SPIDER-MAN

Spider-Man (id.), 2002, Sam Raimi, Etats-Unis. Couleurs : Deluxe. Son : DTS / Dolby Digital / SDDS.
Durée : 2h01 (2h03 en Espagne).
Réalisateur : Sam Raimi.
Compagnies de production : Columbia Pictures Corporation, Columbia Pictures Industries Inc., Marvel Entertainment, Sony Pictures Entertainment.
Distributeurs : Columbia Pictures, Sony Pictures Entertainment.
Producteurs : Ian Bryce, Laura Ziskin.
Producteurs exécutifs : Stan Lee, Avi Arad. Producteurs associées : Heidi Fugeman, Steven P. Saeta.
Scénario : David Koepp , Sam Raimi, Neil Ruttenberg, Scott Rosenberg, Alvin Sargent d'après une histoire de James Cameron.
Directeur de la photo : Don Burgess.
Direction artistique : Steve Arnold, Tony Fanning, Scott P. Murphy, Stella Vaccaro.
Montage : Arthur Coburn, Bob Murawski.
Directeur de production : Neil Spisak. Distribution des rôles : Lynn Kressel, Francine Maisler.
Création des costumes : James Acheson.
Création des décors : Karen O'Hara, Debra Schutt.
Musique : Danny Elfman, Corey Taylor, Jerry Cantrell (chanson - non crédité).
Effets spéciaux : John Dykstra, Karen E. Goulekas, Blondel Aidoo, Anthony LaMolinara, Digital Domain (société de production).
Effets spéciaux (société) : Amalgamated Dynamics, Digiscope (effets visuels additionnels), Digiscope, OCS/Freeze Frame/Pixel Magic, Pixel Magic, Sony Pictures Imageworks (effets visuels).
Interprètes : Tobey Maguire (Peter Parker/Spider-Man), Kirsten Dunst (Mary Jane Watson), Willem Dafoe (Norman Osborn/Le bouffon vert), James Franco (Harry Osborn), Cliff Robertson (Ben Parker), Rosemary Harris (Aunt May), J.K. Simmons (J. Jonah Jameson), Randy Savage (Bone Saw McGraw), Joe Manganiello (Flash Thompson), Ted Raimi (Dr. Curt Connors), Bruce Campbell (L'annonceur sur le ring)...

L'histoire

Orphelin, Peter Parker est élevé par sa tante May et son oncle Ben dans le quartier Queens de New York. Tout en poursuivant ses études à l'université, il trouve un emploi de photographe au journal Daily Bugle. Il partage son appartement avec Harry Osborn, son meilleur ami, et rêve de séduire la belle Mary Jane.

Cependant, après avoir été mordu par une araignée génétiquement modifiée, Peter voit son agilité et sa force s'accroître et se découvre des pouvoirs surnaturels. Devenu Spider-Man, il décide d'utiliser ses nouvelles capacités au service du bien.

Au même moment, le père de Harry, le richissime industriel Norman Osborn, est victime d'un accident chimique qui a démesurément augmenté ses facultés intellectuelles et sa force, mais l'a rendu fou. Il est devenu le Bouffon Vert, une créature démoniaque qui menace la ville. Entre lui et Spider-Man, une lutte sans merci s'engage.



 A propos

Sam Raimi a compris la leçon de ses prédécesseurs ainsi que la maxime signée Stan Lee qui apparaît dès la première page du comics : "A grand pouvoir, grandes responsabilités". L'adaptation d'un comics à l'écran doit être prise dans le plus grand sérieux à la fois dans la préparation et dans le traitement du sujet. Superman avait parfaitement réussi en 1978, avant de sombrer dans le ridicule deux épisodes plus tard. Batman était lui plus proche de la caricature, de fait de ses super-vilains assez anachroniques, et Burton en avait admirablement saisi toutes les possibilités : un univers auquel il était prédestiné. L'arrivée récente des X-Men avait une nouvelle fois prouvé que si l'on confie une adaptation à un cinéaste confirmé, suffisamment inventif et respectueux de l'œuvre originale, la réussite était quasiment assurée.

A la vision du film, au cinéma et maintenant en DVD, on ne peut que confirmer les choix opérés par les producteurs : Sam Raimi était incontestablement LE réalisateur de l'adaptation de Spider-Man. Non seulement il a réussi à transposer l'environnement, la gestuelle du comics à l'écran mais en plus, il lui a donné une âme, a accentué les relations entre les différents protagonistes et tout cela en ralliant les fans de la première heure comme les spectateurs vierges de la vision du costume bleu/rouge de l'homme-araignée. Le réalisateur avait une parfaite connaissance du sujet, fan de la première heure, et auteur d'un premier film de super-héros avec Darkman, cette fois entièrement créé pour l'occasion. Quand on revoit se premier essai, on ne peut que comparer la mise en scène scénaristique qui aboutit au premiers exploits du héros. Côté mouvements de caméra, Sam Raimi avait déjà donné des preuves de son savoir-faire dans le délirant Evil Dead : la scène où le démon part des profondeurs de la forêt et pénètre dans la maison en un long plan séquence sans raccord reste un morceau d'anthologie du film d'horreur.

Les possibilités sont donc multiples, encore faut-il raconter une histoire. Raimi pose donc le décor, les personnages, s'attarde à mettre en place ce qui fera, au-delà des effets spéciaux et des combats homériques entre Spidey et le super-vilain désigné, une histoire à laquelle le spectateur est susceptible de s'attacher. Bien sûr, les relations entre Peter Parker et Mary Jane sont proches des comédies de teenagers mais ne tombe jamais dans la mièvrerie (un écueil dans lequel Lucas s'est largement planté avec Star Wars 2). Tout cela se joue dans la première heure du film : la découverte du pouvoir, la futilité de son utilisation puis les responsabilités qui en découlent. Peter Parker est passé d'un adolescent boutonneux insouciant à un adulte conscient. Si le sujet est traité avec respect, les effets comiques, propre au langage de Spider-Man dans le comics sont parfaitement retranscrits (la scène de la cafétéria, les premiers lancers de toile).

La deuxième heure est plus conventionnelle même si Willem Dafoe nous concocte un Bouffon Vert torturé à souhait, ambivalent, négatif du héros mais jamais totalement machiavélique. On laissera de côté les reproches sur le costume réussi ou pas, sur les effets spéciaux trop " articulés " selon certains car Spider-Man de Sam Raimi est avant tout l'histoire d'une révélation, d'un apprentissage de la différence et de ses conséquences, thème récurrent dans l'univers des super-héros, déjà évoqué avec le X-Men de Bryan Singer. A la fois blockbuster, teenage movie, film d'action, Spider-Man est l'aboutissement du travail d'un cinéaste passionné par son sujet.

La critique Amazon.fr

Quelle toile ! Avec plus de 400 millions de dollars au box-office, Spiderman, ce héros Marvel né en 1962 de la plume de Stan Lee et du crayon de Steve Dikto, fait une entrée fracassante dans l'histoire du cinéma. Avec les deux Batman tournés par Tim Burton, il s'agit sans conteste d'un des meilleurs clonages BD-cinéma. Rien n'a été laissé au hasard : une réalisation confiée à un fan de la première heure, Sam Raimi (Un plan simple, Darkman, Evil Dead), dont l'univers, par bien des points, rappelle celui du réalisateur d'Edward aux mains d'argent – fascination pour les héros tourmentés, goût pour les ambiances nocturnes d'inspiration gothiques et expressionnistes ; un scénario passé entre les mains de David Koepp, (Jurassic Park, Mission Impossible, L'impasse) qui allie avec brio teen-movie et récit initiatique sur le passage de l'adolescence à l'âge adulte ; des personnages campés avec intensité par Tobey Maguire, dans le rôle titre, à la fois agile, espiègle et tourmenté, Kirsten Dunst, dans celui de sa pétillante petite amie, Willem Dafoe, dans en Bouffon Vert, à la fois diabolique et séduisant. Enfin, dernier atout : New York. Rarement la ville n'est apparue aussi ludique et aérienne. Au total, donc, un sans-faute (à l'image de la troublante et poétique scène de baiser entre Spiderman et MaryJane), à l'exception de ce plan final imprégné de patriotisme particulièrement malvenu.
Sylvain Lefort

Stan Lee, le créateur de Spiderman est né le 28 décembre 1928. Il rentre chez Marvel Comics à l'age de 16 ans. En l'espace de quelques années, il va créer une pléiade de super-héros comme Les 4 Fantastiques, Spider-Man, Les mutants X-Men, Daredevil, l'incroyable Hulk, Thor, et des quantités d'autres... :
Il commençe l'écriture de scénarios à l'age de 15 ans et entre un ans plus tard dans la société Marvel Comics. Stan Lee a été influencé dès son adolescence par des auteurs tels que Jules Vernes, Alexandre Dumas, Mark Twain ou H.G. Wells mais il était également inspiré par les grands rôles du cinéma interprétés par Errol Flynn ou John Wayne.

Avant de créer Spider-Man, il écrit sans relâche depuis déjà une vingtaine d'années. Lorsqu'on lui demande comment il explique le succès mondial de Spider-Man, Stan Lee répond simplement :

"Spider-Man est populaire pour deux raisons majeures : il a des super pouvoirs que personne d'autre ne possède, mais surtout il est l'un des seuls héros qui, dans sa vie de tous les jours, est un type normal qui partage nos problèmes. C'est donc trés facile de s'identifier à lui."




































Menus du DVD
Zoom avant

La genèse de Spider-Man, le film


L'adaptation cinématographique de Spider-Man a été longue à se dessiner. Ce sont essentiellement des problèmes juridiques qui ont longtmeps freiné la mise en route du projet. A l'origine, les droits de Spider-Man été détenus par plusieurs compagnies puis, au milieu des années 80, la Cannon, alors a son apogée, en avait acheté les droits mais le film n'avait jamais eu l'ébauche d'un projet. En outre, les droits vidéo avaient été vendus à une autre compagnie et d'autres droits dérivés à une troisième compagnie! Quand Columbia Pictures s'intéréssa au film, il était quasiment impossible de détenir 100% des droits sur Spider-Man : après la faillite de Cannon, Menahem Golan, l'un de ses fondateurs, à cherché à éponger ses dettes et a dispersé les droits de l'adaptation, dont une part avait été revendue à Carolco, puis à Sony. L'acquisition de Columbia Pictures par Sony favorisa ensuite la possibilité d'une adaptation.

Avant l'implication de Columbia dans l'aventure Spider-Man, un grand metteur en scène s'était déjà investi dans le projet. En effet, James Cameron souhaitait réaliser l'adaptation du célèbre comic-book, mais même le réalisateur du colossal Titanic avait finalement renoncé, fatigué par d'interminables batailles juridiques pour s'octroyer la totalité des droits des aventures de l'homme-araignée. Le réalisateur d'Abyss avait déjà perçu le potentiel scénaristique d'un tel personnage et vait même développé un scénario d'une soixantaine de pages.

Au début des années 90, même si tous les droits avaient été en possession de Columbia, il aurait été difficile de le retranscrire le comics à l'écran, faute de moyens numériques suffisants. Il faut donc attendre la fin des années 90 et la réussite du X-Men de Bryan Singer pour que le projet se concrétise avec le consortium Columbia - Sony - Marvel et des producteurs rendus "moins frileux" à l'aboutissement d'une nouvelle adaptation de comics.



Le Comic Code
Dans les années 60, le gouvernement des Etats-unis avait demandé à Stan Lee d'écrire une histoire de Spider-man mettant en lumière les dangers de la drogue. Lorsque la B.D. fut terminée, le comic book association, qui en ce temps fonctionnait comme un groupe de censure basé sur un " comic code ", refusa de mettre son cachet de validation à cause de la mention de drogue. L'album a finalement pu voir le jour et s'est même très bien vendu. Ce fut la seule censure dont Spider-Man fit l'objet (à part bien sûr celle de J.Jonah Jameson !)

 Sam Raimi, un réalisateur pris dans la toile

Sam Raimi ne fut pas le premier choix de réalisateur des producteurs de Sony : ils avaient d'abord avancé les noms de Jan De Bont (Speed 2), James Cameron (Titanic), Ang Lee (Hulk), David Fincher (Fight Club, Panic Room).
Pour être engagé, Sam Raimi a dû convaincre les producteurs de Sony mais aussi ceux de Columbia de sa parfaite connaissance du comic-book original. En fait son nom n'apparaissait qu'en dix-huitième nom de la longue liste de réalisateurs envisagés pour le projet! En amont de cet entretien, il avait potassé de nombreux documents et préparé une argumentation béton apte à convaincre les financiers sceptiques. Son choix s'est avéré payant : aborder le côté humain de Spider-Man sans se contenter d'une suite de combats et d'effets spéciaux)...

Devant un tel succès, les producteurs n'ont cette fois pas eu d'autre choix : à peine sorti, Sam Raimi signait déjà pour Spider-Man 2. Mais rien ne présageait un tel dénouement...
Sam Raimi était l'un des nombreux réalisateurs contactés pour le film. Chacun devait passer une véritable audition afin d'exposer leur vision du film. Sam Raimi explique : "J'ai d'emblée déclaré que je n'étais pas fou du scénario proposé et que je n'appréciais ni le personnage de l'Homme-Sable, ni celui d'Electro, les deux super-vilains prélablement choisis. J'avais besoin d'un personnage ayant un réel impact sur la vie de Peter Parker. J'ai alors suggéré de les remplacer par le Bouffon Vert. Je voulais concentrer l'histoire sur le personnage de Spider-Man, mais surtout sur Peter Parker, sur sa transformation en super-héros. Le scénario initial passait rapidement sur cet aspect du personnage, j'ai donc pris soin de citer mes moments préférés des aventures de Spider-Man : il y avait là Avi Arad, le président de Marvel... tout ce que j'ai dit a dû l'impressionner!"

Le réalisateur ne cachait pourtant pas une certaine anxiété à l'idée de réaliser Spider-Man. "J'étais conscient de pénétrer un territoire sacré : Spider-man a derrière lui trois générations d'admirateurs... En tant que fan, j'avais une terrifiante responsabilité. Je me suis concentré sur ce qui fait l'authenticité, l'esprit, l'âme du personnage, pour raconter la meilleure histoire possible." Le réalisateur de Spider-Man, est un fan fidèle du super-héros. Autant dire que mettre en scène les aventures de l'homme-araignée était pour lui un magnifique présent. "Je ne pouvais pas résister", avoue-t-il. "Je suis allé voir Columbia Pictures et je leur ai avoué ma passion pour le personnage et mon respect, mon admiration, pour l'oeuvre de tous les grands auteurs et artistes de chez Marvel. Le lendemain, j'apprenais que j'avais été choisi pour réaliser le film..."

Seule digression pour Spider-Man, le film : dans le comics, Peter Parker a conçu une toile d'araignée synthétique projetée par des lanceurs de poignet mécaniques. Dans le film, il tire sa toile de son propre corps suite aux mutations génétiques engendrées après la piqûre de l'araignée. Sam Raimi a répondu aux protestations des fans en leur disant qu'il était plus crédible que cette faculté provienne de la mutation plutôt que d'essayer de convaincre le public que Peter était un petit génie et qu'il avait réussi en quelques semaines ce que des années d'études chez Scotch-3M n'avaient jamais réussi à faire ! Même Stan Lee, le père créateur, est content du choix de Sam Raimi : "Je ne me suis pas impliqué dans le projet Spider-Man. Sam est un de mes amis et nous avions depuis 10 ou 12 ans comme projet d'adapter Thor, projet qui n'a jamais abouti. Je pense que Sam Raimi était un choix tout simplement génial." Sam Raimi ne s'est pas contenté d'être derrière la caméra, il a également joué un rôle de figurant dans une des nombreuses scènes que comporte le film.

Porter les aventures de Spider-Man à l'écran est un rêve de gosse qui se réalise pour Sam Raimi. Dès 1990 avec Darkman, il optait pour la création cinématographique d'un justicier vengeur sans visage, mix entre les comics de Marvel et lethème du Fantôme de l'opéra. Ce premier coup d'essai rapporte deux fois le budget du film. Ce passionné de cinéma dès l'adolescence passe à la réalisation trés tôt et fonde avec son frère Ivan, la Society for Creative Filmmaking de l'université du Michigan. A la sortie des études, il créé Renaissance Pictures avec Robert G. Tapert et Bruce Campbell, son ami devenu acteur-fétiche du cinéaste. En 1977 et 1978, trois courts métrages lui serviront à financer Evil Dead (1982). Ce premier opus d'un tryptique de l'horreur est un succès mondial -notamment en vidéo-. Suivront Evil Dead 2 (1987) et Evil Dead 3 : l'armée des ténêbres (1993). En 1995, son western Mort ou vif est moins significatif, puis en 1998 Un plan simple, récit d'un vol de billets qui tourne mal et nominé par deux fois aux oscars..

Pour l'amour du jeu (1999) et Intuitions (2000) reçoivent des accueil mitigés mais l'année suivante, la Columbia lui fera confiance et lui confiera la toile de Spider-Man. On connaît le reste de l'histoire : en 2004 suivra Spider-Man 2, et peut-être même un Evil Dead 4. Qui sait? L'araignée lui a donné des ailes...



 Spider-Man : le film de tous les records.
Spider-Man, ce sont dans l'ordre croissant :
· 3 : nombre de films Spider-Man déjà prévus,
· 4 : le nombre de costumes volés sur le tournage,
· 5 : le nombre de comédiens costumés en Spider-Man dont Tobey Maguire et quatre cascadeurs selon le type de cascade demandé,
· 6 : le nombre de mois de tournage ainsi que le nombre de mois nécessaires pour la confection du costume de Spider-Man,
· 8 : le nombre d'apparitions (ou caméos) clin d'oeils présents dans le film (Ted Raimi, Bruce Campbell, Lucy Lawless, Sam Raimi, Stan Lee, Randy Savage, Macy Gray). · 43,7 : en millions de dollars, les recettes du film le 4 Mai 2002 aux Etats-Unis,
· 50 : le budget marketing du film en millions de dollars,
· 114 : les recettes du film en millions de dollars pour seulement les trois premiers jours d'exploitation... · 120 : le budget du film en millions de dollars,
· 120 : le nombre de pièces différentes du costume de Spider-Man,
· 500 : le nombre de plans avec effets spéciaux,
· 3876 : le nombre de salles où le film a été projeté aux Etats-Unis, le nombre le plus grand de toute l'histoire du cinéma,
· 12000 : le nombre de figurants nécessaires pour la scène de Times Square,
· 25000 : la récompense offerte en dollars en échange des costumes dérobés. A ce jour, encore aucun n'a été rapporté!
· 100000 : le prix de chaque costume de Spider-Man en dollars,


 Qui veut la peau de Peter Parker ?


Le choix de l'acteur qui donnerait vie au personnage de Peter Parker s'est avéré crucial. Il ne fallait pas un personnage trop musclé, ni trop connu selon les producteurs : James Franco a été auditionné mais Sam Raimi l'a tout de suite vu dans le rôle de Harry Osborn, puis ce fut Freddie Prinze Jr., Wes Bentley, Jude Law ou encore Leonardo DiCaprio qui furent pressentis pour le rôle.

Finalement le choix s'est porté sur Tobey Maguire (L'oeuvre de dieu la part du diable). Sam Raimi voulait lui donner le rôle dès qu'il a su qu'il avait été choisi comme réalisateur, ce qui n'a pas été le cas avec les producteurs. Pour les convaincre, Tobey Maguire a tout d'abord passé un test d'audition : lecture du scénario dans une salle vide devant une seule caméra. Deux semaines plus tard, le studio lui répond que l'essai est bon mais que finalement ils préféraient le voir en action et en costume. A l'issue d'une ultime scène où il était, torse nu, mais vêtu d'un costume bleu grossier, les producteurs donnèrent leur accord!
Tobey Maguire a ensuite subi un entraînement intense pour se préparer au rôle de Spider-Man. Durant de longs mois, il a développé à la fois sa force et son agilité. "J'ai beaucoup travaillé ma souplesse, en grande partie par le biais du yoga", explique l'acteur. "Je me suis entraîné avec un instructeur de gymnastique pour acquérir l'agilité et le sens de l'équilibre dans les airs. J'ai fait du trampoline, des sauts, des flips, je me suis entraîné aux coups de pieds et de poings et j'ai soulevé beaucoup, beaucoup de fonte ! Sans oublier la course, le vélo et la préparation psychologique elle-même."

Paradoxalement, Tobey Maguire ne connaissait que très peu le comic-book Spider-Man. Loin d'être un fan de la bande-dessinée originale, il avait lu de plusieurs numéros afin de se préparer son rôle et de saisir l'essence du personnage de Peter Parker / Spider-Man, et fait confiance à Sam Raimi, grand fan de l'homme araignée depuis son enfance. "Il est le coeur et l'équilibre du film", déclare Sam Raimi à son sujet.

 L'habit fait le moine

Pour Sam Raimi, il n'était pas question de réinventer le célèbre costume de l'homme-araignée créé par le dessinateur Steve Ditko, mais plutôt de "le traduire à l'écran". James Acheson, le chef costumier explique qu'"il a fallu six mois de développement. Le costume est basé sur la tension, il est fait d'une pièce depuis les bottes jusqu'au sommet du crâne. Le tissu a été imprimé avec un motif rectangulaire réalisé par ordinateur qui crée l'illusion de la dimension, presque un effet 3-D. Il y a plus de 120 motifs sérigraphiés individuels sur le costume, pour l'ombrage et les reflets de lumière..."
Il y eu en fait plus de 30 versions différentes, entièrement moulé sur le corps de Tobey Maguire, mais également sur chaque doublure. Les plus détaillés valaient la bagatelle de 100 000 dollars!
Le principal intéréssé était Tobey Maguire, selon ses dires, le costume était "trés confortable, et aussi flexible que possible. Ce n'était pas parfait pour les mouvements mais chaque fois que je commençais à me déplacer, je l'oubliais totalement. Parfois, les zips qui fermaient le costume dans le dos se cassaient sous l'action, et ils devaient alors carrément recoudre le costume. Apparemment, il n'était pas le seul séduit par ces costumes puisque quatre d'entre eux ont été dérobés durant le tournage. Malgré la forte récompense de 25000 dollars promise, aucun n'a été restitué à ce jour!

 Anecdotes

Avant que Willem Dafoe ne soit choisi pour incarner le Bouffon Vert, Nicolas Cage et John Malkovich avaient reçu une proposition pour ce rôle. Malkovich et Dafoe avaient tourné ensemble dans l'Ombre du Vampire (2000), produit par Nicolas Cage.

Parmi les actrices auditionnées pour le rôle de la rousse Mary-Jane Watson, on peut citer : Alicia Witt et Elisha Cuthbert.

Le générique de Spider-Man est particulièrement réussi. Les crédits de l'équipe technique sont affichées sur une toile virtuelle et ceux de fin apparaissent cernés par des toiles affichées de façon aléatoire sur l'écran. Vers la fin du générique final la chanson du thème de Spider-Man est créditée et le thème original de la série animée est joué.

L'une des stars de la soul-music américaine fait une apparition dans Spider-Man. Il s'agit de la chanteuse Macy Gray, que l'on peut voir quelques instants chanter sur une scène en plein air, puis totalement stupéfaite par l'arrivée mouvementée du Bouffon vert.

Autre apparition remarquée de Spider-Man, celle de Bruce Campbell (Evil Dead, Brisco County). Ami, dès l'origine de sa carrière, de Sam Raimi, l'acteur joue le rôle du présentateur du combat de catch, au début du film, dans lequel s'illustre Peter Parker pour gagner de l'argent.

Le tournage de Spider-Man a connu un épisode dramatique. En mars 2001, un ouvrier est décédé, percuté par une grue qui portait une grande structure métallique. La victime faisait partie d'une équipe qui recréait une façade de bâtiment des années 30.

La scène à l'université de Columbia a été tournée une journée d'été caniculaire. La production avait pourtant fourni les costumes nécessaires au scénario : des complets, manteaux ou impers figurant une journée humide d'hiver! Les vrais étudiants d'Université de Columbia peuvent être entre-aperçus à l'arrière-plan et portent tee-shirt et chemises courtes. Quel contraste!

Durant une cascade, Zach Hudson l'une des doublures de Tobey Maguire, s'est fracturé la jambe après une erreur d'appréciation de distance, en heurtant un mur de brique.

L'araignée génétiquement modifié qui pique Pierre Parker n'était pas une veuve noire mais une araignée Steatoda, choisie pour sa morphologie par Steven R. Kutcher et peinte en rouge et bleu par Jens Schnabel, pendant qu'ele était anesthésiée.

Les croquis effectués par Peter Parker, avant de fabriquer son costume, sont l'oeuvre de Phil Jimenez, un artiste qui dessine actuellement le comics de Wonder Woman.

La chanson "Somebody Else" entendue dans le film avait été écrite à l'origine pour un autre super-héros, il s'agissait du héros Superman de la série TV "Smallville" (2001).

Le trailer original du film décrit le hold-up d'une banque, avec des voleurs prenant la fuite en hélicoptère... jusqu'à ce qu'il soit arrêté dans une immense toile d'araignée. A la fin de la séquence, la caméra fait un zoom arrière et l'on voit l'hélicoptère pris dans une toile entre les deux tours du World Trade Center. Après les attentats du 11 Septembre 2001, le trailer a été changé. Les deux tours apparaissaient également dans plusieurs arrière plans, ainsi qu'en reflet dans l'oeil de Spider-Man(!), toutes ces apparitions ont été gommées numériquement.

Nicholas Hammond, le premier à avoir endossé l'habit de Spider-Man pour l'adaptation cinématographique (peu mémorable) de 1978, apparaît également dans la scène du World Unity Festival.

Sam Raimi ne quitte jamais sa vieille Oldsmobile Delata de 1973 durant les tournages. Elle apparaît même dans le film : c'est la voiture de l'Oncle Ben .

Le film contient de multiples références aux futurs super-vilains que PeterParker devra affronter : le Docteur Curtis Connors (Le Lézard), Eddie Brock (Venom), Harry Osborn (Le second Green Goblin - Bouffon vert), Mendel Stromm (Robot Master).

Lorsque Peter essaie sa toile pour la première fois, il prononce des phrases bien connues des amateurs de comics : "Up Up and Away Web!" tirée de Superman, "Shazam!" issue des dialogues de Captain Marvel ! Danny Elfman est le compositeur de la musique du film : il avait déjà écrit plusieurs "scores" pour des films de super-héros : les Batman de Tim Burton et Darkman pour Sam Raimi. Ce n'était pas sa première collaboration avec Sam Raimi puisqu'en 1993, il avait composé "The March of The Dead", le thème principal de Evil Dead 3 (Army of Darkness).

En DVD et Video

Pour la première fois depuis l'évènement du support DVD, le film est présenté en quatre versions différentes : de quoi réjouir toutes les catégories d'aficionados du monte-en-l'air...
Sam Raimi a suivi entièrement la conception du DVD allant jusqu'à donner son avis sur le moindre bouton interactif du support. Chaque pays possède un packaging différent, ainsi la sortie japonaise du film est présenté dans une superbe édition collector 3 DVD, non limitée, avec des bonus différemment répartis par rapport à l'édition française.
Une image parfaite, prenant des teintes encore plus chaudes que dans le film original, donne un aspect encore plus proche du comics. Les scènes de combat de rues ressemblent étrangement aux dessins originaux de Ditko, les effets numériques sont encore plus probants qu'en format cinéma et le film ne souffre pas de la perte du grand écran.

Le son est lui aussi parfaitement restitué : effets de toile, vision à 360° dans l'université de Columbia, balançement dans le vide sont autant de morceaux de bravoure pour vos enceintes de home cinema (et vos oreilles)...

Date de parution : 12 Décembre 2002. Détails des quatre éditions :

L'édition simple :

Spécifications techniques : Éditeur : G.C.T.H.V. - Présentation : Snap Case - DVD Zone2
Format d'image du film : Cinémascope - 1.85:1 - 16/9
Langues : Français, Anglais. Son (film) : DD 5.1
Contient :
- le film, 28 chapitres, menus animés et musicaux,
- le commentaire audio de Sam Raimi et des acteurs (VO/ST),
- le commentaire audio de l'équipe des effets spéciaux (VO/ST) avec John Dykstra (responsable des effets spéciaux), Scott Stokdyk (effets spéciaux) et Anthony LaMolinara (animations) et par moments Sam Raimi. C'est le dialogue à activer pour connaître réellement les ficelles employées par ces magiciens des SFX. Attention, pensez en basculer en mode "sous-titres français" avant de passer sur ce passionnant commentaire,
- le 6ème sens de l'Araignée : Dès que l'icône Spider-Man apparaît à l'écran, vous pouvez accéder à 6 vidéos -trop courtes- présentant différents membres de l'équipe technique du film (durée totale : 8'52). Vous trouverez ces icônes à 9'33 (Steve Kutcher, spécialiste des araignées), 35'17 (Randy Savage, le catcheur affrontant Spidey), 53'42 (Interview d'un maquettiste), 61'43 (Neil Spisak, chef décorateur), 69'23 (Interview du coordinateur Département création), 100'50 (évocation des décors par un accessoiriste),
- Infos bulles (textes en VF) : l'activation de cette options fait apparaître une multitude d'infos sur le film comme des anecdotes du tournage, des infos sur l'équipe techniques ou les comédienses comédiens, sur les effets spéciaux et les différents décors. C'est l'option nec plus ultra du DVD, elle réjouira les fans par son aspect comics car lorsque l'option apparaît en noir et blanc, ils bénéficient également d'une comparaison comics/film. Une seule vison du film avec ces infos pop-up est indispensable même si elles apparaissent à raison de deux ou trois par minutes, au détriment de la vision "classique" du long métrage)!
- la campagne marketing : 10 featurettes (spots-tv d'une durée de 4'25"), 5 bandes-annonces dont Spider-Man, mais pas celle du premier trailer avec les tours du WTC, XXX, Mr Deeds, MIB 2, Stan Lee mutants, monstres et Marvel; 2 clips musicaux "Hero" (3'26") et "What We're All About 41 (3'43"),
- les filmographies de 6 personnages,
- des suppléments DVD-Rom sur l'adaptation du comic au grand écran (comparaison film/comics), et la possibilité d'enregistrer votre commentaire audio!

L'édition collector 2 DVD : Premier DVD identique à l'édition simple. Sur le second DVD (sous-titres : français, allemand) :
La toile de Spider-Man (le comic book) raconte les 40 premières années de l'existence de Spider-Man
- la galeries des super-vilains : 14 fiches avec texte en français luxueusement présentés (animations 3D), - Pénétrez la chambre noire de Peter Parker pour découvrir la galerie des artistes : dessins zoomables sur différents thèmes comme l'environnement (30 dessins), Spider-Man (13), le Bouffon Vert (19), d'autres dessins d'artistes (19),
- Les amours de Peter Parker : betty Brant, Gwen Stacey, The Black Cat, Mary Jane Watson (fiches avec texte en français),
- un reportage : Spider-Man, mythe du 21ème siècle (25'27" VO/ST), montrant l'évolution du personnage de Spider-Man avec des interviews des principaux dessinateurs dont John Romita, Todd McFarlane, Erik Larsen, John Byrne, John Romita Jr...
- la bande annonce du jeu Spider-Man,
- les archives de Spider-Man : les couvertures des différents numéros de Spider-Man de la création jusqu'en 2001 avec fiche complète et résumé,
- les suppléments DVD-Rom avec Au menu : 3 albums de Spider-Man à consulter, chaque planche est zoomable, fiche détaillée des personnages et autres fond d'écrans, démo du jeu PC de Spider-Man (limité 2 niveaux jouables) ainsi que 3 conseils aux joueurs (3'34"). Malheureusement tout est en V.O. Un autre bonus s'est glissé dans cette section. Une araignée noire y fera peut-être son apparition : un clic et vous aurez droit à une interview de ToddMcFarlane qui explique comment il dessine la toile d'araignée tissée par Spidey.
- le lien Internet
- Bonus caché : sur la page principale de L'évolution de Spider-Man. Placez vous sur la galerie des artistes, flèche droite avec la télécommande, un écriteau "The Romitas" est affiché. Interview des Romita père et fils, de Joe Quesada (rédac'chef de Marvel) d'une durée de 3'28.

Le repaire du Bouffon vert (le film)
- Making of HBO (24'40" VO/ST), survol rapide et sans surprises du film, la volonté de faire un reportage tout public occulte les aspects techniques les plus intéréssants, dommage!
- Spider-Mania, émission spéciale de E!Entertainment (40'29"), Encore plus traditionnel et promo, ce reportage alterne les scènes du film et les interviews, conférences de presse sur le film. Bref, rien de passionnant…
- Portrait du réalisateur Sam Raimi (7'03" VO/ST), à travers les interviews de l'équipe du film, acteurs comme techniciens, un portrait, forcément dans le sens du poil, de Sam Raimi. Quelques scènes de tournage marquantes comme celle ou Kirsten Dunn se débat suspendue à un fil sous les encouragement de Sam Raimi,
- Portrait du compositeur Danny Elfman (7'25 VO/ST),
- Casting : les essais des acteurs (VO/ST). Tobey Maguire imitant Jackie Chan (1'11"), J.K.Simmons (0'47"), il faut le reconnaître car il est chauve et sans moustache(!), Spider-Man en SFX en escalade sur un mur (0'19"), maquillages et costumes des comédiens (2'55"),
- Bêtisier (3'04" VO/ST),

L'édition collector 3 DVD : Edition limitée à 100 000 exemplaires.
2 DVD identiques au précédentes éditions plus un DVD consacré à l'univers des comics : "Stan Lee : Mutants, monstres & Marvel" :
- 2 documentaires de 90 minutes en 1.77 DD 2.0 Stéréo anglais sous-titré en 14 langues dont le français, et des extras :
- la bande-annonce Spider-Man (2'23" VO/ST),
- 2 biographies,
- Dans les coulisses : documentaire (1'29" VO/ST),
- Entretien avec Joan, la femme de Stan Lee (7'39" VO/ST),
- le film inédit des Quatre Fantastiques (0'47" VO/ST),
- extraits de films amateurs de Stan Lee (3'09")
- Le 1er Comic Book original
- un dessin original
- Les photos d'exploitation
- un sénitype

L'édition en coffret bois Limited Edition :
C'est une édition numérotée de 1 à 5000. Contenant l'édition collector 2DVD, un sketchbook de 15 dessins originaux d'artistes Marvel, un fac-similé du premier numéro de magazine où Spider-Man apparaît soit le mythique Amazing Fantasy N°15, un morceau de pellicule du film et une statuette de Spider-Man exclusive (limitée elle aussi à 5000 ex.) et signée Attakus (prix indicatif : 199€).





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Photos - Sites officiels

 Trailer collector - 4,7 Mo Moyenne résolution (version supprimée par les studios), en Quick Time.
 Le site français du film.





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