![]() L'affiche française Mars Attacks contre Independence Day ![]() Un vaisseau au-dessus de New-York. ![]() Le briefing avant l'attaque des chasseurs américains.
![]() La fin du monde ? ![]() Un symbole américain explose [AGRANDIR] ![]() Bill Pullman (le président Thomas J.Whimore) |
INDEPENDENCE DAY Independence Day (Independence Day), 1996, Roland Emmerich, Etats-Unis. Couleur. L'arrivée d'une gigantesque masse inconnue se dirigeant vers la Terre a été détecté par les radars du centre de recherche S.E.T.I. ![]() ![]() Zone 51, Roswell et petits hommes sous verre L'astuce du film est d'intégrer dans son scénario quelques éléments défendus avec acharnement par les ufologues (les chercheurs qui, à travers le monde, s'intéressent aux soucoupes volantes) : l'existence - démentie par le gouvernement américain - d'une mystérieuse zone secrète 51 dans le désert du Nevada dans laquelle serait recueillie depuis des décennies plusieurs soucoupes volantes tombées sur terre ainsi que des spécimens d'aliens. Le réalisateur pensait d'ailleurs avoir le concours de l'armée américaine pour les scènes aériennes, mais les autorités voulurent lire au préalable le scénario. Les militaires refusèrent toutes les références à la fameuse zone 51... ainsi que toute aide pendant le tournage. Pour filmer les combats aériens, il ne restait plus que la solution des images de synthèse. L'équipe d'infographistes a alors modélisé un avion à réaction F-18 de l'armée américaine : toutes les photos prises incognito sur une base américaine furent scannées puis appliquées zones par zones sur la structure de l'image de synthèse selon une structure de "texture mapping", pour donner un effet de réalisme saisissant. Il ne restait plus qu'à créer un logiciel générateur de batailles aériennes pour voir sur l'écran des centaines d'avion tirer dans tous les sens... et y inclure les vaisseaux aliens ! L'hymne patriotique américain Dans la dernière demi-heure où le message est asséné par la voix même du président, les poncifs du film de propagande vont bon train : discours présidentiel mobilisateur, troupes acclamant la victoire future, tout y passe ! Les raccourcis scénaristiques également puisque David Levinson (Jeff Goldblum) découvre un mystérieux virus sorti de derrière les fagots capable de produire une réaction en chaîne dans tous les vaisseaux aliens et d'abaisser ainsi leurs boucliers de protection. On se pince : mais où vont-ils chercher tous ça. Et voici donc notre professeur secondé par le pilote émérite le capitaine Steven Hiller (ah! le beau héros) à l'assaut du vaisseau-mère, aux commandes d'un appareil alien, comme s'il connaissait les commandes depuis des années. On se demande si le F-18 américain n'aurait pas été pompé sur ce vaisseau d'ailleurs ! Clou du spectacle : l'implantation du dit virus dans le vaisseau de la flotte alien. Par quelle mystérieuse prise peut-il implanter un virus dans un système informatique extra-terrestre. Bill Gates avait défini la norme USB mais seulement sur Terre! Fermez donc les yeux sur ces passages permettant des raccourcis scénaristiques saisissants pour apprécier ID4 pour ce qu'il est : un film de science-fiction familial aux effets spéciaux époustouflants, un merveilleux spectacle pyrotechnique. De ce coté-là, le spectateur en a pour son argent ! La meilleure scène restant l'arrivée du président dans la base souterraine de la zone 51, tellement secrète que même le président n'en avait jamais entendu parler. Le professeur, cheveux ébouriffés et yeux exorbités, étudiant les aliens enfermés depuis les années 50 et visiblement surpris et euphorique à la vue de son président, déclarait : "Vous savez nous ne sortons pas si souvent que ça!" ![]() Explosions à la Maison Blanche Enfin, il s'agit en fait d'une maquette de cinq mètres de large dont tous les éléments avaient été au préalable perforés pour se briser en centaines de morceaux, selon des lignes de cassure prédéterminées. ![]() Cette maquette, construite à un seul exemplaire coûtait 75 000F et chacune des parties principales du modèle réduit avait été remplie d'une trentaine de mini-charges explosives reliées à un système électronique de mise à feu. L'explosion devait se dérouler parfaitement dès la première prise de vue. Une charge trop importante aurait pulvérisé la maquette trop rapidement : le travail des experts en explosifs consistait donc à répartir de faibles charges dans des zones sensibles de la maquette et à programmer leur explosion avec un décalage de quelques dixièmes de seconde afin d'obtenir l'effet visuel souhaité... Sur l'écran, ce n'était plus la maquette, mais l'authentique "White House" qui explosait ! La création des aliens est l'œuvre de Patrick Tatopoulos, un français d'origine grecque. Il a créé ainsi deux versions de l'alien, l'enveloppe extérieure est pleine de tentacules, l'alien interne est plus proche de l'imagerie traditionnelle, style Alien. Le script de ID4 (surnom US du film) fait intervenir un "contacté" joué par Randy Quaid, qui prétend - comme plus de 3 millions d'Américains - avoir été enlevé par des extra-terrestres. Sans doute en hommage à Robert Wise, Roland Emmerich a choisi une scène du film "Le jour où la terre s'arrêta" diffusée sur un poste de télévision au moment où les extra-terrestres arrivent dans le désert du Nevada. ![]() Cette superproduction, véritable ode à l'Amérique, nous montre un acteur black Will Smith, libérateur, pilote de l'US Navy et sauveur du monde (rien que ça!), Jeff Goldblum, toujours aussi à l'aise dans les rôles de scientifiques rêveurs et Bill Pullman en président des Etats-Unis, prêt à tous les sacrifices pour sauver l'humanité ! Bill Pullman alterne une carrière de films d'auteurs tels que "Last Seduction", "Lost Highway" ou "Numbers" de Nora Ephron, et grosses productions américaines comme cet "Independence Day" de Emmerich. ![]() La critique du DVD sera disponible prochainement... ![]() Votre critique, des informations complémentaires sur ce film, cliquez le lien E-Mail ! Vos commentaires seront publiés avec votre adresse si vous le désirez... Merci d'avance ! |