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Les critiques

CAPITAINE SKY ET LE MONDE DE DEMAIN
Sky Captain and the World of Tomorrow (2004)


Capitaine Sky et le Monde de Demain (Sky Captain and the World of Tomorrow ), 2004, Kerry Conran, Etats-Unis/Grande-Bretagne/Italie, Noir et Blanc et Couleurs, DTS-ES / Dolby EX 6.1 .
Langues en V.O. : Anglais / Tibétain / Allemand. Titre de tournage : The World of tomorrow
Réalisateur : Kerry Conran.Durée : 1h46.
Sociétés de production : Brooklyn Films, Brooklyn Films II (Etats-Unis), Natural Nylon Entertainment, Blue Flower Productions, Rorschach-Blue Flower (Grande-Bretagne), Filmauro S.r.l., Riffraff Films(Italie).
Distributeurs : United International Pictures (UIP) en France), Paramount Pictures aux USA.
Producteur : Jon Avnet, Sadie Frost, Jude Law, Marsha Oglesby. Co-producteurs : Brooke Breton, Hester Hargett.
Producteur exécutif : Aurelio De Laurentiis, Raffaella De Laurentiis, Bill Haber. Producteurs associés : Robert Gordon.
Scénario : Kerry Conran.
Directeur de la photographie : Eric Adkins.Montage : Sabrina Plisco.
Directeur des rôles : Richard Pagano, Sheila Trezise.
Décorateur de production : Kevin Conran.
Direction artistique : Kirsten Conran.Costumes : Kevin Conran et Stella McCartney.
Effets spéciaux : Peter Fern, Mike Navarro, Tim Alexander (superviseur ILM), Greg Anderson (superviseur).
Sociétés effets spéciaux : Stan Winston Digital, The Orphanage, SW Digital, Rising Sun Pictures, Riot, Ring of Fire Inc., Pixel Liberation Front, Pacific Title & Art Studio, Luma Pictures, Gray Matter FX, Hybride Technologies, CafeFX, Industrial Light & Magic, Digital Backlot.
Musique : Ed Shearmur. Chanson : Harold Arlen ("Somewhere Over the Rainbow").
Interprètes : Gwyneth Paltrow (Polly Perkins), Jude Law (Joe Sullivan/Capitaine Sky), Giovanni Ribisi (Dex Dearborn), Michael Gambon (Editor Paley), Ling Bai (La femme mystérieuse), Omid Djalili (Kaji), Laurence Olivier (Dr. Totenkopf - films d'archives), Angelina Jolie (Capt. Francesca 'Franky' Cook), Trevor Baxter (Dr. Walter Jennings), Julian Curry (Dr. Jorge Vargas), Peter Law (Dr. Arler Kessler), Jon Rumney (le scientifique allemand)...

 L'histoire

ans le New York dans les années 30, alors que des disparitions de scientifiques de renom font la une des journaux, Manhattan est attaqué par une armée de robots gigantesques qui sèment terreur et destruction dans les rues. Menant une enquête liée à ces disparitions, la reporter Polly Perkins, aidée du sémillant Captain Sky, un aviateur émerite, va découvrir un complot organisé par ke Dr.. Totenkopf. Son but n'est ni plus ni moins que la destruction programmée de la Terre.

Assistés de la commandante Franky Cook et du génie en technologie Dex, Sky Captain et Polly seront le dernier espoir pour sauver notre planète.




 A propos

Une revisitation cinématographique jubilatoire de l'univers des comics américain des années 30.

Si le spectateur adhère à l'aspect visuel particulier du film, tirant vers des teintes sépias et baignant, notamment dans les premières minutes, dans une brume artistique, et s'il n'est pas rebuté par l'aspect steampunk rétro-futuriste, il sera plongé dans le monde onirique créé par Kerry Conran. Si le scénario est bien mince, digne des films d'aventures des années 30, c'est surtout pour privilégier la forme et la rapidité de narration. Un travail d'orfèvre avec des personnages sur des décors entièrement générés par ordinateur d'une beauté époustouflante. Chaque image est un véritable tableau aux couleurs judicieusement choisies. Non seulement, le film est innovant mais il rend un hommage révérencieux aux films précurseurs du genre comme Le monde perdu, L'île du Dr Moreau ou La guerre des mondes... Autant de clins d'œil insérés dans le film, parfaitement intégrés à la narration, jubilatoires pour les fans de S-F et de fantastique. Capitaine Sky et le monde de demain, c'est comme une BD noir et blanc mise en couleur et en mouvement !

Les acteurs sont véritablement imprégnés de cette quête visuelle et narrative, jamais distants : Angelina Jolie, Jude Law et Gwyneth Paltrow semblent des choix assurés et réussis. Un jeu d'acteurs avec des dialogues simples mais subtils proches des joutes verbales des premiers Star Wars entre Han Solo et La princesse Leïa, mêlant humour et action avec un réel brio.

Un pur plaisir de gosse, jouissif et décomplexé, un film au charme intemporel ! Personnellement, j'ai retrouvé l'esprit de romans comme L'univers en folie de Fredric Brown mais les emprunts du film sont multiples.




Jude Law, comédien :
"The World of tomorrow est la plus étonnante, la plus excitante réinterprétation des serials classiques des années 1930 et 40, en même temps qu'une oeuvre d'une extrême modernité, apte à séduire les amateurs de blockbusters. J'en suis resté pantois."
Zoom avant

 Un rêve sur écran bleu

Avec ce film, le persévérant réalisateur a réussi à mener un projet unique : il réussit le mariage d'un film à la facture classique des serials des années 30/40 avec des technologies numériques actuelles, le mélange de vues issues d'un pulp et de scènes aux mouvements d'une caméra virevoltante. Il part d'une image qui va s'imprimer jusqu'à créer un univers à part entière. Dans les années 60, il découvre le " Book of Marvels " et parmi toutes les illustrations, une sur laquelle il fixe son imagination : elle représente l'Empire State Building dans les années 1930 et l'aire d'atterrissage pour dirigeables installée sur son toit, là où se dresserait plus tard une antenne radio (et où King-Kong découvrira New-York et la mort).

De cette icône, Kerry construira son "Monde de demain" ("The World of Tomorrow "), le titre original de son court-métrage.

Le film est ensuite l'aboutissement d'une étroite collaboration entre un scénariste et réalisateur, Kerry Conran, et le producteur Jon Avnet. Leur rencontre débute avec la projection du court-métrage, filmé dans le propre appartement de Conran, sur fond bleu en 1994. Ce court constitue le matériau de base de Sky Captain and the World of Tomorrow : il mêle des références aux cartoons de "Superman" de Max Fleischer et aux serials de Flash Gordon.

Le film utilise aussi les conventions propres à ces cartoons : pas besoin de milliers de figurants pour représenter la population new-yorkaise, une dizaine de personnages suffisent et la musique, les bruitages sonores font le reste. Comme le décrit Conran : " Sky Captain est un surtout un film de divertissement naïf, de facture surannée.

La production du film est resté longtemps indépendante, ce n'est seulement que six mois avant la sortie que la Paramount s'est investie.

Tout le film a été filmé devant un écran bleu : les décors ont ensuite été générés par ordinateur. C'est l'un de films les plus aboutis sur cette technique. Auparavant on peut citer Immortel (ad vitam) d'Enki Bilal, Casshern (2004) de Kazuaki Kiriya et le Sin City (2005) de Frank Miller et Robert Rodriguez.

Afin d'augmenter ses possibilités de retoucher ultérieurement le film et de profiter au maximum du procédé, le réalisateur Kerry Conran réalisa des douzaines de prises supplémentaires avec les acteurs, afin qu'il puisse les manipuler pour offrir la scène parfaite sans devoir retourner des scènes entières.

 Références en hommage

Le réalisateur et scénariste Kerry Conran était prêt à livrer un film bourré de références, plein de clins d'oeils destinés aux fans des serials S-F des années 40 et 50 aux USA. Voici quelques unes de ces références mais le film en comporte beaucoup imperceptibles pour le spectateur et seulement connu du réalisateur et de l'équipe technique.

Dans la scène où le dirigeable, le Hindenburg III, s'arrime au sommet de l'Empire State Building, l'image avec les projecteurs autour du gratte-ciel fait référence à la fin de King-Kong, où le singe géant affronte les avions au sommet de ce même immeuble !. Une scène de référence à King-Kong (1933) similaire, est nettement visible, quand les deux héros traversent le pont constitué d'un arbre tombé sur un précipice dans l'ile.

Quand Polly téléphone à son éditeur, elle lui rapporte l'avancée des robots géants, son récit est .. " Ils ont atteint la Sixième Avenue... ils ont atteint la Cinquième Avenue... ils sont à une centaine de mètres de moi… ". C'est la retranscription directe des phrases de Ray Collins, le journaliste sur le toit de l'immeuble du " Broadcast Building ", dans la célèbre émission de radio d'Orson Welles (1938) et qui relatait l'avancée des Tripodes inspirée du roman d'Orson Welles " La Guerre des Mondes ".

Les robots volants sont inspirés d'un dessin animé de Superman réalisé par Max Fleischer en 1941 : " Mechanical Monsters ".

Le son pour les rayons que les robots utilisent pour extraire des générateurs ressemblement à s'y méprendre au bruit émis par le rayon de la mort des soucoupes dans La Guerre des Mondes (1953).

Le numéro sur la porte du Dr. Walter Jennings' est le "1138", une référence certaine au film THX 1138 (1971) de George Lucas.

Quand Joe et Polly s'envolent sur le transporteur aérien, ils sont dirigés sur le dock 327. Dans Star Wars - Episode V, l'Empire contre -attaque (1980), le faucon millénaire atterri sur la plate-forme 327 dans la Ville des Nuages.

La "Femme Mystérieuse" (Ling Bai) est une référence au personnage de Maria du film mythique de Fritz Lang, Metropolis (1927).

 Anecdotes

Afin d'éviter des confusions chez les cinéphiles, le titre originel du film "Le Monde de demain" a été changé. En effet, un autre blockbuster était en préparation simultanément avec un titre similaire, il s'agissait du "Jour d'Après" de Roland Emmerich, grand succès de l'année 2004.

Le nom de Totenkopf signifie en allemand "la tête morte".





Angelina Jolie
Jude Law et Gwyneth Paltrow

Giovanni Ribisi
 Les acteurs

Angelina Jolie ne tourna ses scènes que durant trois journées : ceci grâce au procédé sur écran bleu qui permit de raccourcir la totalité du tournage en seulement 26 jours. Un tournage classique avec décors et sur des lieux réels aurait duré certainement le triple. Le film utilise la technologie du "groundbreaking", une technique déjà utilisé mixant de nombreux plug-ins " After Effects " d'Adobe et qui donne au film son look si particulier. L'actrice, découverte par le grand public dans Tomb Raider 1 et 2, devenue reine dans le film d'Oliver Stone Alexander, s'offre ici un rôle plus mesuré mais très charismatique. Pour sa préparation au film, elle a retrouvé et interviewé plusieurs vétérans de l'armée de l'air britannique afin de mieux connaître leur gestuelle et leur caractère

C'est seulement après avoir visionné les 6 premières minutes du court métrage original sur lequel ce film est basé que Gwyneth Paltrow a consenti à signer, sans avoir lu le manuscrit original. Le personnage interprété par Lauren Bacall dans "To Have and Have Not " (1944) a servi de modèle pour les traits de caractère et les attitudes de l'héroïne.

Le Dr. Kessler est incarné par le père de Jude Law : Peter Law. Son fils est désormais bien connu des amateurs de science-fiction. Il compte parmi les icônes du genre depuis ses prestations dans Existenz de David Cronenberg, A.I. de Steven Spielberg, Bienvenue à Gattaca d'Andrew Niccol ou La Sagesse des Crocodiles de Chih Leong. Dès la lecture du script, Jude Law se sent pleinement à son aise dans l'univers épique. Capitaine Sky et le monde de demain marque la deuxième collaboration de Jude Law avec Gwyneth Paltrow, les deux comédiens s'étant déjà donné la réplique dans Le Talentueux M. Ripley en 2000.

Giovanni Ribisi incarne Dex, le fidèle ami de Capitaine Sky, toujours passionné de technologie depuis sa plus jeune enfance. L'acteur est né à Hollywood, fut découvert dans That Thing you Do ! de Tom Hanks. Ensuite, il enchaîne les rôles : Il faut sauver le soldat Ryan de Spielberg, Lost Highway de David Lynch, Virgin Suicides et Lost In Translation de Sofia Coppola, Intuitions de Sam Raimi et Heaven de Tom Tykwer.

L'utilisation de l'image de Laurence Olivier(décédé en 1989), incarnant le Dr.Totenkopf, était une idée de Jude Law. Law avait déclaré qu'il aurait toujours voulu donner la réplique à son acteur fétiche, un souhait que Kerry Conran a pu exaucer grâce à la technique du numérique !



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Photos - Sites officiels

Sites :
 Le site français consacré à Capitaine Sky et le monde de demain, le film.
 Site officiel allemand
 Le site officiel US.
 Le site officiel anglais.


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