'Exprès d'Orient).

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Un menu des Bonus








Accès aux suppléments
En DVD et Video

Ne vous laissez pas rebuter par l'emballage d'un classicisme désuet de l'édition DVD de Minority Report (on dirait le logo de la police municipale de ma ville), le contenu de ce bel ensemble mérite réellement d'être parcouru…

D'abord coté technique, rien à reprocher à cette édition DVD. Depuis Il faut sauver le soldat Ryan, puis dans une moindre mesure avec A.I., Steven Spielberg nous a habitué à des films aux couleurs désaturées, à une image granuleuse, aux dominantes méticuleusement choisies, le tout signé par le directeur de la photo Janusz Kaminski. Minority Report ne déroge pas au nouveau dogme : les couleurs du film tiraient particulièrement vers les nuances de gris et de bleus, elles sont ici parfaitement rendues. Non seulement la compression n'est jamais visible -avec pourtant un film d'une durée de plus de 2heures 20 minutes- et trois pistes 5.1. Dolby Digital (VO/VF), et DTS VF !

Coté son, vos enceintes seront au diapason, quelques beaux morceaux de bravoure comme la course-poursuite dans la chaîne de construction de voitures, ou la fuite dans les ruelles vous feront apprécier un véritable travail d'orfèvre et la superbe musique de John Williams (compositeur attitré de Spielberg).

Compte tenu de la qualité de l'ensemble, le film occupe tout le premier disque, tandis que les suppléments sont distribués sur un second. Ils sont divisés en cinq parties :
- Du récit à l'écran : cette section est constituée de 2 documentaires. Le récit, le débat (9'35) est une introduction à la conception du film. Spielberg et Cruise évoquent leur envie de créer un film commun, puis les deux scénaristes Scott Frank et Jon Cohen approfondissent le dilemme des fameux rapports minoritaires. Dans le second documentaire, les acteurs (9'25), comme son titre l'indique chaque interprète du film évoque son personnage. Bref, c'est un peu classique…

- Déconstruction de Minority Report : le véritable morceau d'anthologie de ce DVD.
Toute la conception de l'univers futuriste de MR, situé en 2054. L'équipe du film, du réalisateur aux techniciens, parlent de leurs diverses sources d'inspiration dans une séquence d'introduction (9'20), y est notamment dévoilé le contenu de la réunion de plusieurs scientifiques visionnaires qui ont créé l'univers de MR. Dans Pré-Crime et les visions des Pré-Cogs (4'50), les terribles spyders décortiquées dans la séquence des araignées (5'23), ou les fameuses "magnétomobiles", véhicules futuristes (5'10), n'auront plus de secret pour vous : les designers production et costumes expliquent tous les secrets des scènes-clés du film.

- Les Cascades de Minority Report dévoile la mise en scène de trois des séquences les plus impressionnantes du film : La fuite dans le Maglev (2'58); La poursuite en Hoverpack (3'00) et L'usine automobile (2'47). Difficile de ne pas faire la comparaison avec le bonus se trouvant sur le DVD de MI :2. Le premier documentaire fait un peu promo pour Cruise mais les deux autres séquences laissent la part belle aux décors.

- Plus axé sur les effets spéciaux, la section ILM et Minority Report, laisse place à Scott Farrar, superviseur SFX. Spielberg dévoile dans une intro (4'31), quelques secrets de fabrication de l'usine à rêves de George Lucas puis cinq séquences d'environ 3 minutes complètent la démonstration : Hologrammes décompose la séquence où Anderton visionne des films de son fils disparu et de sa femme; Le couloir de rétention ; Mag-lev (course poursuite entre les voitures circulant) ; Hovercrafts nous montre combien le travail d'ILM a été précieux dans la scène d'envol en hoverpacks ; Cyberparloir.

Dans "Rapport final : Steven Spielberg & Tom Cruise", présentations du réalisateur et des comédiens. Tout le monde se congratule chaleureusement dans Spielberg et Cruise : la discussion des maîtres (titre pompeux - 3'57) mais nous n'apprenons que peu de choses. C'est la partie la plus promo et la moins pertinente.

- Bonus final avec Archives présentant :
- 13 galeries photos (de 10 à 40), tous les thèmes conceptuels du films (araignées-espions, cité…),
- 3 séquences du storyboard : Mag-lev (2'10), Poursuite dans la ruelle (3'36), L'usine d'automobile (3'20)
- 3 Bandes-annonces de durée différentes (1,25, 1'47, 2'04)
- Bande-annonce du jeu Minority Report (1'37)
- Filmographies des principaux acteurs et techniciens
- Notes de productions en VF

Encore une fois, cette édition DVD est un véritable prolongement du film. Les différents bonus sont inégaux et il aurait été souhaitable de pouvoir visionner ce qui ressemble à un seul et unique documentaire, signé Laurent Bouzereau. Malgré tout l'ensemble est d'une qualité exceptionnelle et complète superbement une œuvre importante de la S-F des années 2000...

Spécifications techniques Edition Collector : Editeur : Fox Pathé Europa. Package : SnapCase
Versions / Menus : Anglais (DD 5.1) - Français (DTS & DD 5.1). Sous-titres : Français, Anglais.
Format d'écrans : Cinémascope - 2.35:1 - Full Screen (Standard) - 1.33:1
Durée du film : 2h26. Date de sortie française : 2 avril 2003.

Photos - Sites officiels

 Site officiel : écran de veille, fond d'écran, vidéos, images, etc. .

 Site non officiel : (en anglais) entièrement consacré au film, avec des photos du film et du tournage, trailers à télécharger et de multiples liens...

 Precrime : Sur ce site, vous pourrez voter pour la création de la PreCrime et même vous inscrire mais avant il faudra passer une série de tests d'aptitude pour être sélectionné. Bien sût, tout ceci est faux (comme pour le site consacré en 2001 en A.I.), mais c'est superbement bien réalisé.

 Precrime World : Même chose que précédemment mais cette fois-ci en version internationale. Attention les inscriptions débutés sur l'un des deux sites doivent s'achever sur le même!

 Counting Down : Minority Report : comme d'habitude chez Counting Down, une mine d'informations, plus quelques photos des plateaux de tournage issues de webcams.




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Mise à jour : 09/02/2003

Réactions sur le film

Réaction de Florent Houde

Juste un simple commentaire sur ta remarque à propos de l'incohérence sur son accès au central des pré-cogs : on peut arguer du fait que ce scénario est tellment bien ficelé que l'on imaginer qu'aucun système de désactivation ne se soit déclencher car, en temps ordinaire, aucune situation ne le demande.

Une amie m'avait également fait part de la chose suivante : un seul homme pour garder des milliers de prisonniers ; c'est pas crédible. Au contraire. une foule de garde l'aurait été. En effet, cette société est désormais dépourvue de criminels. Ils sont tous arrêtés avant d'avoir commis leur crime. Contre qui doit-on alors se protéger ?