Pierre Boulle

 La Planète des Singes (2001)










PIERRE BOULLE


ierre Boulle est avec Jules Verne le seul écrivain de science-fiction français reconnu mondialement. Cette célébrité est due en partie à deux de ses romans : Le Pont de la rivière Kwaï et La Planète des Singes, mais plus certainement aux adaptations cinématographiques qui en découlèrent. Dans le domaine qui nous concerne, nous occulterons le Pont de la rivière Kwaï pour s'attacher à son œuvre de science-fiction et plus particulièrement à La Planète des Singes.

Né en 1912 à Avignon, Pierre Boulle part à 18 ans en Malaisie comme ingénieur et planteur de caoutchouc. Pendant la deuxième guerre mondiale, il rejoint les forces françaises libres à Calcutta. Il est fait prisonnier sous le gouvernement de Vichy et condamné aux travaux forcés à perpétuité. Il réussit à s'évader en 1944, rejoint Calcutta, puis revient en France quelques jours après la Libération...

Après un autre séjour en Malaisie, il s'installe définitivement en France et commençe alors une carrière d'écrivain.

Durant les années 50, puis 60, il explore les thèmes de la science-fiction. Si La Planète des singes est le plus connu de ses romans, il publiera également plusieurs nouvelles (Une nuit interminable, Le parfait robot, le poids d'un sonnet) réunies dans deux recueils intitulés les Contes de l'Absurde (1953) et E=MC2 (1957). La majorité de ses romans comme Le jardin de Kanashima, Les jeux de l'esprit, Le bon Léviathan, L'énergie du désespoir ou Miroitements, sont des fables moralisantes non dénuées d'humoir noir. La plupart des thèmes, écologiques ou philosophiques, sont traités de façon paradoxale.

La Planète des Singes reste l'un de ses romans les plus connu. Le journaliste Ulysse Mérou accompagnés d'une équipe de cosmonautes et de scientifiques fait partie d'une mission d'exploration spatiale. Ces voyageurs ne s'attendaient pas à trouver une planète si semblable à la notre. Cependant, les humains de cette planète n'ont pas l'usage de la parole et sont des barbares dénués de pitié ou de sentiments. Une autre espèce domine ce monde : les singes.

Pierre Boulle procède là aussi par inversion de situation : et si l'homme n'était pas la race dominante de notre planète ? Le traitement paradoxal du roman n'évite pas certains clichés caricaturaux mais la portée de la parabole reste puissamment ancrée longtemps après la lecture. La mise en images, de façon pertinente mais tellement éloignée du roman, par Franklin J.Schaffner en 1968, n'a fait que renforcer son propos.

Ses oeuvres principales : ...

Le Pont de la rivière Kwaï (1952)
Les contes de l'absurde (1953), publié ches Presse Pocket
E=MC2 (1957)
La planète des singes (1963), publié ches Presse Pocket
Les jeux de l'esprit (1971), publié chez J'ai Lu.
Le bon Léviathan (1978)
L'Energie du désespoir (1981), publié ches Presse Pocket
Miroitements (1982)
La Baleine des malouines (1983), publié ches Presse Pocket



Les adaptations de la Planète des Singes au cinéma

La Planète des singes (Planet of the Apes), 1968.
Le secret de la planète des singes (Beneath the Planet of the Apes), 1970.
Les évadés de la planète des singes (Escape from the Planet of the Apes), 1971.
La Conquête de la planète des singes (Conquest of the Planet of the Apes), 1972.
La Bataille de la planète des singes (Battle for the Planet of the Apes), 1973.
La planète des singes (Planet of the Apes), Tim Burton, 2001