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Sam Raimi a compris la leçon de ses prédécesseurs ainsi que la maxime signée Stan Lee qui apparaît dès la première page du comics : "A grand pouvoir, grandes responsabilités". L'adaptation d'un comics à l'écran doit être prise dans le plus grand sérieux à la fois dans la préparation et dans le traitement du sujet. Superman avait parfaitement réussi en 1978, avant de sombrer dans le ridicule deux épisodes plus tard. Batman était lui plus proche de la caricature, de fait de ses super-vilains assez anachroniques, et Burton en avait admirablement saisi toutes les possibilités : un univers auquel il était prédestiné. L'arrivée récente des X-Men avait une nouvelle fois prouvé que si l'on confie une adaptation à un cinéaste confirmé, suffisamment inventif et respectueux de l'œuvre originale, la réussite était quasiment assurée. |
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![]() La genèse de Spider-Man, le film L'adaptation cinématographique de Spider-Man a été longue à se dessiner. Ce sont essentiellement des problèmes juridiques qui ont longtmeps freiné la mise en route du projet. A l'origine, les droits de Spider-Man été détenus par plusieurs compagnies puis, au milieu des années 80, la Cannon, alors a son apogée, en avait acheté les droits mais le film n'avait jamais eu l'ébauche d'un projet. En outre, les droits vidéo avaient été vendus à une autre compagnie et d'autres droits dérivés à une troisième compagnie! Quand Columbia Pictures s'intéréssa au film, il était quasiment impossible de détenir 100% des droits sur Spider-Man : après la faillite de Cannon, Menahem Golan, l'un de ses fondateurs, à cherché à éponger ses dettes et a dispersé les droits de l'adaptation, dont une part avait été revendue à Carolco, puis à Sony. L'acquisition de Columbia Pictures par Sony favorisa ensuite la possibilité d'une adaptation. Avant l'implication de Columbia dans l'aventure Spider-Man, un grand metteur en scène s'était déjà investi dans le projet. En effet, James Cameron souhaitait réaliser l'adaptation du célèbre comic-book, mais même le réalisateur du colossal Titanic avait finalement renoncé, fatigué par d'interminables batailles juridiques pour s'octroyer la totalité des droits des aventures de l'homme-araignée. Le réalisateur d'Abyss avait déjà perçu le potentiel scénaristique d'un tel personnage et vait même développé un scénario d'une soixantaine de pages. Au début des années 90, même si tous les droits avaient été en possession de Columbia, il aurait été difficile de le retranscrire le comics à l'écran, faute de moyens numériques suffisants. Il faut donc attendre la fin des années 90 et la réussite du X-Men de Bryan Singer pour que le projet se concrétise avec le consortium Columbia - Sony - Marvel et des producteurs rendus "moins frileux" à l'aboutissement d'une nouvelle adaptation de comics. Le Comic Code Dans les années 60, le gouvernement des Etats-unis avait demandé à Stan Lee d'écrire une histoire de Spider-man mettant en lumière les dangers de la drogue. Lorsque la B.D. fut terminée, le comic book association, qui en ce temps fonctionnait comme un groupe de censure basé sur un " comic code ", refusa de mettre son cachet de validation à cause de la mention de drogue. L'album a finalement pu voir le jour et s'est même très bien vendu. Ce fut la seule censure dont Spider-Man fit l'objet (à part bien sûr celle de J.Jonah Jameson !) ![]() Sam Raimi ne fut pas le premier choix de réalisateur des producteurs de Sony : ils avaient d'abord avancé les noms de Jan De Bont (Speed 2), James Cameron (Titanic), Ang Lee (Hulk), David Fincher (Fight Club, Panic Room). Pour être engagé, Sam Raimi a dû convaincre les producteurs de Sony mais aussi ceux de Columbia de sa parfaite connaissance du comic-book original. En fait son nom n'apparaissait qu'en dix-huitième nom de la longue liste de réalisateurs envisagés pour le projet! En amont de cet entretien, il avait potassé de nombreux documents et préparé une argumentation béton apte à convaincre les financiers sceptiques. Son choix s'est avéré payant : aborder le côté humain de Spider-Man sans se contenter d'une suite de combats et d'effets spéciaux)... Devant un tel succès, les producteurs n'ont cette fois pas eu d'autre choix : à peine sorti, Sam Raimi signait déjà pour Spider-Man 2. Mais rien ne présageait un tel dénouement... Sam Raimi était l'un des nombreux réalisateurs contactés pour le film. Chacun devait passer une véritable audition afin d'exposer leur vision du film. Sam Raimi explique : "J'ai d'emblée déclaré que je n'étais pas fou du scénario proposé et que je n'appréciais ni le personnage de l'Homme-Sable, ni celui d'Electro, les deux super-vilains prélablement choisis. J'avais besoin d'un personnage ayant un réel impact sur la vie de Peter Parker. J'ai alors suggéré de les remplacer par le Bouffon Vert. Je voulais concentrer l'histoire sur le personnage de Spider-Man, mais surtout sur Peter Parker, sur sa transformation en super-héros. Le scénario initial passait rapidement sur cet aspect du personnage, j'ai donc pris soin de citer mes moments préférés des aventures de Spider-Man : il y avait là Avi Arad, le président de Marvel... tout ce que j'ai dit a dû l'impressionner!" Le réalisateur ne cachait pourtant pas une certaine anxiété à l'idée de réaliser Spider-Man. "J'étais conscient de pénétrer un territoire sacré : Spider-man a derrière lui trois générations d'admirateurs... En tant que fan, j'avais une terrifiante responsabilité. Je me suis concentré sur ce qui fait l'authenticité, l'esprit, l'âme du personnage, pour raconter la meilleure histoire possible." Le réalisateur de Spider-Man, est un fan fidèle du super-héros. Autant dire que mettre en scène les aventures de l'homme-araignée était pour lui un magnifique présent. "Je ne pouvais pas résister", avoue-t-il. "Je suis allé voir Columbia Pictures et je leur ai avoué ma passion pour le personnage et mon respect, mon admiration, pour l'oeuvre de tous les grands auteurs et artistes de chez Marvel. Le lendemain, j'apprenais que j'avais été choisi pour réaliser le film..." Seule digression pour Spider-Man, le film : dans le comics, Peter Parker a conçu une toile d'araignée synthétique projetée par des lanceurs de poignet mécaniques. Dans le film, il tire sa toile de son propre corps suite aux mutations génétiques engendrées après la piqûre de l'araignée. Sam Raimi a répondu aux protestations des fans en leur disant qu'il était plus crédible que cette faculté provienne de la mutation plutôt que d'essayer de convaincre le public que Peter était un petit génie et qu'il avait réussi en quelques semaines ce que des années d'études chez Scotch-3M n'avaient jamais réussi à faire ! Même Stan Lee, le père créateur, est content du choix de Sam Raimi : "Je ne me suis pas impliqué dans le projet Spider-Man. Sam est un de mes amis et nous avions depuis 10 ou 12 ans comme projet d'adapter Thor, projet qui n'a jamais abouti. Je pense que Sam Raimi était un choix tout simplement génial." Sam Raimi ne s'est pas contenté d'être derrière la caméra, il a également joué un rôle de figurant dans une des nombreuses scènes que comporte le film. Porter les aventures de Spider-Man à l'écran est un rêve de gosse qui se réalise pour Sam Raimi. Dès 1990 avec Darkman, il optait pour la création cinématographique d'un justicier vengeur sans visage, mix entre les comics de Marvel et lethème du Fantôme de l'opéra. Ce premier coup d'essai rapporte deux fois le budget du film. Ce passionné de cinéma dès l'adolescence passe à la réalisation trés tôt et fonde avec son frère Ivan, la Society for Creative Filmmaking de l'université du Michigan. A la sortie des études, il créé Renaissance Pictures avec Robert G. Tapert et Bruce Campbell, son ami devenu acteur-fétiche du cinéaste. En 1977 et 1978, trois courts métrages lui serviront à financer Evil Dead (1982). Ce premier opus d'un tryptique de l'horreur est un succès mondial -notamment en vidéo-. Suivront Evil Dead 2 (1987) et Evil Dead 3 : l'armée des ténêbres (1993). En 1995, son western Mort ou vif est moins significatif, puis en 1998 Un plan simple, récit d'un vol de billets qui tourne mal et nominé par deux fois aux oscars.. Pour l'amour du jeu (1999) et Intuitions (2000) reçoivent des accueil mitigés mais l'année suivante, la Columbia lui fera confiance et lui confiera la toile de Spider-Man. On connaît le reste de l'histoire : en 2004 suivra Spider-Man 2, et peut-être même un Evil Dead 4. Qui sait? L'araignée lui a donné des ailes... ![]() Spider-Man, ce sont dans l'ordre croissant : · 3 : nombre de films Spider-Man déjà prévus, · 4 : le nombre de costumes volés sur le tournage, · 5 : le nombre de comédiens costumés en Spider-Man dont Tobey Maguire et quatre cascadeurs selon le type de cascade demandé, · 6 : le nombre de mois de tournage ainsi que le nombre de mois nécessaires pour la confection du costume de Spider-Man, · 8 : le nombre d'apparitions (ou caméos) clin d'oeils présents dans le film (Ted Raimi, Bruce Campbell, Lucy Lawless, Sam Raimi, Stan Lee, Randy Savage, Macy Gray). · 43,7 : en millions de dollars, les recettes du film le 4 Mai 2002 aux Etats-Unis, · 50 : le budget marketing du film en millions de dollars, · 114 : les recettes du film en millions de dollars pour seulement les trois premiers jours d'exploitation... · 120 : le budget du film en millions de dollars, · 120 : le nombre de pièces différentes du costume de Spider-Man, · 500 : le nombre de plans avec effets spéciaux, · 3876 : le nombre de salles où le film a été projeté aux Etats-Unis, le nombre le plus grand de toute l'histoire du cinéma, · 12000 : le nombre de figurants nécessaires pour la scène de Times Square, · 25000 : la récompense offerte en dollars en échange des costumes dérobés. A ce jour, encore aucun n'a été rapporté! · 100000 : le prix de chaque costume de Spider-Man en dollars, ![]() Le choix de l'acteur qui donnerait vie au personnage de Peter Parker s'est avéré crucial. Il ne fallait pas un personnage trop musclé, ni trop connu selon les producteurs : James Franco a été auditionné mais Sam Raimi l'a tout de suite vu dans le rôle de Harry Osborn, puis ce fut Freddie Prinze Jr., Wes Bentley, Jude Law ou encore Leonardo DiCaprio qui furent pressentis pour le rôle. Finalement le choix s'est porté sur Tobey Maguire (L'oeuvre de dieu la part du diable). Sam Raimi voulait lui donner le rôle dès qu'il a su qu'il avait été choisi comme réalisateur, ce qui n'a pas été le cas avec les producteurs. Pour les convaincre, Tobey Maguire a tout d'abord passé un test d'audition : lecture du scénario dans une salle vide devant une seule caméra. Deux semaines plus tard, le studio lui répond que l'essai est bon mais que finalement ils préféraient le voir en action et en costume. A l'issue d'une ultime scène où il était, torse nu, mais vêtu d'un costume bleu grossier, les producteurs donnèrent leur accord! Tobey Maguire a ensuite subi un entraînement intense pour se préparer au rôle de Spider-Man. Durant de longs mois, il a développé à la fois sa force et son agilité. "J'ai beaucoup travaillé ma souplesse, en grande partie par le biais du yoga", explique l'acteur. "Je me suis entraîné avec un instructeur de gymnastique pour acquérir l'agilité et le sens de l'équilibre dans les airs. J'ai fait du trampoline, des sauts, des flips, je me suis entraîné aux coups de pieds et de poings et j'ai soulevé beaucoup, beaucoup de fonte ! Sans oublier la course, le vélo et la préparation psychologique elle-même." Paradoxalement, Tobey Maguire ne connaissait que très peu le comic-book Spider-Man. Loin d'être un fan de la bande-dessinée originale, il avait lu de plusieurs numéros afin de se préparer son rôle et de saisir l'essence du personnage de Peter Parker / Spider-Man, et fait confiance à Sam Raimi, grand fan de l'homme araignée depuis son enfance. "Il est le coeur et l'équilibre du film", déclare Sam Raimi à son sujet. ![]() Pour Sam Raimi, il n'était pas question de réinventer le célèbre costume de l'homme-araignée créé par le dessinateur Steve Ditko, mais plutôt de "le traduire à l'écran". James Acheson, le chef costumier explique qu'"il a fallu six mois de développement. Le costume est basé sur la tension, il est fait d'une pièce depuis les bottes jusqu'au sommet du crâne. Le tissu a été imprimé avec un motif rectangulaire réalisé par ordinateur qui crée l'illusion de la dimension, presque un effet 3-D. Il y a plus de 120 motifs sérigraphiés individuels sur le costume, pour l'ombrage et les reflets de lumière..." Il y eu en fait plus de 30 versions différentes, entièrement moulé sur le corps de Tobey Maguire, mais également sur chaque doublure. Les plus détaillés valaient la bagatelle de 100 000 dollars! Le principal intéréssé était Tobey Maguire, selon ses dires, le costume était "trés confortable, et aussi flexible que possible. Ce n'était pas parfait pour les mouvements mais chaque fois que je commençais à me déplacer, je l'oubliais totalement. Parfois, les zips qui fermaient le costume dans le dos se cassaient sous l'action, et ils devaient alors carrément recoudre le costume. Apparemment, il n'était pas le seul séduit par ces costumes puisque quatre d'entre eux ont été dérobés durant le tournage. Malgré la forte récompense de 25000 dollars promise, aucun n'a été restitué à ce jour! ![]() Avant que Willem Dafoe ne soit choisi pour incarner le Bouffon Vert, Nicolas Cage et John Malkovich avaient reçu une proposition pour ce rôle. Malkovich et Dafoe avaient tourné ensemble dans l'Ombre du Vampire (2000), produit par Nicolas Cage. Parmi les actrices auditionnées pour le rôle de la rousse Mary-Jane Watson, on peut citer : Alicia Witt et Elisha Cuthbert. Le générique de Spider-Man est particulièrement réussi. Les crédits de l'équipe technique sont affichées sur une toile virtuelle et ceux de fin apparaissent cernés par des toiles affichées de façon aléatoire sur l'écran. Vers la fin du générique final la chanson du thème de Spider-Man est créditée et le thème original de la série animée est joué. L'une des stars de la soul-music américaine fait une apparition dans Spider-Man. Il s'agit de la chanteuse Macy Gray, que l'on peut voir quelques instants chanter sur une scène en plein air, puis totalement stupéfaite par l'arrivée mouvementée du Bouffon vert. Autre apparition remarquée de Spider-Man, celle de Bruce Campbell (Evil Dead, Brisco County). Ami, dès l'origine de sa carrière, de Sam Raimi, l'acteur joue le rôle du présentateur du combat de catch, au début du film, dans lequel s'illustre Peter Parker pour gagner de l'argent. Le tournage de Spider-Man a connu un épisode dramatique. En mars 2001, un ouvrier est décédé, percuté par une grue qui portait une grande structure métallique. La victime faisait partie d'une équipe qui recréait une façade de bâtiment des années 30. La scène à l'université de Columbia a été tournée une journée d'été caniculaire. La production avait pourtant fourni les costumes nécessaires au scénario : des complets, manteaux ou impers figurant une journée humide d'hiver! Les vrais étudiants d'Université de Columbia peuvent être entre-aperçus à l'arrière-plan et portent tee-shirt et chemises courtes. Quel contraste! Durant une cascade, Zach Hudson l'une des doublures de Tobey Maguire, s'est fracturé la jambe après une erreur d'appréciation de distance, en heurtant un mur de brique. L'araignée génétiquement modifié qui pique Pierre Parker n'était pas une veuve noire mais une araignée Steatoda, choisie pour sa morphologie par Steven R. Kutcher et peinte en rouge et bleu par Jens Schnabel, pendant qu'ele était anesthésiée. Les croquis effectués par Peter Parker, avant de fabriquer son costume, sont l'oeuvre de Phil Jimenez, un artiste qui dessine actuellement le comics de Wonder Woman. La chanson "Somebody Else" entendue dans le film avait été écrite à l'origine pour un autre super-héros, il s'agissait du héros Superman de la série TV "Smallville" (2001). Le trailer original du film décrit le hold-up d'une banque, avec des voleurs prenant la fuite en hélicoptère... jusqu'à ce qu'il soit arrêté dans une immense toile d'araignée. A la fin de la séquence, la caméra fait un zoom arrière et l'on voit l'hélicoptère pris dans une toile entre les deux tours du World Trade Center. Après les attentats du 11 Septembre 2001, le trailer a été changé. Les deux tours apparaissaient également dans plusieurs arrière plans, ainsi qu'en reflet dans l'oeil de Spider-Man(!), toutes ces apparitions ont été gommées numériquement. Nicholas Hammond, le premier à avoir endossé l'habit de Spider-Man pour l'adaptation cinématographique (peu mémorable) de 1978, apparaît également dans la scène du World Unity Festival. Sam Raimi ne quitte jamais sa vieille Oldsmobile Delata de 1973 durant les tournages. Elle apparaît même dans le film : c'est la voiture de l'Oncle Ben . Le film contient de multiples références aux futurs super-vilains que PeterParker devra affronter : le Docteur Curtis Connors (Le Lézard), Eddie Brock (Venom), Harry Osborn (Le second Green Goblin - Bouffon vert), Mendel Stromm (Robot Master). Lorsque Peter essaie sa toile pour la première fois, il prononce des phrases bien connues des amateurs de comics : "Up Up and Away Web!" tirée de Superman, "Shazam!" issue des dialogues de Captain Marvel ! Danny Elfman est le compositeur de la musique du film : il avait déjà écrit plusieurs "scores" pour des films de super-héros : les Batman de Tim Burton et Darkman pour Sam Raimi. Ce n'était pas sa première collaboration avec Sam Raimi puisqu'en 1993, il avait composé "The March of The Dead", le thème principal de Evil Dead 3 (Army of Darkness). |
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Pour la première fois depuis l'évènement du support DVD, le film est présenté en quatre versions différentes : de quoi réjouir toutes les catégories d'aficionados du monte-en-l'air... Spécifications techniques :
Éditeur : G.C.T.H.V. - Présentation : Snap Case - DVD Zone2 L'édition collector 2 DVD :
Premier DVD identique à l'édition simple. Sur le second DVD (sous-titres : français, allemand) : L'édition collector 3 DVD :
Edition limitée à 100 000 exemplaires. L'édition en coffret bois Limited Edition : |
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Merci d'avance !
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